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720.000 logements vendus en Espagne en 2022, le meilleur chiffre en 15 ans

deux personnes se donnent la main pour accord devant une maisondeux personnes se donnent la main pour accord devant une maison
Gerd Altmann - Pixabay
Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 8 février 2023, mis à jour le 8 février 2023

Le 1er bilan officiel du marché résidentiel en 2022 vient de sortir. Selon les notaires, 719.680 maisons ont été vendues l'an dernier et 355.470 prêts hypothécaires ont été signés, soit les meilleurs chiffres depuis plus de quinze ans.

 

 

Les notaires viennent d'annoncer que les transactions immobilières ont augmenté de 6,1% en un an, atteignant des sommets depuis 15 ans. Le prix moyen des logements vendus a pour sa part augmenté de 7,2% dans l'ensemble du pays, atteignant 1.615 euros/m2.

 

Les régions où les achats ont le plus augmenté sont les îles Canaries (26,9%) et la Communauté de Valence (14%), tandis qu'en Cantabrie (-3,8%) et à Madrid (1,1%), on enregistre les plus fortes baisses. Par type de bien, les ventes d'appartements ont le plus augmenté, avec +7,8 % sur un an, pour atteindre 548.631 unités, tandis que les maisons individuelles ont légèrement progressé de 0,7% sur un an, pour atteindre 171.049 unités.

Où les prix ont le plus augmenté?

Les plus fortes hausses ont été observées à Madrid (12,2%), à Murcie (11,0%), aux Canaries (10,4%) et dans la Comunidad Valenciana (10,3%), suivies d'Aragon (8,9%), d'Andalousie (8,7%) et de Cantabrie (7,7%), toutes ces régions dépassant la moyenne nationale, de 1.615€/m2. Les prix les plus élevés se trouvent dans les îles Baléares (3.200 €), à Madrid (2.657 €), au Pays basque (2 505 €), en Catalogne (1 980 €) et aux Canaries (1 771 €). 

Refroidissement progressif du marché

Bien que le marché ait sauvé l'année en termes de transactions, la vérité est que les statistiques des notaires reflètent une baisse à deux chiffres des ventes et des prêts hypothécaires en décembre. Ainsi, les notaires soulignent que les ventes sont passées d'une croissance de 22,8% au premier trimestre à une baisse de 10,6% au dernier trimestre. En décembre, le nombre de transactions a même chuté de 17,8% en un an. Il s'agit de la première baisse annuelle enregistrée sur un mois de décembre depuis 2015 et de la plus forte depuis 2013, l'"annus horribilis" pour le marché immobilier, lorsque les ventes avaient plongé de 51%. Quant aux prix moyens, ils augmentaient de 11% au premier trimestre de l'année face au 3,5% du dernier trimestre, se situant même très près de 0% en décembre.

 

Les données de décembre montreraient donc le refroidissement du marché en raison du coût plus élevé du financement et d'un changement de perception du marché. Malgré cela, les experts ne prévoient pas un effondrement généralisé des prix, des transactions ni du volume des prêts hypothécaires, mais plutôt un refroidissement temporaire et une tendance stable ou légèrement à la baisse sur de nombreux marchés en 2023.