La fête de Pourim est une fête du calendrier juif célébrée le 14 du mois d'Adar (mi-mars) pour commémorer le salut des juifs de l'Empire perse ayant échappé aux intentions destructrices d'Haman, le 1er ministre du roi Assuérus.
Assuérus est généralement identifié à Xerxès 1er, le « Grand Roi » de Perse et les évènements relatés dans le livre biblique d'Esther ont donc dû se produire vers le milieu du Vème siècle av. JC.
Sens du terme « Pourim »
Le terme Pourim vient du mot accadien pour qui signifie « tiré au sort » et fait référence aux dés lancés par Haman pour fixer la date propice à la destruction de la communauté juive de Perse.
Historique de Pourim
Le roi de Perse, Assuérus organisa un jour un banquet auquel il invita les princes et notables de son royaume. La reine Vasti, sa femme, refusa d'y assister en conséquence de quoi il la répudia.
Afin de trouver une nouvelle épouse, il convoqua les plus belles jeunes filles du royaume et jetta son dévolu sur Esther, une jeune femme d'une grande beauté qui devint donc la nouvelle reine.
Mardochée (Mordehaï en hébreu), oncle de la reine, ayant refusé de s'incliner devant le Premier ministre du royaume Haman, obtint revanche en demandant au Roi que tous les Juifs soient tués à une date tirée au sort.
Esther, exhortée par son oncle Mardochée à se sauver elle-même et à sauver son peuple, décida de révéler ses origines juives au roi, qui annula le décret. Le Premier ministre qui avait demandé le massacre des juifs fut pendu et les Juifs échappèrent au massacre.
Les traditions associées à Pourim
Les lois concernant la fête de Pourim sont décrites dans le traité talmudique Meguila ("Meguila d'Esther"). Il n'est pas obligatoire mais seulement conseillé de ne pas travailler pendant Pourim. Pourim est une célébration joyeuse qui donne lieu à des festivités traditionnelles.
1. La lecture du rouleau d'Esther
C'est la pratique la plus importante, et elle doit se faire le soir et le matin. Dans la plupart des communautés, Pourim est marquée par une atmosphère joyeuse de carnaval. Ainsi, adultes et enfants assistant déguisés à la synagogue, à la lecture et chaque fois que le nom d'Haman est prononcé, les fidèles frappent du pied, agitent des crécelles et organisent un joyeux chahut.
2. Les pratiques festives
Selon la loi rabbinique, ces pratiques comprennent :
- échanges de nourriture entre connaissances, voisins ou amis ("Michloah Manot") - souvent pâtisseries
- dons de charité
- repas de fête
- don d'argent par les parents à leurs enfants
3. Traditions culinaires
Les oreilles d'Haman (Ozné Haman), qui sont des pâtisseries frites ; les poches d'Haman (Hamentashen en yiddish), qui sont des petits pains triangulaires fourrés de dattes, de pruneaux, de graines de pavot?