Antonio Arellano, le forgeron-armurier du parc, a forgé l'épée avec laquelle Mario Vargas Llosa a officiellement pris possession de sa place à l'Académie française.
On le sait, le prix Nobel Mario Vargas Llosa est le premier écrivain en langue étrangère - et qui n'écrit pas en français- à rentrer à l'Académie française, la prestigieuse institution fondée au début du XVIIe siècle par le cardinal de Richelieu. Ce que l'on sait moins, c'est que la fameuse épée que Mario Vargas Llosa portait lors de sa cérémonie d'investiture avec l'uniforme de l'Académie française de l'académicien, a été forgée au Puy du Fou Espagne!
Pour la petite histoire, Mario Vargas Llosa avait découvert le parc du Puy du Fou Espagne il y a environ un an et, pendant sa visite, il avait pu rencontrer Antonio Arellano, forgeron d'épées de Vivar, cinquième génération dans sa famille, qui avait fait une démonstration du noble art de l'épée, racontant en même temps un incroyable voyage à travers l'histoire de l'Espagne avec les épées comme protagonistes. Après avoir appris, plusieurs mois après, qu'il deviendrait "immortel", Mario Vargas Llosa a décidé de porter une épée forgée par Antonio Arellano, le forgeron du parc.
Conçu et forgé exclusivement par le forgeron du Puy du Fou Espagne
L'épée a ainsi été forgée par les mains d'Antonio Arellano, un processus qui lui a demandé plus de deux mois de travail acharné dans la chaleur intense de l'ancienne forge du parc. L'épée est dotée d'une lame en acier au carbone forgé à la main et la croix de l'épée est forgée en fer et porte les initiales de Mario Vargas Llosa inscrites sur les deux faces. En outre, le pommeau est en bois de chêne recouvert de trois fils de laiton, fer et cuivre, avec des incrustations gravées à l'eau forte, une technique presque perdue dans le noble art de l'épée.
En décembre dernier, Vargas Llosa a été reçu au parc du Puy du Fou à Tolède par Jesús Sainz, vice-président du Puy du Fou Espagne, Erwan de la Villéon, PDG, et Antonio Arellano, qui a forgé l'épée. La présentation de l'épée a eu lieu à l'intérieur du "Castillo de Vivar", où est présenté le spectacle El Último Cantar, qui raconte la vie et les exploits du Cid Campeador. Selon Vargas Llosa, "ce spectacle nous ramène à l'époque où l'Espagne était à la tête de l'Europe. Ici, on célèbre des fantaisies inspirées par l'histoire et la culture, une visite s'impose. Je suis très reconnaissant pour cette merveilleuse épée qui est aussi belle que le spectacle auquel nous venons d'assister et qui m'accompagnera à l'Académie française pendant toutes ces années".