Participer à un échange scolaire est toujours une fenêtre ouverte sur un monde différent, riche en découvertes et en émotions. Pour Cyprien, Lucie, et Léa, trois élèves français de Sainte Marie d’Antony, cette opportunité s'est transformée en une aventure inoubliable au cœur de Valencia, grâce à leur séjour d'un mois au lycée Colegio El Pilar. Récit d'un séjour pas comme les autres.
Driiing ! Début de journée pour les lycéens français à Valencia
7h10. Le réveil de Cyprien retentit. Comme chaque matin, il l’éteint, puis se rendort avant de se lever à 7h35. A peine le temps d'émerger de son sommeil qu'il a déjà glissé un “bocadillo" dans son sac et se met en route pour le lycée. La routine matinale de Lucie est un peu différente. Lorsque son alarme sonne, elle s’habille, discute quelques minutes avec la famille de sa correspondante, et part pour l’école. À 8h, une sonnerie stridente, semblable à une alarme de pompier, rappelle aux élèves qu' il est temps d'entrer en classe. Cyprien nous confie avec un sourire malicieux : « Quand on est dans le couloir, et que ça sonne, moi, pour rigoler, je simule une crise cardiaque… ».
Une matinée bleu blanc rouge à El Pilar
Aujourd’hui, Cyprien et Lucie font partie du même groupe d’anglais. Pendant deux heures, les deux amis tentent de suivre le cours avant de retrouver le reste de la classe lors de la pause du "patio" à 10h. Léa - également en échange pendant un mois dans le collège – savoure son "almuerzo". Rien de mieux pour elle qu’un sandwich avec du “jamon serrano” et de l’huile d’olive. C'est sans aucun doute sa « meilleure découverte culinaire », un chef-d'œuvre gustatif qui pourrait facilement rivaliser avec les plus grands plats de la gastronomie française.
Les Français apprécient particulièrement ce moment de pause de 25 minutes, entre éclats de rire et conversations. Avant de retourner en cours, ils se donnent rendez-vous pour le prochain "patio" dans deux heures. Léa et Mathilde se dirigent ensemble vers le cours de français. Ce qu’elles adorent, c’est aider les Espagnols dans cette matière. Aujourd’hui, « ils étaient en évaluation sur le passé composé, donc c’était assez drôle de les regarder faire et de prendre part à l'exercice », expliquent-t-elles. Après une heure de français, les filles enchaînent avec un cours de mathématiques où le professeur « ne fait rien pendant les 15 premières et dernières minutes ». « Avec ce professeur, on a 30 minutes en moins de cours ! », rient-elles de concert, mi-amusées, mi-intriguées par cette pédagogie innovante.
Almuerzos et activités extrascolaires
Peu habitués aux horaires espagnols de déjeuner, elles et leurs camarades profitent de la pause de midi au "patio" pour achever leurs "almuerzos". Les estomacs commencent à gargouiller. Mais il leur faudra attendre deux heures supplémentaires pour prendre un repas digne de ce nom. Certains élèves français se lancent dans l'apprentissage du valencien, tandis que d’autres participent à des activités variées telles que le théâtre, les mathématiques ou le sport.
À 14h, c’est enfin le moment du déjeuner. Comme chaque jour, Lucie suit sa correspondante et va manger chez sa grand-mère un plat typiquement valencien. Aujourd’hui, c’est un “arroz al horno”. Lucie profite de ce moment pour parler avec la grand-mère de sa correspondante, qui aime lui poser beaucoup de questions sur la France et ses traditions.
Les clichés des Espagnols sur les Français
Détente à l'espagnole
En ce jour, il n’y a pas cours après manger comme tous les mardis et les jeudis. Ce qui rend Cyprien très heureux. Il va pouvoir s’adonner à une de ses activités préférées à Valencia : partir en excursion dans le centre-ville avec ses amis. Au programme : churros, shopping - « c’est si peu cher ici » -, visite de la ville et rigolade assurée ! Ces escapades semblent épuiser Cyprien, puisqu'à son retour, une sieste s'impose. « Habituellement, je vais dans ma chambre, je me détends, je dors et, au réveil, il est déjà 18h », confie-t-il.
Lucie, Léa et Cyprien conviennent tous que leurs correspondants ont un emploi du temps chargé. Malgré tout, Léa adore passer du temps avec Daniela. Trois fois par semaine, elle se transforme en supporter de basket et vient soutenir sa correspondante lors de ses entraînements et matchs de basket : « Je suis sa fan numéro 1 ». Pendant ce temps, Lucie trouve refuge dans le confort du salon pour s'adonner à la lecture, tandis que Cyprien aide les frères et sœurs de sa correspondante avec le français. Parfois, il regarde même Harry Potter, le film préféré de la petite sœur, en anglais sous-titré espagnol. Bien qu'il admette ne pas tout comprendre, il prend plaisir à partager ce moment avec la famille.
Soirée chez les hôtes valenciens
Vers 21h, pour Lucie comme pour Cyprien, c’est le moment du dîner. À la carte, un seul repas, au grand dam de Cyprien qui a toujours faim : « Le premier jour, je ne m’attendais pas à ce qu’après un seul plat, le repas soit déjà terminé ! Aucune entrée ni dessert ! Alors maintenant, je me ressers trois fois plus ». De son côté, Lucie est étonnée de constater que « le père ne dîne jamais avec eux, et que les frères et sœurs mangent très peu le soir ». Peu importe, tant que les deux élèves français peuvent manger à leur faim ! Après le repas, il est facilement 22h. C’est le moment tant attendu pour Cyprien : l’heure de dormir. Après une journée riche en émotions et en apprentissages, place aux rêves, en français, comme en espagnol…
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