Nagasaki est un puissant port constructeur de bateaux et un lieu d'escale important pour les bateaux de croisière en provenance de Chine ou Corée, plus proches ici que ne l'est Tokyo. La ville de Nagasaki, capitale de la préfecture du même nom, possède une Histoire très riche et de nombreux sites, d'importance majeure sur les plans religieux, architectural, historique, culturel et touristique, font désormais partie de la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour se rendre de Tokyo à Nagasaki, il faut compter environ sept heures en prenant le train. Le Shinkansen n'arrive pas encore jusqu'à Nagasaki mais reste la solution idéale si l'on est en possession du JR Pass. En revanche, l'avion relie les deux villes japonaises en moins de deux heures au départ de l'aéroport de Haneda, l'aéroport de Tokyo. La compagnie aérienne ANA (All Nippon Airways Co., LTD), la plus importante du Japon, propose des vols réguliers à des tarifs très compétitifs, environ 230 euros par personne pour un aller/retour. En intégrant bien entendu la ponctualité, le confort et la haute qualité d'hospitalité japonaise.
Nagasaki : l'île de Gunkanjima
Hashima, plus communément appelée et reconnue sous le nom de Gunkanjima (« l’île navire de guerre ») en raison de sa ressemblance avec un bateau militaire japonais, est un site au large de Nagasaki qui appartient au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2015. Sa mine de charbon et l’exploitation qui en a résulté au XXème siècle ont contribué considérablement au développement de l’industrialisation du Japon. Les premiers bâtiments en bois de l’île, par exemple, étaient tellement vulnérables face aux éléments naturels qu’ils ont dû être remplacés par des constructions en béton, les premières barres d’immeubles que connut le Japon. Pendant la période où la mine a connu le plus fort de son activité, la densité de l’île était l’une des plus importantes du monde. C’est l’histoire que l’on apprend à bord du bateau qui nous amène du port de Nagasaki jusqu’au site protégé de Gunkanjima, 20 kilomètres au large, selon un circuit bien élaboré. En choisissant la Compagnie Gunkanjima Concierge, on reçoit des écouteurs qui nous traduisent en anglais le film diffusé sur grand écran et nous décrivent en détail l’histoire de l’île.
La traversée du port permet en outre d’apprécier de nombreuses installations du constructeur historique Mitsubishi qui font également partie du patrimoine mondial en raison de l’apport industriel qu’ils ont apporté au Japon et au monde, avec notamment cette imposante grue « Hammerhead » (« Tête de Marteau ») avec ses 62 mètres de haut et son bras de 72 mètres de long, après le passage du magnifique pont Megami qui relie les deux côtés de la baie, ces incroyables arches de construction. L’approche de Gunkanjima est un grand moment avec sa silhouette unique qui se détache sur les flots. En période de beau temps, une partie aménagée de l’île se visite mais lorsque le climat ne le permet pas ou lorsqu’un typhon a endommagé le quai d’embarquement, aucune visite n’est possible. Le bateau fait le tour de l’île et laisse le temps au visiteur ébahi par tant de béton en si peu de place d’apprécier et/ou de mitrailler le site de dizaines de photos toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Le souvenir d’une telle croisière devrait resté gravé à jamais dans les mémoires !
Gunkanjima Concierge : les informations
Adresse : Tokiwa town 1-60 Tokiwa terminal building 102, Nagasaki, Japon
Horaires : deux départs par jour, 10h30 et 13h40.
Durée : compter 1h30 pour la croisière aller/retour, 20 minutes pour le tour de l’île et, quand c’est possible, 30 minutes sur l’île.
Réservation : recommandée en raison de l’affluence à certaines périodes.
Prix : 3000 yens / adulte pour la croisière simple (1000 yens pour les enfants) – 4000 yens pour croisière + visite de Gunkanjima (2000 yens pour les enfants).
Le passage du puissant typhon Kong-Rey en octobre 2018 a endommagé le quai de Gunkanjima, rendant la visite de l’île impossible. Les travaux devraient permettre de reprendre le cours normal des choses en janvier 2019.
