On appelle « mole people » les habitants des profondeurs de New York, ceux qui vivent dans les tunnels et les souterrains de la ville. Dans ce reportage, Erik Swanson est allé à la rencontre de Carlos, un « mole people » d’origine cubaine arrivé aux États-Unis via les Keys (îles de Floride) en 2014, à 21 ans.
Carlos vit depuis deux ans dans un réduit de stockage abrité par un tunnel désaffecté. Avant cela, il a profité des abris mis à disposition par des églises et la ville. Il en garde un mauvais souvenir. « Violence, racket, armes ». Mais il est très fier de sa nouvelle maison qu’un copain a découvert. « Ici, j’ai tout ce dont j’ai besoin, même l’électricité. C’est comme un appartement. Personne ne me dérange. »
Dans sa maison, on compte un ordinateur, un four et un micro-ondes. « De quoi préparer de bons burritos ! » L’électricité est récupérée par un long câble qui court jusqu’à une source d’énergie; la nourriture dans les poubelles des supermarchés.
« Je n’ai pas besoin de travailler, mais je suis très occupé ». Parce que tout ce qui est simple pour nous est compliqué pour Carlos, comme d’aller chercher de l’eau et la descendre dans son réduit.
Carlos se définit comme Chrétien pratiquant. Le dimanche, jour de la prière, est sacré pour lui.
Erik Swanson lui a rendu visite plusieurs fois et l’a aidé à réparer son ordinateur, ou en lui trouvant un câble pour son imprimante.
Finalement, les autorités ont fini par les déloger, lui et son copain Brian qui vivait dans un réduit à proximité. Il ne reste de leur passage qu’un petit tas de vêtements et du matériel abandonné.
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