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Halloween: 10 horribles contes et légendes sur Madrid

statue de lucifer, l'ange déchustatue de lucifer, l'ange déchu
Creative Commons 2.0 Felipe Gabaldón de España flickr.com
Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 29 octobre 2022, mis à jour le 29 octobre 2022

À l'approche d'Halloween, il est toujours question d'histoires de sorcière, d'histoires qui font peur, de déguisements et bien d'autres choses. Nous vous proposons une sélection de dix lieux mystérieux, légendes méconnues et histoires secrètes afin de mieux connaître la ville de Madrid.

 

El Ángel Caído

La croyance populaire veut que l'unique sculpture dédiée à Lucifer dans un lieu public se trouve dans les jardins du Retiro, à Madrid. La statut de la "Fuente del Ángel Caído", œuvre de Ricardo Bellver, datée de 1878, représente donc Lucifer, tout juste expulsé du Paradis, endroit vers lequel se dirige son regard. La statut serait située à 666 mètres (666, le chiffre du diable) au-dessus du niveau de la mer. Il se pourrait cependant que cette statue ne soit pas la seule représentation de Lucifer à Madrid. Il en existe une autre, relativement similaire, avec un ange tombant du ciel, en haut d'un bâtiment de la calle de los Milaneses, non loin de la Calle Mayor.

Palacio de las psicofonías

 

palacio linares madrid
Creative Commons Emilio Garcia https://www.flickr.com/photos/hermenpaca/2596755885


La légende du palais de Linares persiste toujours, dans l'actuelle Casa de América de Madrid, au cœur de la plaza de Cibeles. L'histoire : le marquis et sa femme qui habitaient ici auraient découvert, une fois le mariage consommé, qu'ils étaient frères et sœurs. Raimundita, fruit de cette union, aurait alors été noyée puis emmurée dans une maison de poupée, à l'intérieur du palais. La marquise serait morte de chagrin quelques années plus tard, très vite rejointe par son mari, qui se serait suicidé. Des enregistrements auraient alors capté, au cours des années 2000, une voix d'outre tombe s'exprimer dans le palais: "Ma fille repose, ma fille Raimunda (?) assassins, assassins ! Nous sommes ici pour l'éternité".

Les Madrilènes, los gatos

madrilène
Creative Commons Barcex https://www.flickr.com/photos/barcex/9534289300


Les habitants de Madrid sont appelés "los gatos", les chats. Selon la légende, le terme vient de la fin du XIe siècle. Le roi chrétien Alfonso VI souhaite conquérir la forteresse Madrid, musulmane à l'époque. En arrivant aux abords de la ville, les soldats sont bloqués par une immense muraille. L'un d'entre eux décide alors d'escalader la muraille pour ouvrir les portes de l'intérieur. Avec l'agilité d'un chat. Madrid devient chrétienne et ses habitants sont nommés "los gatos", en l'honneur de ce soldat courageux? Un peu tiré par les cheveux, certes. Il n'empêche : le symbole des Madrilènes n'en reste pas moins un chat noir. Malheur!

La station de métro de Chamberí

 

station fantôme madrid
Creative Commons Museo8bits http://www.museo8bits.es/fotos/main.php?g2_itemId=2753


C'est la station fantôme de Madrid. Dessinée par l'architecte Antonio Palacios et inaugurée en 1917, la station de métro Chamberí fait partie des huit stations originelles du réseau de métro de la capitale espagnole. Voyant l'incapacité de développer la station, le Ministère des travaux publics a décidé de la fermer en 1966. Elle est restée inutilisée pendant 40 ans, laissant planer le mystère sur ce qu'il y avait à l'intérieur de la station. En 2006, des travaux de restauration sont lancés afin de convertir la station abandonnée en un musée, Andén 0 (Centre d'interprétation du métro de Madrid), qui a été inauguré en 2008. Il est désormais possible de visiter la station

La casa de las siete chimeneas

 

casa 7 chimeneas madrid
Creative Commons Luis Garcia https://es.wikipedia.org/wiki/Archivo:Casa_de_las_7_Chimeneas_(Madrid)_06.jpg


Elle se situe entre la calle Infantes et la plaza del Rey. À propos de la casa de las siete chimeneas, les interprétations du mystère qui l'entoure varient. Il s'agit de l'une des constructions les plus vieilles de la ville, datant du début du XVIe siècle. Une version de l'histoire : ce petit palace fut la maison du capitaine Zapata et de sa femme, Elena. Zapata mourut rapidement lors de la guerre de 80 ans (aussi appelée guerra de Flandres). Peu après, sa femme fut retrouvée morte dans sa chambre, sans que jamais les raisons de son décès ne furent élucidées. Depuis, il se dit que le fantôme de cette femme se promène entre les sept chimères qui ornent le toit du palais. Aujourd'hui, des fonctionnaires du Ministère de la culture occupent le bâtiment.