Le Gunkanjima Digital Museum
Si l’on veut s’immerger dans le décor de l’île fantôme, si l’on veut avoir la sensation de marcher entre les immeubles, pour aller plus loin dans sa visite de l’île ou pour une alternative tout aussi passionnante à l’impossibilité de fouler son sol, le Gunkanjima Digital Museum vous propose de la visiter à l’aide d’un casque de réalité virtuelle et de 13 circuits différents de quelques minutes chacun. L’effet est saisissant et on se croirait véritablement évoluer au milieu des ruines, chose interdite et impossible sans autorisation. Le musée a également réussi le pari d’apporter la connaissance de façon ludique en imaginant une chasse au trésor avec un autre casque de réalité virtuelle sur la tête. Les employés du musée sont là pour vous guider dans vos premiers pas de mineurs et la prise en main du stick, symbolisant la pioche, se fait de façon instinctive. De nombreuses reconstitutions ou répliques sont évidemment proposées au sein du Gunkanjima Digital Museum. On peut ainsi se rendre compte de l’extrême difficulté que devaient rencontrer les mineurs qui se rendaient au fond de leurs galeries, jusqu’à plus de mille mètres sous le niveau de la mer, pour y travailler pendant des heures avec un taux d’humidité de 95 %. L’intérieur d’un appartement est également reproduit, pour être encore plus près de la réalité. On peut aussi rencontrer à certains moments des personnes qui sont nées et ont vécu sur l’île-fantôme lorsqu’elles étaient enfants, et qui viennent désormais partager leur expérience avec grand plaisir, en expliquant notamment que la vie sur place était malgré la promiscuité plutôt agréable pour les familles des mineurs. La quasi-totalité des foyers avaient par exemple la télévision à ses débuts alors que seuls 5 à 10 % en avaient une à Tokyo.
Si on n’a pas eu la chance de rencontrer Gansho-kun sur le quai d’embarquement, on fait aussi la connaissance de la mascotte de Gunkanjima, née en juillet 2017, qui est une représentation sympathique d’une mine de charbon surmontée d’un chapeau à la forme de l’île fantôme. On apprend qu’elle était heureuse lorsqu’elle était exploitée, puis malheureuse après avoir été abandonnée en 1974 et qu’elle a retrouvé le sourire depuis 2009 quand les touristes ont commencé à lui rendre visite. Le Gunkanjima Digital Museum se veut donc autant un endroit de culture qu’un espace ludique qui propose une expérience virtuelle hors du commun et ravira autant les petits que les grands au cours de ce circuit de voyage de Tokyo à Nagasaki ! De retour en ville et en fin d’après-midi, on ne manquera pas d’aller visiter un autre site remarquable et inscrit au patrimoine mondial depuis 2015. La « Glover House », dont le constructeur d’origine britannique, Thomas Glover, a eu une importance considérable dans la révolution industrielle japonaise de l’ère Meiji, mérite véritablement la visite. Dans un superbe domaine répondant au nom de « Glover Garden », les bâtiments sont les plus anciennes constructions en bois de style occidental de tout le Japon. Déambuler à l’intérieur, avec le mobilier d’époque, s’imprégner de l’atmosphère très particulière à ces vestiges d’un passé révolu, se relaxer dans les jardins, autour de l’étang ou encore admirer les vues spectaculaires sur les collines d’un côté et le port de l’autre, tout en profitant du coucher de soleil, est une expérience à ne pas rater lors d’une visite de Nagasaki et qui s’inscrit à merveille dans ce circuit de voyage.
Gunkanjima Digital Museum : les informations
Adresse : 5-6 Matsugaemachi, Nagasaki, Nagasaki Prefecture 850-0921
Horaires : tous les jours de 9h à 18h
Prix : 1800 yens pour les adultes et 800 yens pour les enfants
À proximité de Dejima, l’île artificielle sur laquelle se passait le commerce entre les étrangers de Nagasaki (Portugais puis Hollandais) et les Japonais de 1634 à 1853, on ne saurait vous recommander l’excellent restaurant Keiten si vous voulez avoir une expérience culinaire mémorable. Le bœuf de Nagasaki est très réputé et le chef cuisinier les prépare devant vous sur une plaque chauffante.
