Suite à l'annulation par le Conseil constitutionnel du scrutin de juin 2017, les élections législatives pour (ré)élire un député sur la 5e circonscription des Français de l'étranger (Espagne, Portugal, Andorre, Monaco), auront lieu les 8 et 22 avril. Nous avons sollicité l'ensemble des candidats afin, sur cette courte campagne, de les présenter à notre lectorat.
Il a 53 ans et est papa de 3 enfants : ce diplômé du centre scientifique et polytechnique de l'université Paris XIII et de l’ESSEC est actuellement directeur dans une entreprise spécialisée en inspection et en ingénierie. Il a créé un bureau d’étude et de supervision de travaux et jouit d'environ 20 ans d’expérience dans l’énergie, ce qui l’a amené à travailler sur de nombreux projets avec TECHNIDAS REUNIDAS et ENSA. Ses liens avec l’Espagne remontent à son enfance, avec une partie de sa famille installée dans les environs de Barcelone. Centriste, ex-adhérent du MODEM avant de rejoindre les rangs de l’UDI, il évoque l'appui des libéraux de la MUM, "Maison de l’Union de la Méditerranée", et du parti de l’Alliance des Ecologistes Indépendants. Nous retranscrivons ici les réponses faites par écrit par le candidat aux questions que nous lui avons envoyées par courrier.
lepetitjournal.com : Que pensez-vous de l'annulation des élections décidée par le Conseil constitutionnel en février dernier ?
Samir Sahraoui : Le Conseil constitutionnel a sanctionné près de 60 votes par correspondance défaillants et la diffusion hors-délai d'un message de propagande électorale par un candidat arrivé 2e du premier tour, avec 60 voix de voix plus que la candidate LR à l'origine du recours. Mais ce qui me préoccupe en premier lieu est l’importance du taux d’abstention. Comment peut-on représenter dignement une circonscription en étant élu par moins de 9% des inscrits ? Les grandes démocraties souffrent parfois d’un manque d’implication des citoyens mais aussi d’un manque de représentativité lié à une faiblesse de l’offre politique. C’est pour tenter de répondre à ces deux défis que je me présente.
Quelles sont les grandes lignes du projet que vous avez imaginé pour les Français de la 5e circonscription et quelles sont, selon vous, les problématiques les plus importantes à traiter ?
La feuille de route que je me suis fixée intègre des éléments fondamentaux que constituent les perspectives d’avenir du bassin méditerranéen et leur impact sur les Français établis en Espagne mais aussi au Portugal, en Andorre et à Monaco. La mise en œuvre d’une fiscalité au service des flux commerciaux, la défense de la protection sociale des étudiants et des travailleurs expatriés, la valorisation des études et des parcours professionnels, le soutien et l’accompagnement des entreprises développées par les Français dans le cadre de grands projets inter-méditerranéens me paraissent des thèmes de nature à fédérer nos compatriotes établis en Espagne.
Si vous êtes élu, de quelle façon allez-vous vous organiser pour être présent et accessible auprès des Français de la circonscription ?
Etablir une relation suivie avec mes concitoyens français sur le terrain et discuter avec eux de leurs attentes est un objectif prioritaire surtout lorsque l’on doit, comme c'est le cas en l'occurence, couvrir une circonscription d’une superficie de près de 504.500 km carrés. Je souhaite également être actif auprès des partenaires institutionnels afin que nos entreprises établies localement puissent être reconnues et associées à de grands projets d’infrastructure. Ma compétence et mon expérience de professionnelle dans la réalisation de projets euro-méditerranéens sont des atouts importants que je souhaite mettre au service de tous.
Que peut-t-on dire à nos lecteurs pour les inciter à aller voter les 8 et 22 avril ?
Ma priorité est de convaincre mes concitoyens à la fois de la richesse de l’expérience qu’ils ont a faire partager à notre communauté nationale et de l’utilité de participer à la vie politique de notre pays en leurs proposant un profil et des projets différents, à l’échelle de la Méditerranée.