Le gouvernement italien a rétabli la notion de « père » et « mère » sur les formulaires des cartes d’identité, suscitant de vivent réaction dans le pays.
« On retrouve un peu de bon sens », a déclaré Matteo Salvini, vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur italien, suite à l’entrée en vigueur jeudi dernier d’un décret qu’il a signé en janvier. Celui-ci prévoit un retour en arrière avec l’abolition des termes « parent 1 » et « parent 2 » sur les cartes d’identité. Ils avaient été introduits en 2015 par le gouvernement de centre-gauche de l’époque, de Matteo Renzi. L’association des maires italiens avaient pourtant rendu un avis négatif ces derniers mois.
De quoi provoquer l’ire des associations de défense des homosexuels en Italie. Ces dernières pointent du doigt le fait que les enfants de couples gays pourraient se voir refuser leur carte d’identité. Car si la loi italienne ne permet pas qu’un enfant ait deux pères ou deux mères, plusieurs couples ont obtenu gain de cause devant les tribunaux, notamment dans les cas de retranscription en Italie d’une filiation établie à l’étranger. Reste que lors de la demande d’une carte d’identité, les deux parents inscrits sur l’acte de naissance doivent signer les formulaires. Mais un seul pourra désormais le faire, s’inquiètent les associations. Plusieurs ont ainsi déjà annoncé des recours devant des tribunaux administratifs.
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