Le Parc de la Paix de Nagasaki
Un circuit de voyage à Nagasaki ne peut se faire sans le souvenir d’un événement tragique qui a frappé la ville le 9 août 1945 à 11h02 du matin quand, trois jours après Hiroshima, l’armée américaine a envoyé sur Nagasaki la deuxième bombe atomique, appelée « Fat Man », encore plus puissante que la première. Les collines environnantes ont protégé Nagasaki et ont permis de « limiter » sa portée mais, avec une puissance de 21 kilotonnes déployée lors de la détonation, à 500 mètres d’altitude, l’onde de choc a créé d’énormes dommages à la ville et sa population. Les estimations faites fin décembre 1945 établirent un bilan de 73.884 morts et de 74.909 blessés sur les 240.000 habitants. La ville de Nagasaki a été en grande partie détruite et conserve encore des traces visibles, comme des cicatrices profondément ancrées en elle, de cette catastrophe. La zone proche de l’hypocentre (symbolisé par une colonne en marbre) a été transformée en Parc de la Paix sur lequel une prison reposait en 1945.
Des murs et des ruines des bâtiments demeurent pour montrer l’ampleur des dégâts. Une statue de 13 mètres de haut, symbole de Nagasaki en tant que Cité de la Paix, pointe son doigt vers le ciel pour indiquer la provenance du feu destructeur et apaise de son autre main les visiteurs qui viennent se recueillir dans ce parc pour la paix dans le monde. Un peu plus loin, une trentaine de statues moins imposantes et données par plusieurs pays en soutien de Nagasaki est disséminée à travers le parc, avec la Cloche de la Paix qui sonne tous les 9 du mois en hommage aux victimes et une fontaine de 7 mètres de haut qui a été offerte en hommage à tous ceux qui sont morts après l’explosion par manque d’eau. Selon l’angle d’approche, on peut même y voir se refléter un arc-en-ciel. Comme à Hiroshima, une cérémonie se tient chaque année le jour du triste anniversaire dans le parc. L’ensemble est très impressionnant et ne peut qu’inciter au calme, à la réflexion et à la prière.
Le Parc de la Paix : les informations
Adresse : 2400-3, Matsuyama-machi, Nagasaki, Japon
Horaires : 24h/24 tous les jours
Nagasaki Hotel
Pour une nuit paisible et de grande qualité, le Nagasaki Hotel saura satisfaire le visiteur avec des chambres spacieuses et confortables, ainsi qu’un service à la japonaise irréprochable. De plus, le petit déjeuner qui se prend au 15ème étage de l’immeuble est très riche et varié, et vous offre des vues imprenables sur Nagasaki.
Le Musée de la bombe atomique
Tout aussi poignante est la visite du Musée de la bombe atomique de Nagasaki qui se situe dans le même secteur que le parc et qui a vu le jour en avril 1996, à la suite des commémorations des 50 ans de la catastrophe. De nombreux matériaux, photographies et documents relatifs à l’explosion sont exposés dans le musée. On y voit notamment dès l’entrée une pendule qui a été endommagée et qui continue d’indiquer 11h02, puis un peu plus loin une reproduction exacte de la bombe atomique, une boîte bento avec du riz carbonisé à l’intérieur, des bouteilles en verre fondues en un seul bloc par l’explosion (la température au sol a pu atteindre plusieurs milliers de degrés), des vêtements déchiquetés, des chapelets et autres documents d’époque témoignant de la violence de l’onde de choc. Certaines photos sont très dures à regarder et montrent l’enfer qu’a connu la population après l’explosion de Fat Man au-dessus de sa tête. Un passage souvent obligatoire pour les jeunes étudiants japonais qui se déplacent en masse lors de certaines sorties scolaires pour en apprendre plus sur cet événement douloureux dans l’Histoire de leur pays.
