Les États-Unis ne donneront pas de visas aux étudiants étrangers inscrits dans des établissements qui continueront à enseigner uniquement en ligne à la rentrée 2020 à cause du nouveau coronavirus, ont annoncé lundi les services migratoires américains.
Les étudiants déjà présents sur le territoire américain « doivent quitter le pays ou prendre d’autres mesures, comme s’inscrire dans une école avec des cours en personne pour conserver leur statut légal », a précisé la police de l’immigration et des douanes (ICE) dans un communiqué.
Concernant les établissements qui opteront pour un modèle « hybride », ces derniers devront certifier que leurs étudiants étrangers sont bien inscrits au maximum possible de cours en personne, afin que ceux-ci conservent leurs droits de séjour.
Il s’agit d’un pas supplémentaire dans les restrictions migratoires imposées par l’administration Trump qui avait déjà décidé de prolonger jusqu'à la fin de l'année la "pause" de la délivrance des cartes vertes et de l'étendre à de nombreux visas de travail. Le décret avait été signé le 22 juin concernait initialement les nouveaux demandeurs de visas H-1B, H-2B, H-4, J et L. Hors, cette annonce faite par ICE concerne les étudiants déjà en possession de leur visa étudiant F1 pour des études académiques ou M1 pour des formations professionnelles.
Comme le reste du pays, les universités américaines, qui comptent en moyenne 5,5 % d’étudiants étrangers et dépendent grandement de leurs frais de scolarité, ont fermé leurs portes en mars et basculé vers un enseignement en ligne pour tenter d’endiguer la pandémie.
Les étudiants étrangers de l’Université d’Harvard qui a déjà annoncé qu’à partir de la rentrée les cours se feront en ligne sont concernés, tout comme les étudiants d’autres universités dont le doyen pourrait annoncer une reprise en septembre, en ligne.
Un véritable chaos pour des milliers d’étudiants étrangers venus poursuivre leurs études aux États-Unis.
Est-ce une tactique de l’administration Trump pour obliger les universités à rouvrir prématurément ou est-ce une nouvelle carte que Trump joue sur l’un de ses terrains favoris : l’immigration ?