Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 1

Isabelle Boix (Madridem) : "J’accompagne les expatriés à Madrid"

isabelle boix madridemisabelle boix madridem
Écrit par Géraldine Bordère
Publié le 27 novembre 2018, mis à jour le 27 novembre 2018

Plus Madrilène que Parisienne (où elle est née), cette Franco-espagnole qui connait la capitale espagnole comme sa poche a créé il y a 13 ans Madridem, une agence de relocation qui aide les expatriés francophones à s’installer. Recherche d’appartement, aide aux démarches mais aussi coaching perso, Isabelle Boix est l’alliée quasi indispensable de ce bouleversement qu’est l’ancrage dans un nouveau pays.


lepetitjournal.com : Depuis quand êtes-vous installée à Madrid ?

Isabelle Boix : Depuis l’âge de 3 ans. Ma mère est française, mon père espagnol. C’est donc peu dire que j’ai les deux cultures dans le sang.


Dans quel contexte avez-vous créé l’agence de relocation ?

Après un parcours plutôt atypique. J’ai fait mes études de journalisme à Madrid, j’ai ensuite exercé ce métier pendant 15 ans avant de faire le constat qu’il était de plus en plus difficile d’en vivre. C’est pile à ce moment que mon père m’a demandé d’aider l’un de ses collaborateurs à s’installer. Après cette expérience et une étude de marché, je me suis rendue compte qu’il n’existait pas ce genre d’agence spécialisée pour les francophones. C’était en 2005. Il y a avait déjà beaucoup d’entreprises françaises installées ici et ce qui manquait, c’était quelqu’un sur place qui parle leur langue pour aider leurs salariés expatriés.


Quelle est votre mission ?

J’accompagne les expatriés, plus particulièrement francophones à s’installer à Madrid. C'est difficile d’arriver dans un pays dont on ne parle pas la langue, dont on ne connait pas les coutumes. Je suis là pour les aider, de la recherche d’appartement à leur arrivée à la négociation de fin de bail en passant par les démarches administratives concernant le NIE, l’ouverture d’un compte en banque, l’immatriculation de la voiture, l’inscription à Internet. Mais également pour tout autre type de questionnement sur la vie locale. Un peu comme un coach !


Quel est le prix d’un tel accompagnement ?

Ca varie énormément selon le type et le nombre de services. Nous avons plusieurs formules à la carte et nous nous adaptons à chaque cas mais je dirais entre 1.000 et 5.000€ en moyenne. Sachant que cet accompagnement dure 6 mois.


En ce moment, quel quartier recommandez-vous à vos clients ?

La Latina, par exemple, pour un couple, c’est top. C’est au centre, c’est beau, c’est vivant, c’est plein de commerces de proximités… Chamberí également est un quartier très sympa et familial pour qui souhaite être au cœur de la ville. Et pour une famille avec enfants, le mieux, c’est Arturo Soria, autour du Lycée français forcément. C’est pratique, et très agréable car plus aéré, boisé et c’est là-bas qu’on trouve de jolies villas avec jardin !


Qu’est-ce qui a changé à Madrid depuis 13 ans ?

Le centre est beaucoup plus agréable à vivre. La ville est enfin devenue belle à visiter, il est plus facile de s’y promener. Elle a été adaptée aux piétons ce qui n’était pas le cas. Concernant les prix de l’immobilier, j’ai connu 3 phases : à mes débuts en 2005, les prix étaient fous, très élevés puis la crise est passée par là. De moins de moins d’expatriés venaient et les prix ont dégringolé. Depuis deux ans, ça remonte mais pas au niveau de 2005.


Si vous aviez un conseil à donner à des Français qui viennent s’installer ici, ce serait lequel ?

Tenter d’adopter le mode de vie à l’espagnole. Ne pas rester dans la colonie francophone à Madrid sinon ils ne vont rien en retirer. Il faut se forcer à apprendre la langue, et faire des activités pour rencontrer la population locale. Et sortir, beaucoup sortir. Les soirs de week-end, les Espagnols sont dehors ! Sur les terrasses, au théâtre, au cinéma… C’est ça la vie madrilène. Il ne faut pas rester chez soi si on veut avoir une chance de s’intégrer. 

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions

    © lepetitjournal.com 2024