Après une courte pause, le CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l'Économie Laitière), en partenariat avec l'Union européenne, relance la promotion de ses fromages sur le marché brésilien, avec la campagne : « Plaisirs d'Europe, Fromages de France ».
« Plaisirs d'Europe, Fromages de France »
L’événement s’est tenu à la résidence du Consulat général de France à São Paulo, ce mardi (12), en la présence de différents acteurs du secteur, dont le chef fromager brésilien André Guedes. Lancée en février 2022, la campagne vise à faire connaître et à promouvoir les fromages de l'Union européenne et, notamment, de la France au Brésil.
M. Le Consul, Yves Teyssier d’Orfeuil, a ouvert les festivités en notant qu’une « bonne gastronomie contribue à une bonne diplomatie », même si le thème du fromage peut être source de tension diplomatique, citant les propos du Général Charles de Gaulle sur la France :
Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ?
M. Le Consul a continué en montrant la même passion qui anime les producteurs français et brésiliens pour proposer des formages de qualité, mettant en avant le savoir-faire et le terroir.
En outre, dans le cadre des accords de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela), les fromages bénéficieront d’une indication géographique protégée. C’est le cas, par exemple, du fromage de Canastra qui est produit à Minas Gerais.
De plus, les papilles brésiliennes et les mangeurs de grenouilles qui sentent un vague à l’âme gustatif vont pouvoir se réjouir ; São Paulo va accueillir le deuxième salon mondial du fromage du Brésil les 15, 16, 17 et 18 septembre 2022.
Accord entre l’UE et le Mercosur : La fin du « queijo tipo » ?
Le « queijo tipo », « le fromage qui ressemble à » en français, est une particularité des étales brésiliennes qui se trouve éloignée de plusieurs galaxies des saveurs et textures des fromages d’origine. En outre, l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur prévoit de reconnaître 38 indications géographiques protégées au Brésil et 357 produits européens. Une trentaine d’appellations poseraient encore problème, comme pour le parmesan et la mozzarella, étant utilisées de longue date dans les pays du Mercosur.
Selon les professionnels brésiliens, le secteur dans le pays devra évoluer, tant au niveau administratif qu’au niveau de la logistique, pour rester compétitif avec les produits européens. L’accord prévoit également que la charge fiscale pour les produits importés, de 28% aujourd’hui, diminue progressivement à zéro au cours d’une période de 10 ans.
Comme le conclut M. Le Consul, en citant le conte du corbeau et du renard, de Jean de la Fontaine : « Cette leçon vaut bien un fromage sans doute ».