Mardi après avoir rencontré les dirigeants des principaux partis politiques, le roi Felipe VI n'a nommé aucun candidat à l'investiture. Le roi a dû se rendre à l'évidence : aucun parti n'a fait preuve de suffisament de consensus au sein de la classe politique pour s'assurer la majorité des voix des députés.
Les échéances suite aux élections du 28 avril dernier sont toutes arrivées à leur terme, sans que les députés ne réussissent à s'accorder ni à dégager une majorité suffisante permettant l'élection d'un chef du gouvernement. Suite à son premier échec en juillet dernier, le président "en fonctions" Pedro Sánchez (PSOE) ne se représentera donc pas une seconde fois pour une investiture qui ne comptait sur le soutien ni de la gauche radicale de Podemos, ni de la droite, Ciudadanos et PP maintenant leur veto.
Pour la 4e fois en 4 ans les Espagnols retourneront donc aux urnes cette année, le 10 novembre. Le pays ne pourra donc pas encore compter sur un gouvernement stable et légitime, à un moment particulièrement complexe, avec le verdict du procès des indépendantistes catalans en octobre, et les remous régionaux qui sont susceptibles de s'en suivre, et à l'échelle internationale, les menaces d'un Brexit dur.