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Christopher Brenier : “À vouloir tout faire, l’État fait tout mal”

À l’occasion des élections législatives partielles dans la 5ᵉ circonscription des Français de l’étranger, lepetitjournal.com donne la parole à Christopher Brenier. Installé au Portugal depuis 2021 après une première expatriation en Suisse, il se présente sous l’étiquette du Parti Libertarien. Face à ce qu’il considère comme un État trop dépensier et inefficace, il veut porter une voix dissidente à l’Assemblée nationale : celle de la réduction drastique des dépenses publiques, de la baisse des impôts et de la défense des libertés individuelles. Rencontre.

Christopher brenierChristopher brenier
Christopher Brenier
Écrit par Paul Pierroux-Taranto
Publié le 23 septembre 2025

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter à cette élection partielle ?

En France, les dépenses publiques représentent 57% du PIB et les prélèvements obligatoires 46%, un record en Europe. Le gouvernement dépense chaque année plus de 1600 milliards d’euros et malgré cela : les atteintes aux biens, les violences contre les personnes et les agressions augmentent, les résultats des écoliers français aux tests internationaux de type PISA sont médiocres, les services des urgences des hôpitaux sont saturés sans parler des délais incroyablement longs pour certaines analyses ou opérations. Bref, la liste est très longue.

A vouloir tout faire l’Etat fait tout mal. Or, l’intégralité de la classe politique, de l’extrême gauche à l’extrême droite, propose d’en faire toujours plus. Plus de dépenses, plus de prélèvements, plus d’intrusions dans la vie des citoyens. Je souhaite me présenter pour faire entendre une voix dissidente, celle qui dit que ce modèle fondé sur un interventionnisme toujours plus important de l’Etat dans la société ne fonctionne pas et qu’il est urgent de changer de paradigme.

 

Quel est votre lien personnel ou professionnel avec la 5ᵉ circonscription des Français de l’étranger ?

C’est la circonscription dans laquelle je vis ! Une circonscription dont je connais très bien les différents pays et dont j’apprécie l’histoire, la culture et l’art de vivre.


En quoi votre parcours reflète-t-il les préoccupations des Français établis hors de France ?

Je suis moi-même un Français de l’étranger puisque cela fait bientôt 15 ans que je ne vis plus en France. Après plusieurs années en Suisse, je me suis établi au Portugal en 2021. Je connais les difficultés que les citoyens peuvent rencontrer lorsqu’ils s’installent dans un nouveau pays.

 

Quels sont, selon vous, les principaux défis qui attendent les Français de cette circonscription ?

Regardons autour de nous : l’Etat français dépense comme jamais ; plus de 1660 milliards d’euros par an. Et pourtant les hôpitaux sont débordés, l’école est en crise, l’insécurité grandit et les entreprises ferment les unes après les autres. Les Français, qu’ils vivent sur le territoire national ou à l’étranger, se rendent bien compte que tout cela n’est plus tenable. Le Parti Libertarien est la seule alternative cohérente à un système qui s’effondre sous son propre poids. 

 

Quels seraient vos chantiers prioritaires si vous êtes élu député ?

Comme en 2024, je ne me présente pas devant les électeurs de ma circonscription avec une liste de promesses intenables, je laisse cela aux autres candidats, si les électeurs me font l’honneur de me choisir je m’engage à :

-    Ne jamais voter une augmentation des taxes ou des impôts

-    Ne jamais voter de loi qui réduirait les libertés individuelles

-    Ne jamais voter de loi qui serait contraire aux intérêts des Français de l’étranger

En dehors de ces trois points, mon objectif sera de pousser à une réduction drastique des dépenses publiques, à une baisse des prélèvements obligatoires et à tout mettre en œuvre pour recentrer l’Etat sur ses seules fonctions régaliennes

 

Comment voyez-vous le rôle d’un député des Français de l’étranger à l’Assemblée nationale ?

Ce sont les députés qui votent les lois, ils sont au cœur du pouvoir législatif et leur influence sur la politique nationale est immense. Cela est d’autant plus important dans ces temps de grande instabilité. Le député est aussi un élu local, qui doit rester fortement ancré dans son territoire et proche de ses administrés. Si je devenais le député des Français de la 5ème circonscription de l’étranger, je ferais donc en sorte d’être régulièrement présent dans les différents pays de la circonscription afin d’y rencontrer les citoyens que je représente.

 

Comment jugez-vous le mandat du député sortant ? 

Stéphane Vojetta a siégé dans les rangs de la majorité. Il est donc en partie responsable du bilan de celle-ci, un bilan que l’on ne peut pas qualifier autrement que de mauvais.

Je connais les difficultés qu’un candidat peut rencontrer pour ouvrir un compte bancaire et si je regrette un peu la raison qui amène à cette nouvelle élection, je pense que c’est une bonne opportunité pour les électeurs de la 5ème circonscription d’envoyer une personne nouvelle à l’Assemblée. Non pas le candidat d’un grand parti qui ne fera que suivre les consignes de vote qu’on lui impose, mais une personne comme moi, issue de la société civile et qui aura l’objectif de faire au mieux pour défendre les intérêts des citoyens français. 

 

Un mot sur vos suppléants et vos équipes ?

Tout d’abord je souhaite remercier les militants du Parti Libertarien qui sont très impliqués dans cette campagne et sans qui ma candidature n’aurait pas été possible.

Mon suppléant, Nicolas LEMESLE, réside actuellement en région parisienne mais il possède une expérience en tant qu’expatrié puisqu’il a vécu pendant plusieurs années au Mexique et parle couramment espagnol. A tous les deux je pense que nous formons un excellent duo à même de représenter dignement les Français d’Andorre, de Monaco, d’Espagne et du Portugal.

 

Quel message souhaitez-vous adresser aux électeurs avant le scrutin ?

Je comprends le désintérêt croissant de mes compatriotes pour la politique, qui se traduit par de forts taux d’abstention dans les circonscriptions des Français établis hors de France. Face aux crises (économique, migratoire, sécuritaire…) dans lesquelles s’enfonce la France, la solution ne peut venir que de la société civile et je crois qu’en ce sens, les Français de l’étranger, étant donné leur expérience internationale, ont énormément à apporter. Je les invite donc à voter, à l’urne ou par internet, lors de ces élections législatives partielles. Un fort score pour un candidat libertarien serait un message très puissant envoyé à la classe politique et qui montrerait que les Français veulent du changement.

 

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