Ancien Ministre de l’industrie et actuellement Vice Président de l’Assemblée Nationale et député des Français établis hors de France de la première circonscription (Canada et États-Unis), Roland Lescure est venu à la rencontre de la communauté française de New York, le 10 octobre dernier au Consulat Général de France, en présence de Cédrik Fouriscot, Consul Général.
Cédrik Fouriscot : “Les Français de New York sont ici chez eux au Consulat. Ils sont les bienvenus”
En ouverture, Cédrik Fouriscot a rappelé la dynamique de l’action du Consulat Général de France, notamment pour l’accueil à New York des nouveaux résidents français et la communauté française en général (+33% d’inscrits en 3 ans), la diplomatie économique avec la mise en relation des entrepreneurs français et les investisseurs américains, et la promotion des femmes françaises qui rayonnent à New York, quel que soit leur domaine d’activité.
Roland Lescure : “je me sens un député bien élu, capable de porter votre voix et d’être entendu”
Roland Lescure s’est d’abord félicité de l’exceptionnelle participation électorale aux dernières élections européennes et législatives qui ont démontré l’efficacité et la réactivité des services du Consulat en matière d’organisation, notamment avec le vote en ligne.
Avec un fort taux de participation et plus de 50000 suffrages qui se sont portés sur son nom, Roland Lescure se sent un député bien élu, dont la voix peut porter à l’Assemblée Nationale et dans les ministères parisiens.
New York est la deuxième communauté française en Amérique du Nord après Montréal, et c’est à New York que Roland Lescure a lancé sa première campagne électorale en 2017, dans cette même salle du Consulat Général.
Roland Lescure a évoqué les cérémonies de commémoration de l’attaque du 7 octobre et toutes ses répercussions qui marquent l’histoire du monde, et aussi la communauté française à l’étranger puisqu’il y a encore deux otages français qui restent à libérer.
“Je ne pense pas que notre législature actuelle durera cinq ans”
A propos du nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier, Roland Lescure a souligné, qu’à défaut d’avoir une majorité absolue, ce gouvernement n’avait pas non plus une majorité absolue contre lui, puisqu’il venait de surmonter sa première motion de censure.
Roland Lescure croit beaucoup au processus de coalition même s’il regrette que la présente coalition n’aie pas pu être plus large, faute à une partie de la gauche de vouloir y participer. La réduction des déficits doit d’abord porter sur la réduction des dépenses publiques plutôt que sur une hausse des impôts selon lui, même s’il reconnait que l’exercice budgétaire actuel s’avère particulièrement délicat à mette en oeuvre.
La numérisation de l’identité, la dématérialisation des passeports, la généralisation du vote électronique, figurent parmi les priorités d’action de Roland Lescure qui a aussi indiqué que la période électorale qui se déroule en ce moment aux États Unis s’avère au moins aussi passionnante que la situation politique en France et que son résultat aura une grande importance sur l’histoire du monde.
Le député s’est ensuite livré au jeu des questions réponses avec la salle de façon totalement libre et sans aucun sujet tabou.
“Proposer des annulations de taxe dans la période actuelle n’est pas facile. En tous cas, on va continuer à travailler là dessus”
Bien sûr, la fiscalité des Français résidant à l’étranger a fait l’objet de plusieurs questions avec notamment une question sur la CSG/CRDS qui frappe les revenus de biens locatifs en France, ou celle de LePetitJournal.com sur la persistence de la taxe d’habitation qui concerne la résidence de repli en France.
Évoquant le contexte budgétaire difficile du moment qui rend difficile la suppression du prélèvement CSG/CRDS, Roland Lescure a rappelé, qu’une avancée notable avait été obtenue, qui permet de déduire ce prélèvement de ses impôts américains, y compris de manière rétroactive.
Pour la taxe d’habitation, l’adoption en début d’année d’un amendement sur la résidence de repli, à l’initiative de certains députés des Français de l’étranger, est un premier pas vers une reconnaissance générale de la résidence de repli, qui pourrait par la suite poser le cadre à des exemptions fiscales partielles ou totales, même si le contexte budgétaire actuel n’est pas favorable à de telles évolutions.
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