Depuis 2008, 10 traditions indonésiennes ont été inscrites au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Qu’elles relèvent de l’oralité, des arts du spectacle, de pratiques sociales, de rituels et événements festifs ou de l’artisanat, ces pratiques et expressions héritées du passé représentent une culture et une communauté que l’Unesco souhaite préserver. Encore très présentes dans certaines îles ou en grand danger d’extinction parfois, ces traditions sont les garantes de la diversité culturelle du pays et un formidable témoin de sa richesse patrimoniale.
Le kris indonésien - inscrit en 2008
Le kris, ou keris, est une dague asymétrique, caractéristique de l’Indonésie, probablement originaire de Java. À la fois arme et objet spirituel, il est considéré comme ayant des pouvoirs magiques.
Le théâtre de marionnettes wayang - inscrit en 2008
Le wayang a vu le jour sur l’île indonésienne de Java et se joue aujourd’hui à Bali, Lombok, Madura, Sumatra et Bornéo. Le jeu des marionnettes, en bois ou en cuir, accompagné de chanteurs et musiciens, raconte les histoires du Ramayana et du Mahabharata, épopées épiques connues à travers tout le pays. Ces marionnettes toujours très présentes servent aussi d’artifice efficace pour critiquer les problèmes sociaux et politiques lors des spectacles.
Le batik indonésien - inscrit en 2009
Tissu en coton et soie teint à la main, l’art du batik est intimement mêlé à l’identité culturelle du peuple indonésien et en exprime la créativité et la spiritualité, au travers des significations symboliques de ses couleurs et dessins.
L’Angklung indonésien - inscrit en 2010
L’Angklung est un instrument de musique indonésien en bambou qui émet une note ou un accord unique et se joue à plusieurs musiciens au cours de cérémonies comme la plantation du riz, la récolte ou encore la circoncision. Un angklung est imprimé sur les pièces de 1.000 rp.
La danse Saman - inscrite en 2011 – Nécessite une sauvegarde urgente
La danse Saman, surnommée aussi la danse des mille mains, fait partie du patrimoine culturel des Gayo de la province d’Aceh, à Sumatra. Elle est exécutée par des garçons ou des jeunes hommes lors de fêtes nationales et religieuses pour cimenter les relations entre les groupes de villageois, qui s’invitent mutuellement pour les spectacles. Sa pratique connaît aujourd’hui un fort déclin.
Le Noken - inscrit en 2012 –
Le noken est un sac noué ou tissé à la main à partir de fibre de bois ou de feuilles par les communautés des provinces indonésiennes de Papouasie et de Papouasie occidentale.
Trois genres de danses traditionnelles à Bali - inscrits en 2015
Accompagnées d’un gamelan, les danses traditionnelles balinaises peuvent être sacrées, semi-sacrées ou destinées au divertissement des communautés en général. Vêtus de costumes traditionnels, les danseurs et danseuses s’inspirent de la nature et symbolisent des traditions, des coutumes et des valeurs religieuses particulières.
Le pinisi – inscrit en 2017
Le pinisi, l’art de la construction navale en Sulawesi du sud, désigne la célèbre « goélette de Sulawesi ». Le pinisi est devenu, tant pour le public indonésien que pour le public international, la quintessence de l’art de la construction navale autochtone de l’archipel. On peut admirer ces bateaux au port de Sunda Kelapa à Jakarta.
La tradition du Pencat Silak – inscrite en 2019
Art martial mêlant pratique sportive et dimension artistique, le pencat silak est une pratique d’auto-défense et de protection des autres reposant sur une unité entre le corps et le mouvement, entrant en adéquation avec un accompagnement musical. Les mouvements, les armes utilisées et les musiques, varient en fonction des régions indonésiennes où il est exercé. La pratique renforce la camaraderie, préserve l’ordre social et anime les cérémonies rituelles.
Le gamelan, trésor de l’art musical d’Indonésie - inscrit en 2021
Le gamelan, présent dans tout l’archipel indonésien sous les formes les plus diverses, est un ensemble d’instruments essentiellement à percussion, faits de bronze, de bois et de peaux, de gongs, de lamellophones et de tambours. A l’inverse de l’orchestre symphonique occidental, il n’y a que trois types d’instruments qui ne sont pas martelés : la flûte de bambou suling, un instrument à vent ; la vièle appelée rebab, un instrument à cordes frottées et la citare appelée kecapi ou siter, un instrument à cordes pincées - tous les autres instruments sont à percussion. Sans toutefois oublier le chant mélodieux , narratifs et poétique des sinden (voix féminines) et des gerong (voix masculines) qui les accompagnent.
Source : Site de l’Unesco