Depuis plusieurs mois, la location meublée revient à la mode au détriment de la mise en location sur Airbnb. Pourquoi ce revirement de la part des propriétaires parisiens ? Voici les 3 raisons pour lesquelles la location meublée les séduit de plus en plus.
Des contrôles de plus en plus stricts des locations Airbnb
Depuis 2017, les règles se sont encore durcies à Paris pour les propriétaires qui souhaitent louer leur appartement sur Airbnb. Ces derniers doivent désormais faire une déclaration en ligne auprès de la mairie de Paris pour obtenir un numéro d’enregistrement qui doit ensuite obligatoirement figurer sur les annonces publiées. Ainsi, l’administration fiscale peut désormais savoir très rapidement qui loue quoi et combien de jours par an.
Pour rappel, un propriétaire n’a le droit de louer sa résidence principale sur Airbnb que 120 jours par an. Au-delà, il doit déclarer son bien en résidence secondaire et obtenir une autorisation pour un meublé touristique, ce qui est particulièrement délicat.
De quoi motiver de nombreux propriétaires à régulariser leur situation en se tournant vers la location meublée. D’autant qu’Airbnb prévoit de transférer ses fichiers à l’administration fiscale et de bloquer automatiquement les annonces qui dépassent les 120 jours de location par an.
Les désagréments de la location court-terme
De nombreux propriétaires qui ont par le passé privilégié la solution Airbnb se sont aussi rendu compte des difficultés qu’engendre la location court terme. Avec les allers et venus de locataires pas toujours très respectueux, les relations avec le voisinage et le syndic de copropriété se tendent. De surcroit plus les changements de locataires sont fréquents, plus les séjours sont courts et plus l’appartement et le mobilier se dégradent rapidement.
Ce que l’on gagne avec un tarif à la nuitée plus élevé sur Airbnb est finalement reversé dans des frais de ménage, d’entretien et de réparation. Si l’on y ajoute le risque de plus en plus élevé d’être contrôlé par les agents de la Mairie de Paris et d’avoir à payer une amende, sans parler du risque fiscal, le rapport risques / bénéfices s’inverse en faveur de la location long-terme.
D’autant que selon une étude menée par le cabinet Asterès qui s’appuie sur les chiffres transmis par Airbnb, il faut en moyenne louer son appartement parisien 126 nuits par an en location saisonnière pour que cela devienne plus rentable qu’une location classique à l’année. Un chiffre qui dépasse la durée légale de 120 jours par an.
L’avantage fiscal du statut LMNP
De nombreux propriétaires font actuellement le choix de basculer vers la location meublée. La démarche est simple et sans risque : leur appartement est déjà équipé et ils conservent une relative flexibilité avec des baux signés pour seulement un an.
Mais surtout, les propriétaires bénéficient du statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) et de l’avantage fiscal qui va avec. En étant soumis au régime forfaitaire des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), ces derniers bénéficient d’un abattement de 50% sur leurs revenus locatifs. S’ils optent pour le régime réel, ils déduisent de leurs recettes l’ensemble des charges (intérêts d‘emprunt, taxes, réparations, frais de gérance, assurance) ainsi que l’amortissement de l’appartement, des travaux et du mobilier.
Selon le Conseil des Prélèvements Obligatoires (CPO), ce dispositif a d’ailleurs pour effet d’augmenter la rentabilité de la location meublée de 1 à 2 points par rapport à la location nue !
Vous vivez à l’étranger et possédez un appartement à Paris ?