Les prisons à Madrid sous le franquisme

 

calle barco 24 madrid
24 de la calle Barco, un des emplacements d'une ancienne prison franquiste / Google maps


Entre 1939 et 1945, il y avait 21 prisons dans la capitale espagnole. Une grande partie de ces lieux ou la torture était monnaie courante était installée dans des bâtiments religieux, selon un article de Público, qui recense l'emplacement exact de toutes les prisons franquistes. L'une d'entre elles était notamment située au cœur du Malasaña actuel, calle del Barco, 24. Une autre, une prison pour femmes, se trouvait à la place du couvent de Santo Domingo el Real, calle Claudio Coello, 112. Une dernière pour la route : dans le quartier de Delicias, entre calle de Juan Vera, calle del Plomo et calle Batalla de Belchite, en lieu et place de l'actuel Centre d'insertion social Victoria Kent.

Convento de Santa Cruz

 

palacio santa cruz madrid
Creative Commons Carlos Delgado https://es.m.wikipedia.org/wiki/Archivo:Palacio_de_Santa_Cruz_-_01.jpg


Le couvent, plaza de Santa Cruz, abrite une étrange histoire. Selon la légende, un vagabond vivait dans le bâtiment avant la restauration de l'immeuble. Quand les travaux commencèrent, il fut mis à la rue et jeta alors une malédiction sur le bâtiment. En 1652, le couvent fut détruit par un incendie. En 1726, la coupole s'écroula en pleine messe, tuant 80 personnes. En 1834, le couvent fut attaqué et de nombreux hommes d'église perdirent la vie. En 1875, nouvel incendie et encore des morts. De plus, le couvent est situé à quelques pas de Plaza Mayor, lieu de multiples exécutions...

Le fantôme du soldat de Corps

 

relève royale madrid
Creative Commons Contando Estrelas https://www.flickr.com/photos/elentir/8632153794


L'histoire se serait passée calle de Sacramento. Alors qu'un membre de la guardia de Corps (garde royale) marchait dans la rue, il entendit la voix d'une femme l'appelant depuis son balcon, au numéro 12. Le soldat passa la nuit avec cette femme. Le lendemain, sur la route du retour, le soldat se rendit compte qu'il avait oublié son épée dans la chambre de la femme. Il retourna alors chez elle, toqua à la porte. Aucune réponse. Un voisin l'informa alors que personne ne vivait ici depuis plus de 50 ans...

La iglesia de San José

 

iglesia san josé madrid
Creative Commons Luis Garcia de Madrid https://www.flickr.com/photos/zaqarbal/


L'église se situe calle Alcalá, 43. La légende raconte que non loin de l'église était organisée une fête, dans la maison d'un aristocrate. Un jeune diplomate étranger était invité à la soirée. Il rencontra alors une jeune femme, à trois heures du matin. Ils parlèrent, dansèrent. Quand se termina la fête, le diplomate raccompagna la femme jusque chez elle. Arrivés devant l'église, la femme lui dit qu'elle habitait ici. Le jeune homme ne la crût pas, se mit en colère et rentra chez lui. Le lendemain, il repassa devant l'église et remarqua qu'un enterrement était célébré. Curieux, il entra pour voir le mort. Il vit alors le visage de la femme de la veille. Il sortit en courant de l'église, suivi par un autre homme. Ce dernier lui demanda ce qu'il se passait. Le diplomate raconta alors son histoire, l'autre lui répondit : "Ce n'est pas possible. Cette femme est ma cousine, et elle est morte hier à trois heures du matin"...

Edificio España

 

edificio españa madrid
Creative Commons Luis Garcia https://es.wikipedia.org/wiki/Archivo:Casa_de_las_7_Chimeneas_(Madrid)_06.jpg

L'Edificio España fait partie des immeubles emblématiques de la capitale espagnole, à l'instar de la Torre España ou de l'Edificio Metropolis. Inauguré en 1953 sous impulsion franquiste, le bâtiment avait été dessiné par les frères Joaquín et Julián Otamendi, et commandité par la compagnie immobilière Metropolitana. L'édifice comporte 28 étages pour une hauteur de 117 mètres, faisant de lui le huitième bâtiment le plus élevé de la capitale madrilène. Pour anecdote, l'immeuble ne possède pas moins de 32 ascenseurs. Jusqu'en 2006, on pouvait y trouver l'hôtel de luxe Crowne Plaza mais aussi un centre commercial, des bureaux et des appartements privés. Depuis, l'immeuble, protégé par les autorités de la ville, est passé de main en main, sans qu'aucun propriétaire ne mène jusqu'à son terme les différents plans de reconversion prévus au fil des ans. La façade du bâtiment est classée et sa conservation a donné du fil à retordre à bien des entrepreneurs immobiliers. C'est en 2008 que la présence d'un fantôme, à l'étage 14, est évoquée. Les ouvriers parlent alors d'ascenseurs dont les portes s'ouvrent et se ferment à leur guise. Parallèlement, les travaux s'enlisent et le bâtiment acquière une certaine légende maudite... Ce n'est qu'en 2019 que les hôtels RIU, après de nombreux litiges avec la mairie de Madrid, inaugure enfin ce qui est aujourd'hui le Riu Plaza.

 

Baptiste LANGLOIS (www.lepetitjournal.com)