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27 janvier 2023 : 78e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau

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Camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau, près de Cracovie en Pologne

Vendredi 27 janvier, à l’occasion du 78e anniversaire de la libération par l'Armée rouge du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau, une commémoration aura lieu, en présence, notamment de Patricia Miralles, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, qui représentera la France et d’Anne Schmidt, Consule générale de France à Cracovie et Directrice déléguée de l’Institut français de Pologne, mais sans aucun représentant russe, en raison de l'invasion de l'Ukraine. Depuis 2005, cette date a été proclamée par l'ONU Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste. 

 

L’Holocauste, processus d’extermination

L’Holocauste était un processus planifié et financé par l’État de persécution et de meurtre de six millions de Juifs européens par le régime nazi allemand et ses alliés et collaborateurs. Sous diverses formes, il s’est déroulé dans toute l’Europe entre 1933 et 1945.

Dans le camp d'Auschwitz-Birkenau, véritable usine de mise à mort, ce sont plus d'un million de déportés qui ont été victimes de la "solution finale" entre 1942 et 1945, parmi lesquels 90% de Juifs, 70 à 75.000 Polonais, 21.000 Tsiganes, 15.000 Russes, principalement des prisonniers de guerre.

 

« Auschwitz est le symbole de ce qui peut se passer quand les droits de l'Homme ne sont pas respectés. » Annette Wieviorka, historienne française, d’origine polonaise, dont les grands parents ont été déportés à Auschwitz-Birkenau, spécialiste de la Shoah et de l'histoire des Juifs au XXe siècle.

 

Cette année, la Russie persona non grata aux cérémonies commémoratives

Une première, la Russie, ne sera pas présente aux cérémonies du souvenir, à Auschwitz-Birkenau, alors que depuis la libération du camp, le 27 janvier 1945 par l’Armée Rouge, elle avait toujours été invitée à participer.

 « Compte tenu de l'agression contre une Ukraine libre et indépendante, les représentants de la Fédération de Russie n'ont pas été invités à participer à la célébration de l'anniversaire de la libération d'Auschwitz de cette année », a déclaré Piotr Sawicki, directeur du musée. Rajoutant qu’il ne pouvait « signer aucune lettre à l'ambassadeur russe sur le ton d'une invitation », dans le contexte actuel. « J'espère que cela va changer à l'avenir, mais nous avons un long chemin à parcourir. (...) La Russie aura besoin d'un temps extrêmement long et d'une très profonde introspection après ce conflit pour revenir dans les salons du monde civilisé », a déclaré ce dernier pour l'agence PAP.

 

La rédaction vous recommande : comment se rendre au mémorial et musée d’Auschwitz-Birkenau

 

Piotr Cywiński, directeur du musée national d’Auschwitz-Birkenau s’est vu remettre, le 12 décembre 2022, par M. Frédéric Billet, Ambassadeur de France en Pologne, les insignes de l’Ordre des Arts et des Lettres, au grade d’officier. Dorota Kuczyńska, attachée de presse et guide au musée national d’Auschwitz-Birkenau a également été décorée, au grade de chevalier.

Dans son discours, M. Cywiński a souligné le lien profond entre culture et mémoire, insistant particulièrement sur l’importance de la mémoire comme partie intégrante de notre culture. Se référant à l’actualité, avec la guerre en Ukraine, il a déclaré que toutes deux sont « le phare pour ce que nous allons créer, une fois cette horrible guerre finie ».

 

 

« On ne vit pas après Auschwitz, on vit avec en permanence. » Marceline Loridan-Ivens, scénariste, cinéaste, productrice et écrivaine française, survivante de la Shoah, et compagne de déportation de Simone Veil. Le Monde des Livres, 6 février 2015.

 

Pour regarder la cérémonie du 78e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau 

 

 

 

 

 

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