En dépit d’une amélioration de la conjoncture, la situation reste préoccupante : 49,4% des Espagnols qui étaient au chômage en 2016 sont en risque de pauvreté, et ce même après avoir reçu les allocations chômage, selon une étude publiée fin février par Eurostat.
Ce pourcentage est supérieur à la moyenne de toute l’Union européenne, qui se situe à 48,7% des personnes sans travail entre 16 et 64 ans. Mais c’est toujours moins que certains pays comme l’Allemagne (70,8%, la Lituanie (60,5%), la Lettonie (55,8%) ou encore la Suisse (50,3%). En revanche, moins de 40% des chômeurs risque de se retrouver en situation de pauvreté après avoir reçu leurs allocations à Chypre et en Finlande (37,3%), en France (38,4%) et au Danemark (38,6%).
Eurostat précise que les personnes qui risquent la pauvreté sont celles qui vivent dans un ménage dont le revenu est inférieur ou égal au seuil de pauvreté, établi à 60% de la moyenne nationale du revenu disponible équivalent après avoir reçu les subventions. Au cours de la dernière décennie, le nombre d’habitants de l’Union européenne dans cette situation n’a cessé d’augmenter passant de 41,5% en 2006 à 48,7% en 2016. On estime que le risque de pauvreté parmi les chômeurs est 5 fois plus élevé que celui d’un travailleur (9,6%).
Cependant, en Espagne, les données sur le risque de pauvreté parmi les personnes ayant un emploi ont atteint 13,1%, le troisième pourcentage le plus élevé de l’UE après la Roumanie (18,8%) et la Grèce (14%).