Alors que le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle se tiendra dans quelques jours à Paris, deux rencontres phares à Montréal et Québec posent les jalons d’une réflexion globale sur les impacts de cette technologie.
![Consulats de France au Québec - Sommet sur l'IA](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fbackoffice.lepetitjournal.com%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2F2025-01%2FIA%2520Quebec.jpg&w=1920&q=75)
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À Montréal : l’IA face au défi de la durabilité
Le 28 janvier, au Cœur des sciences de l’UQAM, se tiendra une rencontre essentielle autour de l’intelligence artificielle durable. Ce débat, organisé par le Consulat général de France à Québec en partenariat avec l’université, réunira Sasha Luccioni, chercheuse chez Hugging Face, et Matthieu Dugal, journaliste à Ici Radio-Canada Première.
« Chaque requête à un modèle IA a un coût environnemental. Il est urgent de mesurer ces impacts et d'agir pour une IA plus responsable », souligne Sasha Luccioni. Cet échange vise à sensibiliser le public et les experts à la nécessité de repenser l’innovation technologique à travers le prisme de la durabilité.
À Québec : la francophonie et l’IA, une réflexion culturelle
Le 3 février, l’Université Laval accueillera un débat sur l’impact de l’IA sur les langues et les cultures. Organisé avec l’obvia et le Consulat, cet événement mettra en lumière les défis de la francophonie à l’ère numérique.
« L’IA redéfinit la manière dont les langues et les cultures sont représentées et diffusées », explique Véronique Guèvremont, professeure titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval et titulaire de la Chaire UNESCO sur la diversité des expressions culturelles.
Ce panel animé par Raymond Poirier explorera comment ces technologies peuvent contribuer à préserver les identités culturelles et linguistiques, notamment face à l’hégémonie des outils numériques anglophones.
Le Sommet de Paris : une ambition mondiale pour l’IA
Les 10 et 11 février, Paris accueillera le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, co-présidé par la France et l’Inde. Plus de 100 pays et 1 000 acteurs de la société civile, du secteur privé et académique se réuniront pour réfléchir ensemble aux impacts et aux usages de l’IA.
« L’IA est bien plus qu’une révolution technologique. Elle transforme nos sociétés, nos rapports au savoir et à la culture. Ce sommet est une chance unique de construire un cadre de confiance partagé », rappelle Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement.
L’Europe, fer de lance d’une IA éthique
Ce sommet s’inscrit dans une vision européenne, mêlant innovation et régulation. L’Union européenne y contribuera à travers des projets concrets, tels que l’initiative Convergence IA ou la Route vers le Sommet, mobilisant des acteurs publics et privés des cinq continents.
« Le sommet pour l’action sur l’IA vise à donner l’élan collectif qui permettra de mettre l’IA au service de chacun, de nos sociétés, et de la planète. », précise Anne Bouverot, envoyée spéciale du président de la République pour le Sommet de l’action sur l’IA. L’Europe, grâce à ses centres de recherche et ses talents, ambitionne de devenir un leader mondial de l’IA tout en préservant ses valeurs humanistes.
Le rôle clé du Consulat général de France à Québec
Grâce à ses partenariats avec l’UQAM et l’Université Laval, le Consulat général joue un rôle central dans les débats préparatoires au Sommet. En promouvant des échanges sur la durabilité et la francophonie, il s’inscrit dans une démarche visant à placer la réflexion collective au cœur des décisions technologiques.
Un dialogue qui pose les bonnes questions
Alors que l’IA redessine les contours de nos sociétés, serons-nous capables d’en faire un outil véritablement inclusif, éthique et durable ? De Montréal à Paris en passant par Québec, le défi est immense, mais les opportunités sont à la hauteur des ambitions affichées. L’IA peut-elle être mise au service de l’humanité tout en respectant nos valeurs fondamentales ?