Découvrez les 5 finalistes du Trophée Alumni des lycées français du monde 2024

 

Laurence Bertoux, architecte et doyenne académique (Mexique)

Laurence Bertoux baigne dans l’expatriation depuis son enfance. Née d'un père expatrié au Mexique, elle a fait sa scolarité à l’étranger et plus précisément au lycée Franco-Mexicain de Mexico (Polanco) de 1981 à 1986. Elle continue ses études supérieures dans l’architecture à Paris. Après une année d’échange universitaire à Houston, Laurence décide de revenir dans son pays d’adoption, au Mexique. Elle commence sa carrière professionnelle dans un grand cabinet d’architecture (Norten) avant d'être chef décoratrice pour la publicité et le cinéma.

En 2003, elle suit son mari et s’envole pour le Chili où elle travaille en tant qu’architecte indépendante tout en reprenant des études à côté avec un master en restauration architecturale : “Cela m'a redonné goût aux études, et j’ai donc enchaîné avec un doctorat en urbanisme, orienté vers la philosophie des données en milieu urbain.”

Forte de son doctorat, elle parvient à devenir enseignante chercheuse pour le TEC de Monterrey, Mexique où elle revient après 5 années passées au Chili. Laurence Bertoux grimpe de manière fulgurante les échelons au sein de l'université TEC à Monterrey : “En 10 ans, j’ai évolué très rapidement, d'enseignant, à directrice d'école d'architecture, à doyenne académique de l'école nationale d'architecture, d'art et de design.”

Une ascension qui lui a permis d'être invité à la tête d’un des grands projets stratégiques de l’université autour d’une plateforme d’apprentissage, de connexion et de création. Ce dernier fait partie d’un ensemble de 7 projets stratégiques du plan 2025 du TEC de Monterrey, un moment clé pour l’université : “Ce projet est stratégique pour le futur de l’université et correspond à un effort important pour imaginer un futur meilleur, en s’appuyant sur les capacités actuelles et le potentiel futur de l’écosystème universitaire en tant que catalyseurs d’Innovation future ouverte sur les liens entre différentes universités et le monde de l’entreprise.”

 

 

Juliette De Chaillé, responsable du programme expatriés Cours Griffon (Suisse)

Juliette De Chaillé passe une bonne partie de sa scolarité à l’étranger. Dès l'âge de 13 ans, sa famille s’expatrie à Hong Kong où elle intègre le Lycée français pendant trois ans. Elle passe son bac dans un autre lycée français, mais cette fois à Singapour. Pour ses études supérieures, Juliette retourne en France pour intégrer une classe prépa puis NEOMA Business School à Reims. Grâce à cette classe préparatoire, elle part en échange universitaire pendant huit mois au Mexique en 2008.

En 2011, elle s’expatrie en tant que jeune maman à Dublin, en Irlande pour 4 ans. Une période clé pour sa période professionnelle : “C’est pour moi une période de reconversion. Après avoir travaillé 3 ans en marketing grande consommation, je décide de me former à l’enseignement en suivant le programme DAEFLE à distance avec le CNED. J’obtiens mon diplôme en 2013 et commence à enseigner le FLE (à des enfants en école de langue et en cours particuliers, à des adultes chez Berlitz et en entreprise).” Plusieurs familles d’expatriés français contactent Juliette pour qu’elle maintienne le niveau de français de leurs enfants, scolarisés en école irlandaise. Dès lors, elle va créer sa propre école de français où elle enseigne à des classes francophones allant du CP au CM2. Un projet qui va continuer de la suivre lors de ses expatriations aux Philippines puis aux Etats-Unis.

Alors que Juliette se renseigne sur les cours à distances pour faire évoluer son école, elle rencontre une personne clé dans sa carrière professionnelle : ”C’est ainsi que je fais la connaissance de Xavier du Bellay, fondateur et directeur du Cours Griffon, alors en pleine réflexion sur un programme de français pour les expatriés. Nous partageons la même vision de l’enseignement du français, j’apporte ma connaissance du monde expatrié et, de fil en aiguille, il me confie la conception de ce programme”. Elle collabore avec la directrice pédagogique du primaire, Cécile Souvay pour mettre en place le programme Français Expatriés Primaire, lancé à la rentrée 2019. Son expatriation l'amène désormais en Suisse, et ce, depuis 2021, où elle continue de développer les programmes en français dédiés aux expatriés du Cours Griffon, qui rencontre un succès prometteur.

 

 

Johanna Levy, co-fondatrice de l’organisation Hope-Bangkok (Thaïlande)

Élève au Lycée Franco-Japonais de Tokyo de 1990 à 1994, Johanna Levy amorce ainsi son parcours à l'étranger. Après une résidence à Tokyo de 1990 à 1994, elle y retourne à plusieurs reprises. D'abord en 2000-2001 pour un stage, puis de 2004 à 2010, période pendant laquelle elle effectue un Volontariat International en Administration (VIA) suivi d'un emploi dans les ressources humaines.

