Nicolas Bosc est un nom qui résonne dans l'univers des cascades hollywoodiennes. Originaire d'Avignon, le Français, aux multiples talents, est devenu une figure emblématique de l'action sur grand écran. Mais comment un enfant passionné par les séries de télévision comme "L'Agence Tous Risques" ou "Zorro" a-t-il réussi à conquérir le cinéma d’action ?
Le cinéma et les cascades, une histoire d’amour qui remonte à la création du 7ème art, avec des noms comme Buster Keaton, Harold Lloyd ou encore Helen Holmes. Avant l’avènement des effets spéciaux, des câbles et des modèles 3D, les cascadeurs mettaient leurs vies en danger sur les tournages afin que le spectateur puisse vivre une expérience hors du commun. La France aussi a ses cascadeurs légendaires ! Nous sommes obligés de nommer Belmondo ou encore Rémy Julienne comme membres iconiques du cinéma d’action français. Aujourd’hui un Français se fait un nom à Hollywood : Nicolas Bosc.
À l'âge de 11 ans, Nicolas annonce à ses parents son désir de devenir cascadeur. Mais pour lui, depuis le Sud de la France, cette ambition semble utopique, presque inaccessible. Son rêve persiste, nourri par sa passion pour les films d'action, notamment ceux mettant en vedette Jackie Chan. Nicolas suit divers chemins avant de se lancer pleinement dans sa carrière de cascadeur : “j'ai pratiqué un peu tous les sports en grandissant, puis petit à petit, tout cet univers de cascade s’est mis en place”, explique-t-il. Sa passion l’amène à la gymnastique, où il trouve une voie pour exprimer ses talents physiques et sa créativité.
Son chemin vers le monde des cascades se trace lorsqu’un jour, il regarde un film qui change sa vie : “ le film Yamakasi sorti en 2001. Avec mes amis, je me suis dit que nous étions capables de réaliser tout ce que les acteurs faisaient. Sauf que nous étions chez nous… et eux à l’écran”. Cette révélation incite Nicolas et ses amis d'enfance à partir pour Paris, à la recherche d'opportunités dans le monde du cinéma et des cascades. Ils sont remarqués par un dépisteur du Cirque du Soleil et invités à une audition. C'est ainsi que Nicolas commence son périple, passant par Montréal puis Las Vegas, où il travaille dans un spectacle du Cirque du Soleil.
Le Frenchie préféré des cascadeurs hollywoodiens
Après avoir acquis une expérience précieuse au Cirque du Soleil, il décide de poursuivre ses rêves à Hollywood. Malgré les défis et les obstacles, il persévère et parvient finalement à se faire une place dans l'industrie du cinéma américain, Nicolas est déterminé : “c'est toujours dangereux ce que l'on fait, mais c’est ce que l’on aime faire”. Parmi ses réalisations les plus mémorables, figurent ses collaborations sur des films comme La La Land, où il double Ryan Gosling, mais aussi dans The Gray Man en 2022. il nous confie avoir aimé travaillé avec l’acteur : “ c'était vraiment une expérience mémorable parce que le tournage a duré vraiment longtemps. Nous avons pu créer une relation. Ryan Gosling est quelqu'un d'exceptionnel, il était prêt à faire ses cascades lui-même. Il respecte beaucoup le monde de la cascade, comme vous avez pu le voir lors de son discours aux Oscars”.
Lorsque l’on parle de films d’action, pour beaucoup les premiers films qui viennent en tête sont les Marvel et les DC, spécialistes des films de super-héros. Notre Nicolas national a participé à plusieurs projets de ces compagnies, comme Aquaman, The Suicide Squad, Captain America : le soldat de l’hiver ou encore Les Gardiens de la Galaxie. Il a également travaillé avec le légendaire Tom Cruise sur le tournage de Top Gun : Maverick.
Le cinéma d'action à la Française, une vision à réaliser
Passionné par le cinéma français et inspiré par les grands noms comme Jean-Paul Belmondo, Nicolas est convaincu qu'il existe un potentiel inexploité dans le paysage cinématographique français. Malgré la rareté des films d'action hexagonaux, il reste optimiste quant à la possibilité de revitaliser ce genre en France. À la croisée des chemins entre Hollywood et son héritage français, il aspire à devenir réalisateur pour redonner vie aux classiques du cinéma français, en injectant une nouvelle énergie et en mettant en valeur le talent des cascadeurs locaux.
Selon Nicolas, les cascadeurs français ont aujourd’hui un avantage sur les américains : une école de cascades unique en Europe, près de Lille. Un centre formation reconnu qui pourrait permettre plus de talents bleu blanc rouge qui pourraient s’exporter à l’international. Un soft power par un cinéma bien particulier…
Cascadeur, un travail permanent de l’ombre
Pour Nicolas, la préparation physique et mentale est essentielle avant de réaliser des cascades complexes. Des semaines de préparation minutieuse précèdent chaque tournage, permettant de planifier chaque mouvement et de garantir la sécurité de l'équipe. Mais ce sont dans les instants précédant le coup d'envoi que Nicolas trouve son équilibre mental, se plongeant dans la musique - particulièrement Pink Floyd - et visualisant chaque cascade avec une concentration absolue.
Par l’intensité de son métier, Nicolas milite pour la reconnaissance méritée des cascadeurs dans l'industrie cinématographique, et notamment via la création d’un oscar pour les cascadeurs : “parce que comme certains acteurs le disent, toute leur carrière, ils ont eu un doubleur avec eux qui les a aidés et on fait partie du processus autant qu'eux”. Avec son engagement envers son métier et son désir de promouvoir le cinéma d'action français, il continue de briller sur les écrans du monde entier. Dans un monde où chaque mouvement compte, il incarne l'esprit indomptable des cascadeurs, prêt à défier les lois de la gravité et à conquérir de nouveaux horizons cinématographiques. Action !
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