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Cyrille Rogeau : « Promouvoir le français est l’une de mes priorités »

Image Consul général Milan oct2017Image Consul général Milan oct2017
Cyrille Rogeau, nouveau Consul général de France à Milan
Écrit par Marie-Astrid Roy
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 11 octobre 2017

Depuis début septembre, le Consulat général de France à Milan accueille deux nouveaux hôtes : Cyrille Rogeau, Consul général de France et Charles Chapouilly, Consul général adjoint. Monsieur Rogeau nous a reçu dans ses bureaux de via della Moscova, 12 pour une interview, afin de se présenter à la communauté française du Nord de l’Italie.

 

Lepetitjournal.com/Milan : Monsieur le Consul général, vous venez de prendre vos fonctions. Pouvez-vous vous présenter à la communauté française de Milan et du Nord de l’Italie ?

Cyrille Rogeau : J’ai un parcours plutôt atypique et varié pour un diplomate, plus français qu’étranger. Milan est ma troisième expatriation après Buenos Aires et Madrid où j’étais numéro 2 dans chacune des ambassades. J’y ai passé respectivement trois et quatre ans.
Avant, j’étais à Paris où j’ai notamment travaillé au Sénat comme conseiller diplomatique du président de la chambre haute du Parlement, à l’inspection des finances et au Quai d’Orsay.
Venir à Milan était un choix de longue date, car l’Italie est un rêve ancien. Être à Milan me permet de le réaliser. Je connais bien la Péninsule, j’en ai fait tout le tour. Il ne me manque que la Sardaigne.

Le Consulat général accueille aussi son nouveau Consul adjoint. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur l’équipe du Consulat ?

Charles Chapouilly, Consul général adjoint est également arrivé il y a environ un mois. Ayant des origines italiennes, il parle l’italien parfaitement. Quant à moi, je le comprends très bien mais je ne le parle pas encore couramment. Quasiment tout le reste de l’équipe du consulat reste identique. Nous sommes 18 au total pour nous occuper d’environ 26.000 Français immatriculés. Si l’on compte les non-inscrits, qui sont nombreux, nous aboutissons au double.

Comment envisagez-vous votre mission à Milan et dans le Nord de l’Italie ?

Il est encore un peu tôt pour le dire car cela ne fait que quatre semaines que je suis arrivé. Ce n’est pas encore assez pour vous dire précisément ce que je veux faire. D’autant que je ne le fais pas tout seul, je travaille principalement en équipe, notamment avec l’ambassade de France à Rome et l’ambassadeur, Christian Masset, qui vient également d’arriver. L’Italie étant un pays avec une forte identité régionale et fédérale, il nous faut travailler encore plus collectivement avec les autorités italiennes.

Parmi les priorités figurent la diplomatie économique et l’influence, c’est-à-dire la présence de la langue et de la culture françaises. Car dans le Nord de l’Italie, il existe un fort potentiel en ce qui concerne la francophonie. L’Italie a, comme d’autres pays, vécu une forte crise financière et économique. Elle s’est bien ressaisie, notamment par le développement des exportations, en particulier vers la France. Or dès lors que les Italiens s’intéressent au marché français, ils s’intéressent nécessairement davantage à la langue française. D’autant qu’ils semblent aussi s’intéresser de plus en plus à l’Afrique.
Ainsi, le Nord de l’Italie est l’une des régions d’Europe où l’on peut encore et où l’on doit promouvoir l’apprentissage du français. Ce sera l’une de mes priorités.

Quel est votre regard sur Milan ?

Je n’étais pas venu depuis près de 20 ans à Milan. Force est de constater à quel point la ville a changé, et en bien. C’est désormais encore plus qu’hier une véritable capitale économique, avec un dynamisme impressionnant. La ville est en bouillonnement permanent. J’ai déjeuné la semaine dernière dans la tour Unicredit : en observant la ville du dernier étage, j’avais réellement l’impression que Milan ne s’arrêtait jamais.

Outre ce dynamisme, les gens sont accessibles, ouverts. On se sent très accueilli, bien traité, et pas seulement parce qu’on est français. Les Milanais ont beaucoup d’atouts : une très grande rigueur conjuguée à une vraie décontraction.

Quel message souhaitez-vous communiquer aux Français de votre circonscription ?

Le Consulat général de Milan et moi en particulier sommes à leur disposition. Nous sommes également là pour représenter la France, pour en porter le plus loin et fort possible ses couleurs, pas seulement à Milan mais dans l’ensemble de la circonscription consulaire. En quatre semaines, je suis déjà allé à Turin, à Parme, à Venise. Je dois encore très prochainement aller à Bologne, Gênes, Trente et Trieste. J’entends labourer et parcourir toute cette circonscription – de Vintimille à Trieste -, comme l’a déjà très bien fait mon prédécesseur, à la fois à la rencontre des Français qui y habitent et des Italiens qui veulent travailler avec la France.

MAR
Publié le 11 octobre 2017, mis à jour le 11 octobre 2017

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