Bruxelles revoit à la baisse ses prévisions de croissance du PIB italien à 0,7% en 2024 (contre 0,9% en novembre) et de 0,4 points pour la zone euro, à 0,8%, « dans un contexte d’incertitudes élevées ».


La stagnation dans laquelle s’est retrouvée la zone euro au dernier trimestre 2023 a contraint Bruxelles à revoir à la baisse ses perspectives pour 2024.
La Commission européenne a réduit sa prévision de croissance du PIB pour l'Italie en 2024, désormais attendue à 0,7%, contre 0,9% indiqué dans les estimations de novembre. Cependant, l'estimation d'une croissance du PIB de 1,2% en 2025 est confirmée.
Bruxelles a également révisé à la baisse ses prévisions pour la zone euro, et davantage encore puisque les estimations sont retoquées de 0,4 points, à 0,8% en 2024 (contre 1,2% estimés en novembre) et à 1,2% en 2025 (contre 1,6% annoncés lors des estimations de novembre).
« L'incertitude reste exceptionnellement élevée, dans un contexte de tensions géopolitiques prolongées et de risque d'une nouvelle aggravation de la crise au Moyen-Orient », a déclaré le commissaire européen chargé des affaires économiques, Paolo Gentiloni, lors de la présentation des prévisions hivernales.
Diminution accélérée de l’inflation
Selon de nouvelles estimations de l’UE, l’inflation diminuera plus rapidement que prévu.
Dans ses prévisions d'hiver, la Commission européenne estime en effet l'inflation de la zone euro à 2,7% en 2024 (contre 3,2% lors des estimations de novembre) et 2,2% en 2025. Pour l'Italie, elle est attendue à 2% en 2024 (contre 2,7% lors des précédentes estimations) et 2,3% en 2025.
Italie : Désinflation et augmentations de salaires
La Commission européenne mise sur la reprise de l’Italie grâce à la désinflation et aux augmentations de salaires.
« La production économique continuera de croître lentement en 2024, le pouvoir d'achat des ménages devant bénéficier de la désinflation et de la hausse des salaires, dans un contexte de marché du travail résilient », précise Bruxelles. En outre, « les investissements devraient se redresser, tirés par les projets d'infrastructures financés par l'État et le Pnrr [plan national de reprise et de résilience] qui compensent le frein résultant de la baisse des dépenses en matière de construction de logements ».
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