Le Covid atteint un niveau record cet été

Il y a un peu plus d'un an à la même époque, le Covid a cessé d'être une urgence sanitaire en Espagne et les dernières mesures, comme le port du masque, ont été abolies. Mais cela ne signifie pas qu'il ait cessé d'exister. On connaît tous quelqu'un plus ou moins proche qui a attrapé le Covid ces dernières semaines. La maladie est à son plus haut niveau saisonnier, c'est-à-dire depuis octobre dernier, et le pourcentage de positifs est trois fois supérieur à la moyenne de ces neuf derniers mois.

35% de tests positifs en une semaine versus 10% en 9 mois

Le dernier rapport sur la surveillance des infections respiratoires aiguës, publié par l'Instituto de Salud Carlos III, calcule que le taux de positivité - c'est-à-dire le pourcentage de personnes testées positives pour le SRAS-CoV-2 dans les consultations de maisons médicales - était de 34,9% au cours de l'avant-dernière semaine de juin (la dernière semaine pour laquelle des données sont disponibles), contre 9,9% pour l'ensemble de la saison (depuis octobre 2023). Ce chiffre est en hausse par rapport aux 32,7% de la semaine précédente et est beaucoup plus élevé que les données rapportées pour la grippe (0,2%) et le virus respiratoire syncytial (VRS, 0%).

Le rapport Carlos III estime que le taux d'infection par Covid observé dans les consultations médicales est passé de 136,9 à 151 pour 100.000 habitants au cours de l'avant-dernière semaine de juin, et que le taux d'hospitalisation est passé de 3,5 à 4,5 cas pour 100.000 personnes. Parmi les personnes hospitalisées, la positivité est un peu plus élevée: 35,6% contre 26,9% la semaine précédente et 10,6 % calculés pour l'ensemble de la saison. Les pourcentages pour la grippe (0,4 %) et le VRS (0%) sont beaucoup plus faibles.

Ne pas banaliser le Covid et rester prudent

Les symptômes les plus fréquents de la maladie restent la toux (81%) et les malaises (78,3%), suivis des maux de gorge (67%), de la fièvre (65,2%) et des douleurs musculaires (51,8%). Les pathologies chroniques telles que l'hypertension (52,1%), les maladies métaboliques (45%, principalement le diabète) ou les maladies cardiovasculaires chroniques (42%) sont les plus fréquentes parmi les personnes admises. Autrement dit, même si le Covid ne tue plus comme il y a quatre ans, il faut rester vigilants, en particulier pour les personnes à risque.

Pas seulement les personnes âgées

Les dernières données de l'Institut Carlos III montrent que la recrudescence du Covid affecte principalement les personnes âgées: le taux d'hospitalisation est estimé à 47 cas pour 100.000 habitants chez les personnes âgées de 80 ans et plus, avec un taux de mortalité de 11,4 %. Mais les personnes âgées ne sont pas les seules touchées: le taux global de pneumonie parmi les personnes hospitalisées est de 30,2% (les chiffres les plus élevés étant enregistrés chez les enfants de 5 à 14 ans et les adultes de 45 à 65 ans) et 3,9% d'entre elles sont hospitalisées en soins intensifs. De plus, les données recueillies auprès des maisons médicales indiquent que les personnes âgées de 45 à 64 ans sont celles qui ont été le plus souvent testées positives au Covid: 14%, contre 13,2% pour le groupe d'âge suivant, celui des plus de 65 ans. Il convient de noter que l'on considère qu'il y a une forte circulation du virus lorsque le taux de positivité des tests dépasse 10%.

La variante la plus fréquente, tant en consultation qu'à l'hôpital, est BA.2.86, avec environ 60% des génomes séquencés. Depuis le début de la saison, cependant, c'est la variante JN.1 qui prédomine, avec 80% de tous les échantillons séquencés.