

Plusieurs agressions, dont certaines mortelles ont remis en avant une question que l’on croyait reléguée aux années 90 : le métro new-yorkais est-il dangereux ?
Plusieurs crimes impressionnants
Au début de cette année, Michelle Go, cadre supérieur chez Deloitte se rend à son travail. Alors qu’elle se tient au bord du quai, absorbée par son téléphone, un homme la pousse dans le dos au moment où la rame entre dans la station. Michelle Go est tuée sur le coup.
Le criminel, un jeune marginal, multirécidiviste a passé sa vie entre la prison et l’hôpital.
En avril, un homme portant un masque à gaz lance des bombes fumigènes sur le quai d’une station de Brooklyn et ouvre le feu blessant vingt-trois personnes.
En octobre, un homme meurt des suites d’une agression à l’arme blanche dans une station du Bronx.
Les chiffres du métro new-yorkais
Le métro de New-Yorkais est l'un des plus grands au monde et des plus anciens avec 472 stations et près de 1000 km de voies. Il est ainsi très difficile à surveiller, même en augmentant le nombre de policiers, l’une des mesures prises par le Maire de la ville. Cette année, 6 793 arrestations ont eu lieu, soit presque 50% de plus que l’année dernière.
Pour autant, si l’on s’arrête sur les agressions vraiment violentes - meurtre, viol, vol qualifié - les chiffres sont légèrement inférieurs à ceux de 2019.
Les explications
L’impression que le métro new-yorkais est moins sûr que les années passées vient du fait qu’il est à la fois moins fréquenté qu’avant la pandémie et que les sans-abris et les malades mentaux sont plus visibles, ce qui crée une impression d’insécurité.
Mais New York reste l’une des villes les plus sûres des États-Unis.
Quels sont les risques?
Les risques d’être agressé dans le métro sont d’un pour un million, comme… le loto. Il convient seulement de se comporter comme n’importe quel métro du monde : veiller à ses affaires, ne pas s’endormir, faire preuve d’un minimum d’attention à ce qui vous entoure.
Une solution ?
La Metropolitan Transportation Authority commencera à installer des caméras à l'intérieur de plus de 6 500 de rames au cours des prochains mois, travaillant à un rythme de 750 caméras par mois, jusqu'à ce que l'ensemble du parc de wagons de métro soit équipé, fin 2024.
Ce qui ne règle pas la prise en charge des sans-abris et des malades en attente de soins. Mais c’est un tout autre sujet…
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