Son engagement humanitaire prend un tournant en 2015, lorsque sa famille arrive en Thaïlande. À travers l'association Bangkok Accueil, elle découvre la situation des réfugiés dans le pays. Elle commence modestement en aidant dans un premier temps, volontairement dans les centres de détention, puis son implication s'est intensifiée : “La cause m'a beaucoup touchée et petit à petit, avec d'autres volontaires, j'ai développé des contacts avec d'autres ONG et monté ma propre organisation Hope-Bangkok et j’ai de nombreux projets pour développer celle-ci”.

En tant que seule Française impliquée de manière aussi engagée et passionnée dans la cause des réfugiés en Thaïlande, Johanna fait le choix de quitter son emploi précédent pour se consacrer pleinement à cette mission.

À travers Hope-Bangkok, elle contribue à la libération de plus de 70 réfugiés des centres de détention, une réalisation qui renforce son engagement envers cette cause : “La satisfaction que je ressens en sachant que j'ai contribué à rendre leur liberté à ces femmes, hommes et enfants est indescriptible, et cela renforce encore mon engagement envers cette cause car malheureusement les réfugiés sont toujours à risque d'être arrêtés car la Thaïlande ne reconnaît pas le statut de réfugié”. Le financement des projets se fait par des dons de particuliers et la vente des produits Hope Bangkok. Chaque mois, son organisation aide activement 45 familles en leur fournissant des denrées alimentaires et des ressources essentielles, jouant un rôle déterminant pour leur survie.

 

 

 

Thibault Lopez-Bruner, fondateur des Journées des Amériques (Colombie)

Né au Mexique, d’un père mexicain et d’une mère française, l’éducation de Thibault a été marquée par la richesse de deux cultures. Dès l'âge de cinq ans, il intègre la grande famille du Lycée franco-mexicain de Polanco, qui cultive en lui le sens de l'écoute et de l'émerveillement face à la diversité. Son parcours scolaire lui permet de développer une passion pour l'apprentissage des langues, explorant successivement l'anglais, l'allemand, puis l'arabe. Après le lycée, il rejoint la France pour ses études universitaires.

En 2015, en arrivant en France, sa soif d'apprentissage était inextinguible : “Dès mon entrée à l'université, je me suis intéressé à toutes les humanités, j’ai fréquenté toute sorte de gens et ai été amené à occuper, peu à peu, une place de médiateur, entre personnes mais aussi entre cultures, entre langues et entre codes”. L'opportunité d'entrer au Quai d'Orsay s'est présentée, marquant une convergence naturelle avec son environnement toujours orienté vers les affaires étrangères. Cette expérience a inspiré son projet des Journées des Amériques, visant à réunir les résidents originaires du continent américain, notamment les étudiants de la Cité universitaire, afin de célébrer leurs différences dans toutes les langues possibles.

Actuellement en poste en Colombie au sein de l'Institut français, il est animé par la volonté de faire rayonner les valeurs de la francophonie, de liberté, d'égalité et de fraternité. Son parcours de vie, ainsi que son travail sont une source de motivation guidant son engagement pour promouvoir ces valeurs : “trouver des amis de tous les coins du monde, partager un lieu, une liberté et parfois même une lingua franca pour apprendre à nous connaître, c'est sans doute le plus beau cadeau que la France ait pu m'offrir”.

 

 

Mariana Martins, économiste et Policy Associate CCAP (Etats-Unis)

Mariana Martins porte avec fierté les couleurs de l’éducation française à l’étranger. Elle commence dès la primaire sa scolarité au Lycée Français François Mitterrand à Brasilia, où elle excelle académiquement : “Cette expérience dans les murs du Lycée Français François Mitterrand, a été le tremplin vers des études approfondies à Sciences Po Paris, couronnées par un master en économie et gestion, ainsi qu’une bachelor en sciences sociales au campus euro-américain de Reims , partage Mariana.

Son engagement en faveur d’un monde plus égalitaire et durable s’est concrétisé dès le début de sa carrière au Département Économique de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Économique (OCDE), où elle a contribué à des recherches de pointe sur les défis économiques brésiliens. En tant qu’analyse en politiques publiques, Mariana a également œuvré au sein de la Banque Mondiale à Brasilia, apportant son expertise à la rédaction de rapports cruciaux sur l’économie brésilienne.

Installée à Miami depuis 2021, Mariana intensifie son engagement en rejoignant Endeavor Miami en tant que Senior Associate : elle contribue ainsi à la croissance de douze start-ups et facilite l’intégration d’entrepreneurs latino-américains sur le marché américain.

Actuellement Policy Associate au Center for Clean Air Policy (CCAP), elle s’implique activement dans le développement de politiques publiques environnementales dans les pays en développement. “Mon parcours reflète un engagement continu à avoir un impact positif à l'échelle mondiale, notamment dans les domaines de la politique climatique, de l'entrepreneuriat et du développement durable ”. Couronnée par la Bourse d’excellence Eiffel, Mariana incarne la réussite académique et professionnelle.