Le musée engage pour finir une réflexion sur le développement du nucléaire dans le monde et sur l’expansion de la paix entre les Nations. D’autres sites marqués par la bombe se trouvent à proximité, comme Nyokodo, l’ancienne maison du docteur Takeshi Nagai transformée en musée. À moins d’un kilomètre sur la rue Sanno, on ne manquera pas d’aller voir le sanctuaire Sanno dont le torii a été coupé en deux par le souffle de l’explosion. Une partie demeure debout alors que l’autre, cassée en plusieurs morceaux, gît quelques mètres plus loin. De même, le couple de camphriers à l’entrée du domaine sacré offre un témoignage saisissant de résistance à la bombe puisque les deux arbres vieux de 500 à 600 ans sont restés debout après l’explosion alors que tout s’écroulait autour d’eux. Ils ont brûlé, perdu leurs feuilles et leurs branches, mais ne sont pas tombés et se sont comme par miracle remis à grandir deux ans après la catastrophe. Symbole d’une ville qui a su renaître de ses cendres pour offrir au monde le visage d’une cité étincelante qui a su s’étendre au-delà des collines environnantes. Un aspect très séduisant qui lui donne des allures de San Francisco avec toutes ces habitations construites sur les collines et le pont Megami, de 480 mètres de long, à l’entrée de son port.
Le Nagasaki Atomic Bomb Museum : les informations
Adresse : 7-8 Hirano-machi, Nagasaki 852-8117, Japon
Horaires : tous les jours de 8h30 à 17h30 (18h30 en mai et juin)
Prix : 200 yens/adulte et 100 yens/enfant
Manger une spécialité de Nagasaki dans un observatoire
Cette expansion de la ville de Nagasaki sur les flancs des collines a abouti à la création d’observatoires pour offrir des panoramas prodigieux sur la ville. C’est dans l’un de cela que nous pouvons aller déguster le délicieux champon, une des spécialités de Nagasaki, un plat complet d’inspiration chinoise à base de nouilles et conçu au départ pour les petits budgets des étudiants. L’observatoire en haut du Mont Inasa culmine à 333 mètres de hauteur et offre une vue époustouflante sur la ville et la baie. En temps clair, on peut apercevoir au loin l’île de Gunkanjima et de nuit, la vue est tout simplement reconnue comme l’une des trois plus belles du Japon ! Des bus et un funiculaire permettent d’y accéder.
L'église de Oura et les sites chrétiens
Nagasaki a une histoire chrétienne exceptionnelle de 450 ans. Il est donc impossible de passer à côté de ce riche passé lorsqu’on visite Nagasaki tellement le christianisme est encore ancré dans les murs de la ville et dans les esprits de ses habitants. Introduit à Nagasaki en 1550 par Saint François-Xavier, un missionnaire espagnol, le christianisme s’est progressivement développé dans la péninsule et la ville est devenue le centre de cette religion au Japon, recevant même le surnom de « Petite Rome ». Préservées pendant plusieurs siècles pour certaines, ces sites sacrés reflètent la foi solide des chrétiens de Nagasaki en dépit des répressions, allant jusqu’aux persécutions et même aux exécutions, des gouvernements de l’époque qui voyaient dans le christianisme une menace à leur pouvoir. Le film « Silence » de Martin Scorsese (2016) revient d’ailleurs sur cette période de persécution des chrétiens. Aujourd’hui, les églises de Nagasaki et de la préfecture de Nagasaki attirent l’attention du monde. Douze sites issus de cette Histoire religieuse sont classés depuis juin 2018 au Patrimoine mondial. Parmi ceux-ci, l’église de Oura se détache dans le paysage de Nagasaki. Considérée comme la plus ancienne église catholique existante du Japon et le premier bâtiment d’origine occidentale désigné comme trésor national, une visite en ces lieux promet de belles découvertes tant l’architecture et l’intérieur de l’église sont magnifiques et un retour dans cette époque tourmentée du christianisme à Nagasaki. Construite en 1864 par le maître-charpentier de Glover House, qui se trouve à proximité, l’édifice commandé par deux prêtres français était à l’origine une petite église en bois connue sous le nom de « French temple » (« le temple français »), avec notamment des vitraux importés de France.
