Trophées Etats-Unis : les 3 finalistes du Trophée Eau/Environnement 2025

Avant que les lauréats ne soient dévoilés lors de la cérémonie le 9 octobre prochain au Consulat général de France, découvrez les profils exceptionnels des 3 finalistes du Trophée Eau/Environnement des Trophées des Français des Etats-Unis, parrainé par Aqua Action.

 

 

 

Fabien Lamaison, Co-fondateur et directeur US de Plastic Odyssey (San Francisco)

Fabien Lamaison a co-fondé deux organisations à but non lucratif, tout en accompagnant des entreprises internationales dans leur expansion de produits aux États-Unis. Son expertise réside dans le lancement et la montée en puissance de nouvelles ventures, équipes et gammes de produits, du fintech à la santé, en passant par l’engagement client. Il aime à rappeler que sa démarche est centrée sur « la valeur utilisateur, la clarté du go-to-market, et la croissance à long terme. »

En parallèle, il a lancé bunny.money et Positive Finance, faisant partie des premières plateformes bancaires certifiées B Corp™ aux États-Unis, combinant épargne, dons et investissements dans le climat, reconnues notamment par Visa et Techstars. En tant qu’immigrant et entrepreneur LGBTQ+, Fabien a développé plusieurs ventures depuis zéro, levé des fonds de démarrage, dirigé des équipes transatlantiques, et lancé des plateformes B2B2C visant à favoriser l’inclusion financière et l’action environnementale. Il a ainsi contribué à transformer la finance et la technologie en outils d’impact concret, avec un fort accent sur la solidarité et la durabilité. Son engagement à convertir la vocation en actions concrètes se reflète dans chaque étape de ses projets, du secteur financier à celui du sport, en passant par la lutte climatique. Sa capacité à bâtir de zéro jusqu’à une échelle ayant un impact tangible témoigne de sa détermination à faire changer les choses, tout en favorisant la collaboration interculturelle.

Actuellement, Fabien occupe le poste de directeur aux États-Unis du Plastic Odyssey Fund, la branche américaine de Plastic Odyssey, qu’il a co-fondée en 2024. Basé à San Francisco, il gère l’incorporation, les aspects administratifs, les opérations quotidiennes, et a lancé le premier chapitre de bénévoles à San Francisco et New York, comptant à ce jour plus de 50 volontaires engagés. Il a également dirigé une campagne de levée de fonds de 30 millions de dollars pour soutenir des missions de restauration marine menées par l’UNESCO, mobilisant de grands philanthropes américains, des sponsors corporates, et des acteurs du secteur public. En 2025, il a organisé des événements de lancement à San Francisco et New York, rassemblant plus de 600 participants, et planifie une tournée documentaire nationale pour sensibiliser davantage sur les enjeux marins et le recyclage. L’ONG Plastic Odyssey lutte contre les 19 tonnes de déchets plastiques qui contaminent chaque minute nos océans, un défi mondial majeur.

Fondée par Simon Bernard, ancien officier de marine marchande, et présidée par lui, cette initiative a donné naissance en 2016 à un projet ambitieux : un navire-laboratoire, le M/V Plastic Odyssey, lancé en 2018. Depuis octobre 2022, le navire parcourt les océans en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud pour sensibiliser, former et expérimenter des solutions concrètes face à la pollution plastique. Ce voyage a permis de former plus de 400 entrepreneurs locaux, de lancer une dizaine d’usines de recyclage, notamment au Sénégal, aux Philippines, et en Équateur, et d’organiser une centaine d’ateliers, notamment pour environ 500 enfants par port.

Une innovation notable a été l’utilisation d’un parachute ascensionnel pour la collecte de déchets autour des récifs coralliens, défiant les idées reçues et les méthodes classiques de nettoyage. La mission vise à réduire la production mondiale de plastique d’au moins deux tiers, en insistant sur l’importance de la sensibilisation communautaire et sur l’adoption de solutions low-tech, accessibles et open source, permettant à chaque communauté de prendre en main la gestion et le recyclage des déchets. L’objectif final est de transformer la lutte contre la pollution plastique en un mouvement mondial, où chaque individu, chaque organisation, et chaque pays peuvent contribuer efficacement.

Plusieurs chiffres témoignent de l’impact de cette initiative : plus de 10 usines de recyclage lancées, 50+ volontaires engagés, 400 entrepreneurs formés, des centaines de communautés touchées, ainsi qu’un partenariat avec diverses ONG, institutions et gouvernements locaux. La plateforme en ligne de Plastic Odyssey offre aussi des ressources et des outils innovants pour accompagner d’autres acteurs dans la lutte contre la pollution plastique, en partageant leur savoir-faire et leurs réussites.

 

 

Alexis Milcent, Responsable de la Fresque du Climat US (New York)

Alexis Milcent a vécu un parcours riche et international, témoignant d’un engagement profond dans la sensibilisation aux enjeux environnementaux et interculturels. Selon ses propres mots, « quitte à partir à l’étranger 3 mois, autant partir loin et pour 6 mois », cette attitude l’a conduit à découvrir le Brésil à Rio de Janeiro, une expérience qui a alimenté sa curiosité pour d’autres cultures tout en renforçant son attachement à ses racines françaises.

