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L’essentiel de la grève du 5 décembre 2019

Grève 5 décembre 2019 Réforme des retraitesGrève 5 décembre 2019 Réforme des retraites
©AFP
Écrit par Nathalie Canet
Publié le 5 décembre 2019

Un nouveau jour à marquer en noir dans le calendrier français qui n’améliore pas son image de “pays gréviste“ aux yeux des étrangers.

Ce jeudi 5 décembre, la France est paralysée par un mouvement massif de la RATP, SNCF, Air France, des contrôleurs aériens, enseignants, policiers, soignants, pompiers, étudiants, gilets jaunes, etc, contre la réforme des retraites.

La SNCF a annoncé 1 TGV sur 10, Easyjet a annulé 233 vols, 55% de grévistes sont attendus chez les enseignants du primaire, 42% dans le secondaire, même la Tour Eiffel ne brillera pas aujourd’hui et sera fermée au public.
Les lycées français d'Espagne ont également annoncé qu'ils suivront le mouvement syndical.

 

Les Français manifestent

Canons à eau, drones, motos, caméras tactiques, etc. La préfecture de police de Paris prévoie de gros moyens pour contrôler la situation et contrer les centaines de black blocs annoncés sur la manifestation la plus importantes à 14h00 à Paris.
6.000 policiers et gendarmes mobiles, renforcés par 180 motards sont mobilisés pour sécuriser l’itinéraire de la manifestation allant de la garde de l’Est à la place de la Nation, en passant par la place de la République.

Carte Manifestations France 5 décembre 2019
©cgt

Les points qui fâchent

Cette mobilisation fait écho au programme de réforme des retraites du Gouvernement qui propose une mise en place d’un régime universel pour remplacer les 42 régimes existants.

Fin des régimes spéciaux. Cette réforme engendrerait donc une fin des régimes spéciaux qui concernent notamment la RATP et la SNCF, mais également une fin des régimes autonomes comme celui des avocats.
Seules quelques exceptions perdureraient, comme le départ à la retraite anticipé pour les militaires et les policiers.

Système de points cumulés. Les points cumulés sur l’ensemble de la carrière seront transformés en euros au moment du départ en retraite. 

Le calcul des pensions. Autre élément fortement critiqué par les syndicats, la méthode de calcul des pensions. Le projet stipule que toutes les années de carrière seront prises en compte, et non uniquement les 25 meilleurs années dans le secteur privé, ou les 6 dernières mois dans la fonction publique comme c'est le cas aujourd'hui. Ce qui implique, pour les syndicats, une baisse des pensions due à la comptabilisation des moins bonnes années.

 

Les grandes inconnues

La date de mise en place de ce nouveau régime reste encore très floue. 2025, comme initialement annoncé ? 2035, comme il semblerait se profiler ? On parle également d’une mise en place sur plusieurs années, voir sur une dizaine d’années. Rien n’est encore bien clair sur ce point. Cette date d’entrée en vigueur reste une des pistes de compromis du Gouvernement vis-à-vis des syndicats.

L’âge pivot est l’autre grand inconnu. Plusieurs hypothèses circulent. La barre des 64 ans avec un système de malus et de bonus si le départ s’effectue avant ou après, ou bien une nouvelle augmentation de la durée de cotisation ? La deuxième option est celle la plus redoutée par les syndicats.

 

La grève du 5 décembre, durera t-elle ?

Cette journée sera-t-elle unique ou se prolongera t-elle sur le mois de Décembre comme le suggère les syndicats de la RATP, prêts à persister pour “protéger leurs retraites“.
Le Gouvernement garde cependant quelques cartes dans sa manche, puisque Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, poursuit de son côté les concertations jusqu’au 9 ou 10 décembre 2019, et annoncera les arbitrages sur le projet de loi quelques jours plus tard.

Une série à rebond.

 

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