Elle a aussi été le lieu du « Miracle de l’Orient » quand un groupe de chrétiens japonais, qui vivaient jusque là cachés à cause des atrocités qu’on faisait encore subir aux chrétiens, s’est présenté à ses portes pour proclamer sa foi, engageant par la suite des dizaines de milliers d’autres clandestins à faire la même chose. La préfecture de Nagasaki compte aujourd’hui plus de 130 églises disséminées sur tout son territoire. La religion chrétienne n’est pourtant pratiquée que par une infime partie de la population japonaise mais la tradition demeure ici et offre un paysage original assorti d’un cachet particulier à Nagasaki et ses alentours. On ne manquera pas de visiter non plus la Cathédrale de Urakami, visible du Parc de la Paix. Originellement construite en 1895 à la fin de la période de persécution des chrétiens, elle fut complètement détruite par la bombe atomique dont l’hypocentre était très proche. Les restes de l’une des deux cloches sont d’ailleurs préservés en tant que bien national important et visibles à proximité de l’édifice qui fut reconstruit en 1959 et qui devint la Cathédrale de l’Archidiocèse de Nagasaki en 1962. Le bâtiment actuel, qui a subi de nouveaux travaux en 1980, est identique à l’église d’origine. Le christianisme ne saurait toutefois faire oublier les deux religions principales du Japon que sont le bouddhisme et le shintoïsme. De très beaux sanctuaires et temples se laissent également visiter, à commencer par le magnifique Suwa Jinja, le plus important sanctuaire de Nagasaki, qui offre encore une fois un panorama de toute beauté sur la ville.
L'église de Oura : les informations
Adresse : 5-3 Minamiyamatemachi, Nagasaki 850-0931, Japon
Horaires : tous les jours de 8h à 18h
Prix : 1000 yens/adulte et 300 yens/enfant
Se déplacer au nord de la préfecture de Nagasaki
Pour aller au nord de la préfecture et rejoindre les villes suivantes de notre circuit de voyage de Tokyo à Nagasaki, on peut emprunter le train JR Seaside Liner jusqu’à Sasebo. Et si on préfère être plus libre de ses mouvements sans dépendre d’horaires, on peut toujours penser à la solution de la location de voiture.
Sasebo (préfecture de Nagasaki)
En se déplaçant au nord de la préfecture de Nagasaki, on découvre un endroit empli de beautés naturelles. À moins de deux heures en voiture de Nagasaki, Sasebo est une ville portuaire au charme certain. Connue pour son hamburger qui est très réputé à travers le Japon (la mascotte de la ville a d’ailleurs une tête en forme de hamburger), on viendra surtout admirer la beauté sans égale de son archipel de Kujukushima qui constitue le parc national de Saikai. Si on se réfère à une enquête réalisée auprès de bénévoles sur le terrain, il y a exactement 208 îles qui composent l’archipel de Kujukushima. C’est un paradis pour les amoureux de Nature et la ville de Sasebo a élaboré un grand complexe et centre d’activités pour permettre à ses visiteurs d’en profiter au maximum. Durant un voyage dans la préfecture de Nagasaki, Sasebo et son Kujukushima Pearl Sea Resort, comprenant notamment un grand aquarium, des restaurants et plusieurs activités aquatiques, sera une destination à privilégier pour connaître un moment d’évasion privilégié sur les eaux cristallines de l’archipel. Durant notre circuit de voyage dans la préfecture de Nagasaki, on ne saura résister à une croisière sur les eaux paisibles du parc national de Saikai qui connaissent tout de même une variation de trois mètres entre la basse et la haute marée. De sorte que les paysages peuvent être totalement différents suivant l’heure à laquelle on part sur les eaux.
