Édition internationale

Alexandre Marie: “Je veux prouver qu’une nouvelle génération peut peser en politique”

À l’occasion des élections législatives partielles dans la 5ᵉ circonscription des Français de l’étranger, lepetitjournal.com donne la parole à Alexandre Marie. À 19 ans, ce candidat de Volt Europa veut incarner une nouvelle génération politique, défendre l’Europe et encourager les jeunes à s’engager. Rencontre.

Alexandre Marie Alexandre Marie
Alexandre Marie
Écrit par Paul Pierroux-Taranto
Publié le 24 septembre 2025, mis à jour le 25 septembre 2025

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter à cette élection partielle ?

Candidat pour la deuxième fois au sein de cette circonscription, je souhaitais continuer à affirmer la présence de Volt dans la 5e circonscription des français de l'étranger. Ma candidature a pour objectif de faire connaître Volt et une nouvelle manière de faire de la politique. Sur un aspect plus personnel, je souhaite prouver que l'on peut faire avancer nos valeurs même étant jeune, prouver que l'on peut arriver à défendre ses idées, quel que soit notre âge.

 

Quel est votre lien personnel ou professionnel avec la 5e circonscription des français de l'étranger ?

Ma famille a toujours été une famille d'expatriés, j'ai vécu plus de la moitié de ma vie à Barcelone où j'ai été étudiant au lycée français jusqu'au Baccalauréat. De plus, je parle couramment Espagnol et Catalan et c'est cette proximité entre la culture catalane et espagnole que j'ai tant aimé et qui donne un aspect unique à Barcelone.

 

En quoi votre parcours reflète-t-il les préoccupations des Français établis hors de France ?

J'ai grandi dans une famille d'expatriés, j'ai connu les déménagements, l'arrivée dans un nouveau pays où l'on a peu ou pas de repères et j'ai aussi été scolarisé dans plusieurs lycées français à l'étranger. J'ai toujours été attaché à l'Union Européenne, qui est importante à mes yeux car elle permet de garantir aux expatriés le lien avec la France. 


Quels sont, selon vous, les principaux défis qui attendent les Français de cette circonscription ?

Les plus grands défis qui attendent les Français de la 5e circonscription de l'étranger sont, selon moi :

  • Le développement du système éducatif français à l'étranger, ainsi que la multitude d'associations qui promeuvent la culture française, comme l'Alliance Française, surtout dans le contexte de coupes budgétaires.
  • Le renforcement de l'administration consulaire afin de faciliter les démarches administratives des français.es établis hors de France.
  • La défense de l'Union Européenne qui permet justement un rapprochement avec les autres pays européens, comme la création et l'amélioration des connexions ferroviaires entre la France et l'Espagne, mais aussi entre l'Espagne et le Portugal, et aller au-delà des connexions capitale-capitale. Mais il ne faut pas oublier que l'UE a besoin de réformes afin de pouvoir peser plus efficacement sur la scène internationale.
  • La défense de la démocratie et l'état de droit en France durant la crise politique majeure que traverse le pays.

 

Quels seraient vos chantiers prioritaires si vous êtes élu député?

À travers le mandat de député, mon chantier prioritaire serait d'exprimer une nouvelle vision et approche des choses. L'un des points clés de Volt est le pragmatisme avec l'evidence-based policy. Il faut aller au-delà des barrières idéologiques et trouver un consensus basé sur des données et le retour d'experts sur le sujet. Nous souhaitons voir les forces républicaines et pro-européennes coopérer ensemble afin de répondre aux attentes des français.

 

Comment voyez-vous le rôle d'un député des Français de l'étranger à l'Assemblée nationale ?

L'objectif premier est de défendre à l'assemblée les demandes des citoyens français de ma circonscription. Mais dans le contexte actuel de forte division à l'assemblée nationale, je trouve qu'un autre objectif est d'apporter la culture européenne du compromis dans l'hémicycle, car c'est aujourd'hui la seule issue pour sortir de l'impasse politique.

 

Comment jugez-vous le mandat du député sortant ?

Malgré certains bons aspects, comme l'envoi d'e-mails récurrents pour faire suivre le travail fait à l'Assemblée, l'ensemble est décevant. De par les votes contre les mesures en faveur du climat alors que l'Espagne est l'un des pays les plus touchés par les effets du réchauffement climatique en Europe, je pense notamment aux inondations à Valence mais aussi aux méga-feux de cet été. De plus, les propos qu'a tenu M. Vojetta sur le réseau social X qui ne sont absolument pas dignes d'un député.

 

Un mot sur vos suppléants et vos équipes ?

Nicole Morinière, ma suppléante, est présente au Portugal et active au sein de Volt Portugal. Elle souhaitait transmettre un message: "Volt est un parti vraiment unique de par sa dimension pan-européenne. Aujourd'hui, avec des problématiques qui ont des conséquences transnationales, il faut trouver et faire avancer des solutions à travers l'Europe, et c'est exactement ce que Volt". 

 

Quel message souhaitez-vous adresser aux électeurs avant le scrutin ?

La France a aujourd'hui la chance d'avoir un scrutin à deux tours. Alors que pour le second tour, une majorité des votants tombe dans la logique du vote utile, le premier tour offre encore plusieurs choix. J'encourage les électeurs, lors du premier tour, à voter pour le parti qui correspond le plus à leurs valeurs.

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