Les fêtes de fin d’année touchent à leur fin ! Après deux semaines de célébrations, l’Espagne reprend peu à peu son rythme quotidien. Déconnecté des actualités pendant les vacances de Noël ? Voici un résumé des événements marquants qui ont rythmé cette période festive à travers le pays.
Permis de conduire - Des règles plus strictes dès 2025 en Espagne
La DGT (Dirección General de Tráfico) durcit les conditions de renouvellement du permis de conduire en Espagne. Les conducteurs devront présenter un dossier médical à jour pour évaluer leur aptitude, notamment en cas de maladies jugées incompatibles avec la conduite (cardiaques, neurologiques, psychiatriques, etc.). Les titulaires du permis B devront attendre trois ans avant de conduire une moto de 125 cc et suivre un cours obligatoire. Les personnes de plus de 65 ans seront soumises à des examens plus fréquents, et de nouvelles catégories de permis seront créées pour s’adapter aux évolutions de la mobilité. Des mesures supplémentaires, comme la réduction de l’âge minimum pour le permis à 17 ans et l’introduction de cours de sensibilisation routière, sont également à l’étude.
Le permis de conduire français en Espagne
Fiscalité - Douze nouvelles hausses d’impôts prévues en 2025
En 2025, douze nouvelles hausses d’impôts entrent en vigueur en Espagne, portant à 93 le total des augmentations fiscales mises en place par le gouvernement de Pedro Sánchez depuis 2018. Parmi ces nouvelles mesures figurent une taxe sur les ordures ménagères (jusqu’à 200€ par foyer), des hausses de TVA sur les aliments de base (de 2% à 4% pour le pain, le lait, les légumes, et de 7,5% à 10% pour les pâtes), l’électricité (de 5% à 21%), des augmentations sur l’épargne (de 28% à 30%) et le tabac.
Les déductions fiscales pour les rénovations énergétiques des logements sont supprimées, une nouvelle fiscalité s’applique aux cigarettes électroniques, et des taxes supplémentaires ciblent les entités financières et les entreprises via l’impôt sur les sociétés. Ces mesures s’ajoutent aux augmentations de 2024, notamment des hausses des cotisations sociales (+5%), des contributions des travailleurs indépendants et des taxes patrimoniales (IBI, successions, plus-values), ainsi qu’à une hausse prévue des prix de l’électricité, du gaz, des télécommunications, des péages et des aliments dès janvier 2025. Ces politiques fiscales font de l’Espagne le troisième pays de l’Union européenne ayant le plus augmenté sa pression fiscale depuis 2018.
Un bilan migratoire alarmant pour l’Espagne en 2024
Des milliers de personnes continuent de tenter de rejoindre l’Espagne à bord d’embarcations de fortune, en quête d’une vie meilleure. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, un record historique a été atteint en 2024 : au 15 décembre, 57.738 migrants ont débarqué en Espagne en “patera”, dont 43.737 aux Canaries. Particulièrement périlleuse, la route des Canaries concentre désormais une grande partie des arrivées. En 2024, 10.457 personnes ont trouvé la mort en essayant d’approcher les côtes espagnoles, soit une hausse de 58% par rapport à 2023. Cela représente près de 30 décès par jour, selon l’organisation Caminando Fronteras.
Autónomos - Des cotisations modulées selon les revenus réels
En 2025, les cotisations des auto-entrepreneurs en Espagne (“autónomos”) seront ajustées en fonction de 15 tranches de revenus, allant de 200 euros par mois pour les revenus les plus faibles (670 euros) à 590 euros pour ceux dépassant 6.000 euros. Plus d’un million d'auto-entrepreneurs verront ainsi leurs cotisations baisser, économisant entre 20 et 60 euros mensuels, tandis que ceux gagnant plus de 2.760 euros subiront une hausse. Ce système transitoire, prévu pour évoluer jusqu’en 2032, vise à aligner les cotisations sur les revenus réels. La Sécurité sociale procède à une régularisation annuelle, permettant des remboursements ou des ajustements supplémentaires, parfois jusqu’à 1.200 euros. Les nouvelles tables pour 2026-2028 seront négociées en 2025 pour poursuivre cette transition vers un modèle basé sur les revenus effectifs.
Emploi - Le chômage au plus bas depuis 2008
En 2024, le marché du travail espagnol a atteint un niveau record avec plus de 21,3 millions d'affiliés à la Sécurité sociale, soit une hausse de près d’un demi-million de travailleurs en un an. Au cours des quatre dernières années, 2,3 millions d’emplois ont été créés, alors que le chômage a reculé à 2,56 millions de personnes, son niveau le plus bas depuis 2008. En décembre, le nombre d’affiliés a progressé de 35.499, principalement dans l’agriculture (+27.567) et les services (+25.000), bien que la construction et l’industrie aient connu des baisses. Les contrats à durée indéterminée ont fortement augmenté grâce à la réforme du travail, atteignant 14,7 millions, avec une précarité réduite à 12,8%.