Les amateurs de corsaires et autres flibustiers des temps reculés privilégieront sans doute le navire aux airs de bateau pirate. Les deux de la flotte ont d’ailleurs été conçus sur ce thème, même si leur forme particulière et leurs couleurs, rouge pour l’un et blanc pour l’autre, nous ramènent plus vers un vrai conte de fées. Pour être encore plus proche de l’eau, d’autres bateaux plus petits et maniables existent aussi. On cultive ici l’huître perlière et le bateau permet de circuler à côté des élevages. La promenade d’une quarantaine de minutes est très reposante et un passage à l’observatoire Ishidake situé dans les hauteurs, à coté d’un zoo et de jardins botaniques, permet de réaliser et de prendre la vraie mesure de la grandeur de ce parc national. C’est ici que les caméras d’Edward Swick, le réalisateur du film « Le dernier Samouraï » avec Tom Cruise, se sont posées en 2003 pour filmer une partie de la scène d’introduction de la grande fresque historique et cinématographique. Il ne s’y est pas trompé, c’est une vision époustouflante qu’un seul regard ne peut épouser en son entier. On reste sans voix face à un spectacle d’une telle beauté, même avec un temps maussade. Trois autres observatoires ont été installés dans les hauteurs de Sasebo pour surplomber le parc. Un bon avant-goût avant de se laisser tenter pour l’exploration d’autres îles du secteur. Leur nombre très élevé permet d’entrevoir des dizaines de nouvelles destinations touristiques pour un prochain voyage dans la préfecture de Nagasaki. En attendant, un retour au port sera idéal pour se remettre de ces émotions et déguster un délicieux ramen dans l’un des plus populaires restaurants de la ville, Ramentoride, avant de rejoindre la dernière ville de notre circuit de voyage.
Kujukushima Pearl Sea Resort : les informations
Adresse : 1008 Kashimaecho, Sasebo, Nagasaki Prefecture 858-0922, Japon
Ramen Toride : les informations
Adresse : 7-11 Yorozucho, Sasebo 857-0877, Nagasaki
Rejoindre Hirado en train
La ligne privée Matsuura Tetsudo à destination de Imari vous permet de rejoindre notre destination suivante au départ de Sasebo si vous l’empruntez jusqu’à Tabira Hiradoguchi.
Le château de Hirado (préfecture de Nagasaki)
Parmi les sites historiques remarquables de la région de Nagasaki se trouve le Château de Hirado, également connu sous le nom de Château de Kameoka. Si on vient en voiture, après avoir emprunté le magnifique pont Hirado Ohashi qui, avec sa couleur rouge flambant, a des airs de « Golden Gate » (le fameux pont de San Francisco), notre circuit de voyage nous fait découvrir le donjon du château qui se détache du paysage. Sa position, stratégiquement choisie en haut d’une colline pour faire face à la baie de Hirado, lui vaut une stature de géant dominant son monde. Originellement bâti en 1599 par le seigneur local Matsura Shigenobu, incendié dans la foulée puis reconstruit, il avait finalement, comme la plupart des châteaux japonais, été démantelé en 1872 durant la Restauration Meiji.
Pour son importance culturelle et historique, le château de Hirado, dans la préfecture de Nagasaki, soigneusement reconstruit à partir de 1962, a été désigné en 1906 par la Fondation des châteaux japonais comme faisant partie des 100 plus beaux châteaux du Japon. Le nouveau donjon qui a été élevé à l’emplacement de l’ancien expose de nombreux objets relatifs à l’histoire du château et du clan Matsura. On notera parmi ces pièces historiques des armures de samurai et un sabre désigné « Importante Propriété culturelle du Japon » pour l’anneau qui orne son manche. Enfin, le dernier étage permet d’avoir une vue époustouflante à 360 degrés de la magnifique péninsule. Un autre édifice d’importance se détache au loin, l’église Saint François-Xavier (St Francis Xavier Memorial), du nom du prêtre jésuite qui est venu évangéliser la région à partir de 1550. Le magnifique édifice religieux construit en 1913 présente la double particularité d’être vert et non-symétrique à cause d’une tour qui n’avait pas pu être construite faute d’argent.
