Outre la baisse de revenus engendrée par le Covid, environ 30% des familles italiennes a des réserves financières pour moins de 3 mois, estime la Banque d’Italie dans une enquête.
La nouvelle publication de la Banque d’Italie sur les effets du coronavirus sur les familles italiennes, cible les difficultés touchant la majorité des ménages de la Péninsule.
Durant les deux mois correspondants à la phase la plus dure du confinement, plus de la moitié des individus déclare avoir subi une réduction du revenu familial, et cela malgré les éventuelles aides versées par l’Etat. Sans surprise, l’impact se révèle plus négatif encore sur les travailleurs indépendants : près de 80% a subi une baisse de revenu, mais pour 36%, il s’agit d’une chute représentant plus de la moitié du revenu du ménage.
Pas de vacances pour 30% des familles
La crise engendrée par le Covid impacte fortement les dépenses à venir : environ 30% de la population italienne déclare à la Banque d’Italie ne pas pouvoir se permettre de partir en vacances cet été et près de 60% retient que même lorsque l’épidémie sera terminée, les dépenses dédiées aux voyages et aux sorties (restaurants, cinéma, théâtres...) seront inférieures à celles d’avant la crise. D’autant que parmi les ménages ayant souscrit un crédit à la consommation, 34% ont des difficultés à le rembourser.
Par ailleurs, alors que la moitié de la population s’attend à une réduction de revenu dans les 12 mois à venir, la Banque d’Italie estime, en se basant à titre comparatif sur les enquêtes de 2016, que 55% des ménages n’aura pas de ressources financières liquides suffisantes pour rester au-delà du seuil de pauvreté après les 3 mois à venir.
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