A l'heure où le petitjournal.com ferme cette édition, les derniers résultats reflètent une Espagne bloquée, qui dépend plus que jamais du vote des indépendantistes. Rien à voir avec les élections municipales et régionales de mai dernier qui avaient supposé une débâcle pour le PSOE et qui avaient poussé Pedro Sanchez à avancer à juillet les élections prévues en décembre. Pas de déferlante bleue.
Une soirée éprouvante dans les sièges des partis politiques en Espagne. Les premiers résultats, avec la moitié du scrutin, donnaient le PSOE gagnant (131 députés face à 129 du PP). Cependant, avec plus de 96% du scrutin, PP gagne finalement les élections, mais de justesse (avec 136 députés, face aux 122 du PSOE) et sans possibilité de gagner. La somme des voix de PP et VOX ne donnent pas la majorité des 176 députés.
PP, grand gagnant des élections régionales de mai 2023
PP gagne mais pourra-t-il gouverner?
Le PP est le parti le plus voté, avec une forte augmentation puisqu'il passe de 89 à 136 députés. Une victoire personnelle pour Feijoo. Pour autant, cela ne veut pas dire que le PP gouvernera puisqu'il faudra attendre le résultat des pactes entre partis. Et la somme PP-Vox ne lui permet pas de gouverner. La question clé de ce dimanche était de savoir si l'Espagne revenait au système classique de deux partis, le PP et le PSOE. Ou si le soutien -jamais désintéressé- de partis plus petits serait décisif pour permettre de former un gouvernement.
Junts pourrait donner la victoire à Pedro Sanchez
Reste donc à savoir si Feijoo pourra devenir président grâce à une sorte de "cohabitation" avec le PSOE qui le laisserait gouverner. Une option qui est difficile à imaginer. En revanche, le scénario le plus plausible est que PSOE arrive à rassembler les voix de Sumar et des partis indépendantistes, en particulier de Junts, le parti de Puigdemont, qui pourrait être décisif dans les prochains jours.
Ce dernier exigera un referendum pour l'indépendance de la Catalogne en échange de ses voix en faveur du PSOE. Si Junts ne "donne" pas ses voix à Pedro Sanchez, de nouvelles élections seraient alors nécessaires à la rentrée. Tout porte à croire que Pedro Sanchez restera 4 ans de plus à la Moncloa, avec des indépendantistes basques et catalans plus forts que jamais.
Pas de déferlante bleue sur l'Espagne