15 ans plus tard, il a poursuivi cette démarche en s’installant à Shanghai avec son épouse, « retrouvant la joie de découvrir d’autres références, d’autres arts et d’autres gastronomies ». Son aventure s’est ensuite poursuivie à New York, où il a entamé une carrière de consultant en stratégie et innovation, tout en deviant bénévole de la Fresque du Climat. Il explique : « Ce parcours en trois étapes me permet d’être particulièrement attentif aux échanges interculturels. Dans mon métier, j’interviens souvent sur des problématiques entre les deux rives de l’Atlantique. »

En tant que co-président de HEC Transition, Alexis veille à ce que les actions engagées concernent tous, « bien au delà du cercle parisien », favorisant une fertilisation croisée des approches avec le respect de la singularité de chacun.

Son engagement dans la Fresque du Climat, qu’il mène depuis 2020, incarne cette volonté de partage global. « C’est une aventure humaine au service de tous, » dit-il, où il s’agit de co-construire une communauté de bénévoles passionnés, partageant connaissances et actions.

La Fresque du Climat, créée par C. Ringenbach, est un atelier ludique fondé sur des données scientifiques du GIEC, permettant de comprendre et d’agir face au changement climatique. Alexis souligne l’impact de cette initiative américaine : « Nous sommes désormais plus de 1 600 Fresqueurs formés, animant plus de 30 000 ateliers, dans tous les secteurs, des écoles aux entreprises. » Il évoque également la croissance de cette communauté, où « Hugo est devenu Fresqueur, puis Anaïs une Fresqueuse », illustrant le cycle de transmission et d’engagement.

Le rayonnement de cette action est renforcé par le soutien d’instances telles que le réseau diplomatique français, les Alliances françaises ou encore le CCE. Alexis note l’efficacité du dispositif : « Les participants restent tout au long de l’atelier, ce qui est un signe de pertinence auprès du public américain, et 5 % d’entre eux deviennent animateurs. » Les résultats dans le monde académique et en entreprise sont probants, avec des changements concrets dans leur gestion écologique.

Parmi les anecdotes marquantes, il cite notamment l’accueil mensuel d’un atelier par le restaurant Eat OffBeat à New York, la création de programmes “église verte” ou encore l’organisation d’ateliers dans des institutions prestigieuses comme le Missouri Botanical Garden. Enfin, il annonce la création de People Planet ImpACT, une non-profit visant à sensibiliser 11 millions de personnes d’ici 2030 et à élargir la gamme d’ateliers pour couvrir d’autres thématiques essentielles telles que la biodiversité ou l’économie circulaire.

En résumé, Alexis Milcent insiste sur l’aspect humain et collectif de son engagement : « La Fresque du Climat est une aventure humaine au service de tous, une expérience qui unit et mobilise le plus grand nombre pour un avenir plus durable. »

 

François Servranckx, Fondateur de Green Gooding (New York)

François Servranckx a fondé Green Gooding, une startup basée à New York qui incarne son engagement envers la durabilité et l’innovation sociale. Ce projet constitue la concrétisation de sa volonté de promouvoir une consommation plus responsable à travers un modèle économique circulaire et accessible. Green Gooding propose un service de location d’équipements du quotidien, tels que petits appareils électroménagers, matériel pour fêtes et autres outils ménagers, via un réseau de points de retrait situés dans des commerces de quartier.

Cette approche innovante permet aux citadins de gagner de la place, de réduire leurs dépenses et leur empreinte carbone. L’activité de Green Gooding a rapidement connu un engouement notable : plus de 750 locations pour plus de 650 clients, avec plusieurs impacts positifs sur l’environnement, notamment la prévention d’émissions de plus de 48 tonnes de CO₂. La société affiche un chiffre d’affaires en constante augmentation, dépassant les 20 000 dollars, avec d’excellentes marges (entre 25 et 70 % selon le mode de location). Elle s’est implantée dans plusieurs quartiers de New York, comme Greenpoint, Williamsburg, LIC et West Village, et vise à passer à une vingtaine de points de location d’ici la fin 2025.

Green Gooding a reçu des distinctions, notamment le titre de NYC Circularity Champion en 2023 et la finale des Reusies Awards en 2024, reconnaissant son approche innovante et son potentiel de transformation des modes de consommation urbains. Son objectif est de continuer à étendre ses activités avec l’ouverture de nouveaux points dans d’autres grandes villes américaines telles que Chicago et Los Angeles à partir de 2027.

En outre, l’entreprise prévoit de renforcer sa plateforme technologique, de développer ses partenariats locaux et d’accroître son impact écologique et social. Ce projet incarne la conviction de François selon laquelle un marché prêt à évoluer existe, à condition que les services soient de haute qualité, abordables et pratiques. Green Gooding symbolise ainsi la fusion entre innovation technologique et responsabilité environnementale, prouvant qu’il est possible d’adopter des comportements plus durables tout en répondant aux besoins des citadins modernes. Son développement témoigne de son engagement à laisser une empreinte concrète et positive dans le domaine du développement durable et de l’économie circulaire.