Le château de Hirado : les informations
Adresse : 1458 Iwanouecho, Hirado, Nagasaki Prefecture 859-5121, Japon
Horaires : tous les jours de 8h30 à 17h30
Prix : 510 yens/adulte et 200 yen/enfant
Auberge Ryotei Hirado Saigetsuan
Pour la dernière nuit de notre circuit de voyage de Tokyo à Nagasaki, le choix s’est porté vers l’auberge Ryotei Hirado Saigetsuan, très confortable, paisible, et haut perchée dans les collines. Le service y est comme toujours irréprochable, le repas, servi de façon traditionnelle, excellent et certaines chambres sont même équipées d’un bain de source chaude privatif.
Adresse : 178-1 Toishigawacho, Hirado, Nagasaki Prefecture 859-5153
Le musée historique de Matsura (préfecture de Nagasaki)
Il se repère de loin également, haut situé dans les collines, le Matsura Historical Museum est le plus vieux musée de la préfecture de Nagasaki. L’édifice imposant a été bâti en 1893 sur l’ancien domaine du clan Matsura qui domina la région du XIIème au XIXème siècle et prospéra grâce au commerce international. Il est désormais une propriété culturelle de la préfecture de Nagasaki et abrite depuis 1955 tous les trésors de la famille, des objets d’époque d’une beauté et d’une importance culturelles considérables. Le musée détient aussi plusieurs documents historiques relatifs au commerce international et à la propagation du christianisme au Japon.
On peut même, vers la fin de la visite, essayer un casque de samurai et/ou un kimono avant de rejoindre une authentique maison de thé datant de la même époque. L’expérience de la cérémonie du thé, accompagnée de traditionnelles douceurs, est d’une grande richesse et laisse un sentiment de plénitude absolue à l’issue de la visite. Pour finir, on ne manquera pas de passer par le centre-ville paisible de Hirado qui nous accueille pour un retour vers le passé des plus fascinants. Son bassin pour les pieds d’abord, l’ancien comptoir hollandais reconverti en musée sur l’histoire du commerce de la région (Hirado a été le premier centre de commerce d’outre-mer du Japon) avec les restes du mur hollandais ensuite, son port et la rue principale enfin qui a su garder toute son authenticité avec des maisons en bois au charme indélébile. C’est ici qu’on trouvera un excellent restaurant au nom de Tokisato.
Le Matsura Historical Museum : les informations
Adresse : 12 Kagamigawa Hirado, Nagasaki prefecture 859-5152
Horaires : tous les jours de 8h30 à 17h30
Prix : 510 yens/adulte, 200 yens/enfant
Cérémonie du thé : 500 yens (400yens/enfant)
Trois jours pour visiter Nagasaki, ville et préfecture, ne sont évidemment pas suffisants pour en découvrir toutes les merveilles. Les sites cachés du christianisme, les îles environnantes, les autres musées et sites historiques, les spécialités gastronomiques (saraudon, le riz turc, le castella, les sushi Omura, etc.) et autres saveurs uniques n’attendent que le visiteur curieux et impatient de revenir pour faire de nouvelles découvertes. Pour un dernier grand bol d’air avant de retourner à Nagasaki prendre l’avion, une petite randonnée sur le col de Kawashi-Toge, si on dispose de temps et de moyen pour se déplacer sur les hauts de Hirado, promet un grand moment d’évasion. En haut de ce col de 200 mètres d’altitude, la vue sur Hirado, son château et ses bâtiments remarquables, et sur la baie est à couper le souffle et vous laissera encore plus d’images gravées en tête. C’est tout ce qui fait le charme du Voyage et qui guidera vos pas dans ce circuit à Nagasaki.