Trophées Etats-Unis : les 4 finalistes du Trophée Education 2024

Avant que les lauréats ne soient dévoilés lors de la cérémonie le 15 octobre prochain au Consulat général de France, découvrez les profils exceptionnels des 4 finalistes du Trophée Education des Trophées des Français des Etats-Unis, parrainé par la FASNY.

Jean-Hugues Féray, Fondateur de Paris Ballet and Dance (Palm Beach Gardens)

Danseur classique professionnel, Jean-Hugues Féray décide en 2000 de rejoindre d’une des vingt meilleures compagnies de danse des Etats-Uni, le Ballet Florida en Floride. Il y danse des rôles exigeants dans des œuvres emblématiques telles que Casse-Noisette, La Dame aux Camélias, Dracula, Cendrillon ou Le songe d’une nuit d’été. Le danseur, qui comptabilise 2000 représentations à travers le monde, travaille avec de grands chorégraphes - George Balanchine, Sean Lavery, Lar Lubovitch, Thierry Malandain, Jerome Robbins pour ne citer qu’eux - et enseigne pendant 5 ans à l’académie de Ballet Florida.

En 2009, animé par un esprit entrepreneurial, il fonde sa propre école, Paris Ballet and Dance, qui offre aujourd'hui un programme pré professionnel : “Au sein de cette entité, j’ai formé des champions qui sont désormais en compagnies professionnelles aux Etats-Unis et en Europe en défendant une méthode qui me tient à cœur, l’Ecole Française.” En 2016, Paris Ballet est la seule école de danse invitée à se produire au gala du prestigieux Kravis Center for the Performing Arts de West Palm Beach, invitation qui perdure chaque année. Le professeur passionné ne s’arrête pas là, puisqu’en 2022, il commence à enseigner dans d’autres établissements prestigieux, la Rock School for Dance Education de Philadelphie, ou encore la Joffrey Ballet School de New York. Il est également jury de compétitions prestigieuses comme les Icon Dance Awards. Le plus important pour Jean-Hugues Féray est le succès de ses 1.000 élèves en 15 ans “qui incarnent les valeurs que j’enseigne et les mettent en pratique - le respect, l’émulation, la patience - et qui décrochent des contrats dans des compagnies prestigieuses”

Cécilia Jourdan, Co-fondatrice de HelloFrench (New York)

Cécilia Jourdan a toujours baigné dans les voyages et des récits d’ailleurs. C’est naturellement qu’un jour elle prend une grande décision “me confronter à la vie à l’étranger, me construire ailleurs et quitter ma bulle très protectrice en banlieue parisienne.” À 18 ans, après son baccalauréat, elle quitte la France pour Miami, où elle découvre l'anglais et l'espagnol, avant de poursuivre ses études à New York en cinéma et en musique.

Passionnée par les langues et les cultures, elle enseigne le français de 2010 à 2020, développe une méthode d'enseignement unique qui la conduit à créer HelloFrench en 2020 avec son épouse Criselis Pérez. La plateforme, connue particulièrement sur Instagram, vise à montrer l'authenticité de la vie française et explorer des sujets variés comme les différences culturelles, la santé mentale, le langage “avec pour meilleur véhicule pour passer un message, l’humour.”

Aujourd’hui HelloFrench est suivi par la plus grande communauté francophile au monde - 1,5 million de followers sur Instagram notamment - des Etats-Unis, au Canada en passant par le Royaume-Uni, l’Inde, l’Amérique Latine, le continent asiatique et la France bien sûr. Le compte gagne une large audience internationale, avec des projets incluant des guides d’apprentissages, des masterclasses et même une école de langue “avec la méthode Hellofrench”. En 2024, l’ambition est de lancer de nouvelles opportunités éducatives en ligne comme, par exemple The Playground, une expérience immersive d'apprentissage du français, ou encore Bouquin 2, un ebook pour apprendre le français pour les débutants avancés.

Cécilia Jourdan, qui considère la vie comme un jeu, voit chaque jour comme une nouvelle partie et les échecs comme des opportunités d'apprentissage. Parisienne à New York ou New-Yorkaise à Paris ? “A l’image du puzzle qu’est HelloFrench, je suis toujours en train de constituer le mien” répond-t-elle.

Eve Laroche-Pinel, Chercheuse en viticulture de précision (Fresno)

Eve Laroche-Pinel, chercheuse en viticulture de précision, est arrivée aux États-Unis en pleine pandémie de covid-19. Depuis la Californie, elle défend sa thèse de fin d’études, concluant ainsi son doctorat. Son déménagement, dans une période pleine d'incertitudes, lui permet de rejoindre son nouveau travail, au sein d’un laboratoire du Département de Viticulture et Œnologie de la California State University, à Fresno, où elle vit toujours. Sa mission ? Poursuivre le développement d’un projet de recherche crucial sur la détection des maladies de la vigne : “Chaque jour, je suis motivée par l’idée que mon travail aide à préserver la santé des vignobles et à garantir la qualité du vin, un produit culturellement et économiquement important à travers le monde.”

Eve va rapidement prendre davantage de responsabilités pour élargir son champ d’action sur d’autres projets stratégiques du laboratoire. Aujourd’hui, elle supervise jusqu’à six personnes, des étudiants de niveaux variés, allant de la licence au doctorat. Toujours un peu liée avec la France à travers cette culture du vin, Eve poursuit dans cette voie, forte de son expatriation : “Mon parcours à l’étranger m’a non seulement permis de grandir en tant que scientifique, mais aussi de contribuer activement à des projets qui ont un impact réel sur l’industrie viticole globale.”

Aude Pacini, Chercheuse en biologie marine (Honolulu)

L'expatriation d’Aude Pacini, chercheuse en biologie marine, commence dès l'obtention de son baccalauréat. Passionnée depuis toujours par la biologie marine et les dauphins, elle décide de tenter sa chance outre-Atlantique. Après des cours d’anglais intensif, elle rentre à l’Université de Californie. Durant ses études, elle travaille pour plusieurs entreprises, notamment en tant qu’assistante de recherche à l'institut Scripps d'Océanographie, réputé mondialement. Elle poursuit ses études avec un doctorat en biologie marine à l'Université d’Hawaï, à Manoa. Avec ce doctorat, elle a pu tester l'audition de deux nouvelles espèces de dauphins, permettant ainsi de mieux protéger ces spécimens de l'impact des sons sous-marins.

Aujourd'hui, Aude Pacini habite à Honolulu. Elle est à la fois professeur à l'Université d’Hawaï, mais également consultante environnementale : “Cela me permet de non seulement contribuer directement à la science mais également de mettre en application ces résultats pour assurer la coexistence de ces animaux majestueux avec nos activités humaines.” Avec l’augmentation du réchauffement climatique, son travail lui permet aussi “d'interagir avec plus de facilité avec le public sur des thématiques telles que la pollution ou le changement climatique.” Une visibilité qui n’a de cesse d’augmenter, notamment avec la diffusion prochaine “d’un documentaire animalier sur Netflix partageant une partie de nos recherches”.