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Mujeres Avenir: la RSE, gage de compétitivité devenu indispensable

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Écrit par Armelle Pape Van Dyck
Publié le 9 novembre 2019, mis à jour le 9 novembre 2019

Lors de la 2e édition de ses rencontres dédiées à la responsabilité sociale des entreprises, Mujeres Avenir a analysé les expériences et défis des entreprises espagnoles et françaises en matière de politique de RSE. Un débat fondamental puisque 73% des consommateurs espagnols choisissent des marques responsables.

 

Pour l’association d'amitié hispano-française Mujeres Avenir, il est clair que la responsabilité sociale des entreprises (RSE) s’est imposé comme un véritable facteur de compétitivité. Les différentes organisations, petites ou grandes, doivent par conséquent être conscientes des impacts qu'elles causent sur la société et y travailler avec des actions volontaires qui améliorent la vie de leurs employés et de la société dans son ensemble. Comme l’a affirmé Laura Pérez, avocate du cabinet Pérez-LLorca, "nous vivons à une époque où la société a de plus en plus une prise de conscience sociale et économique envers notre environnement, et ce sont surtout les PME qui doivent se rappeler que la loi les oblige à signaler ce qu’elles ont fait et aussi ce qu’elles n’ont pas fait à ce sujet. Les entreprises doivent adapter leurs stratégies commerciales et veiller à ce qu’elles se conforment à la loi".


Pointer du doigt les "mauvais élèves"

 

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En effet, et comme nul n’est sensé ignorer la loi, l’avocate a rappelé qu’il est indispensable de connaître en profondeur le nouveau cadre réglementaire qui nécessite la préparation d'un rapport non financier qui doit être déposé au registre du commerce chaque année par les sociétés avec les comptes annuels et les rapports de gestion, et ce, même si l’entreprise n’a aucune politique de responsabilité sociale. Ce dernier aspect est très important car cela pointe du doigt les "mauvais élèves". La présidente de Mujeres Avenir, María Luisa de Contes, explique ainsi que "la loi 11/2018 impose aux entreprises de faire un rapport sur leurs activités dans le domaine de la RSE, ce qui implique une amélioration de la réputation, la transparence et la confiance des employés et des clients, mais si l'entreprise décide de ne pas appliquer de politique de RSE, il faut alors préparer un rapport non financier expliquant pourquoi elle ne contribue pas au bien-être social et environnemental. Telle est la réalité juridique actuelle qu'aucun responsable ne peut ignorer ou mal comprendre".

Mais rien de tel que des chiffres pour illustrer l’importance de la RSE pour une entreprise. Selon les dernières études, 73% des consommateurs espagnols exigent désormais des marques responsables lorsqu'ils achètent un produit ou un service. Compte tenu des demandes de leurs clients et des préoccupations sociales, les entreprises cherchent donc à fournir une réponse équilibrée entre activité et développement durable. 


Un facteur fondamental pour pouvoir attirer et retenir les jeunes talents

Claire Leturq, directrice des ressources humaines chez Dassault Systèmes Mundo, a d’ailleurs rappelé que "la responsabilité sociale intégrée dans la vie quotidienne de l'entreprise est à la fois un levier pour la gestion des valeurs de celle-ci et un facteur fondamental pour pouvoir attirer et retenir les jeunes talents, ce qui exige des entreprises plus responsables, qui développent des solutions basées sur l'innovation, afin de générer un impact positif sur la société". Claire Leturq a expliqué un des programmes éducatifs que développe Dassault Systèmes dans les écoles et les universités concernant l’une des principales menaces pour la santé de l’écosystème marin : la pollution des océans.

Gemma Alonso, responsable de RSE chez Alstom Transport, a également fourni plusieurs exemples de leurs activités, comme le premier train à hydrogène au monde, qui permet de disposer d'espaces libres de machines diesel très polluantes dans des zones non électrifiées, ou les 1,5 million d'euros donnés à 25 ONGs, avec des programmes sélectionnés par les employés eux-mêmes. 

Pour sa part, Marta Blázquez, vice-présidente exécutive de Faconauto, a rappelé "qu’il y a toujours des gens derrière les entreprises et les entreprises ne peuvent plus continuer à faire les choses comme par le passé. Nous vivons aujourd'hui une transformation économique où les valeurs sont fondamentales". L’une de leurs initiatives s’appelle Faconauto Woman, avec laquelle ils entendent rendre la distribution et la réparation de véhicules plus attrayante pour les femmes, tout en augmentant leurs possibilités d'emploi au sein du réseau de concessionnaires.

Clara Alberti, responsable de la communication et RSE au sein du groupe BNP Paribas, a également expliqué certaines de leurs mesures comme le covoiturage avec des voitures électriques, en finir avec l'utilisation de plastiques à usage unique dans les centres de travail, ou le programme de développement d'un million d'heures de bénévolat en 2020, qui permettra à tous les employés de BNP de mener des actions sociales pendant leur journée de travail. 
 

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