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Mujeres Avenir: Le rôle des entreprises dans la nouvelle loi sur la violence de genre

les intervenants de la conférenceles intervenants de la conférence
Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 25 janvier 2023, mis à jour le 25 janvier 2023

La conférence, organisée avec le cabinet Pérez Llorca, a permis de faire connaître les dernières modifications apportées au statut des travailleurs qui ont une incidence directe sur la situation des femmes victimes de violence sexiste et sexuelle dans les entreprises.

 

 

La macro-enquête réalisée par le ministère de l'Égalité sur l'analyse de la violence contre les femmes a révélé qu'une femme sur cinq, soit 20% des femmes interrogées, avait été harcelée. Dans ce contexte, l'association d'amitié franco-espagnole Mujeres Avenir, en collaboration avec le cabinet Pérez-Llorca, a organisé une conférence intitulée "La responsabilité des entreprises en matière de genre et de violence sexuelle".

 

la salle pleine de monde pour la conférence
Grand succès pour une conférence qui intéressait aussi bien les entreprises que les employés

 

La conférence a porté sur les dernières modifications apportées au statut des travailleurs, et les intervenants ont concentré leur attention sur les nouvelles obligations des entreprises à l'égard de leurs employées.

Rebeca Ávila a mis en garde contre le manque de connaissances de la nouvelle loi tant chez les travailleurs que dans les entreprises.

Marie Christine-Lang, Consule générale de France en Espagne, a rappelé la nouvelle évolution des droits en matière d'emploi des femmes victimes de violence sexiste, qui sont désormais égaux à ceux des femmes ayant subi des violences sexuelles.

 

marie christine lang
Marie-Christine Lang a ouvert la conférence

 

De son côté, Rebeca Ávila, présidente de Mujeres Avenir, a rappelé l'importance des dernières modifications apportées au statut des travailleurs pour lutter contre la violence sexiste et sexuelle et a mis en garde contre le manque de connaissances qui existe encore tant chez les travailleurs que dans les entreprises. 

 

Elle a également souligné le nouveau projet de mentorat pour les femmes victimes de violence "De la mano", lancé par Mujeres Avenir avec la collaboration de la Fondation Integra, pour "soutenir les femmes victimes de violence, à travers un 'mentorat orienté vers l'emploi' dans lequel nous essayons de leur apporter sécurité, estime de soi et confiance, afin qu'elles puissent redécouvrir leurs capacités. Tout cela dans le but de les aider à se sortir de cette situation et à atteindre leur indépendance, tant sur le plan émotionnel qu'économique".

 

Rebeca Avila
Rebeca Avila a évoqué le mentorat pour les femmes victimes de violence "De la mano"

 

Désormais, comme l'a expliqué une avocate de Pérez-Llorca, "les entreprises deviennent garantes du bien commun sur des questions telles que la flexibilité du travail, les transferts vers d'autres lieux de travail, et même la rupture du contrat de travail avec une indemnité de 20 jours par an travaillés, même si l'entreprise n'est pas responsable de cette violence dans le cadre de son activité professionnelle".

 

La conférence comprenait aussi des témoignages d'entreprises. Aurea Maestre, directrice des ressources humaines de Mobilize Financial Services en Espagne et au Portugal, a rappelé que dans de nombreux cas, les entreprises n'ont pas besoin d'une condamnation pour activer le protocole établi par la loi, "si nous savons ce que vit l'un de nos travailleurs, nous prendrons des mesures pour l'aider, mais nous avons besoin d'une formation au sein de nos centres, afin que nos collègues connaissent la dureté de ces situations, et sachent reconnaître leurs symptômes".

 

Les PME espagnoles étaient représentées par Montse Martínez Campos, directrice exécutive de Faconauto, qui représente les intérêts de 2.042 concessionnaires automobiles et près de 150.000 emplois. Pour Montse, "l'entreprise a une sensibilité particulière pour s'occuper des femmes, mais l'État doit jouer son rôle. La formation, notamment des jeunes, est essentielle, nous constatons que les nouvelles générations semblent faire un pas en arrière et nous devons analyser les causes et y remédier dès maintenant".