La reprise est en cours, certes, mais l'intensité du redressement qui a débuté en avril a été beaucoup plus faible qu'annoncé initialement. C’est ainsi que l'Institut National de Statistique (INE) a réduit de plus de moitié la croissance économique du deuxième trimestre de l'année, prenant au dépourvu les experts et les analystes, pour qui il s'agit d'une surprise majeure.
Le PIB n'a progressé que de 1,1% au deuxième trimestre de l'année, au lieu des 2,8% initialement estimés. Ces chiffres tempèrent l'optimisme du gouvernement, qui tablait sur un rebond de 19,8% en un an et qui, finalement, est resté à 17,5%. Malgré tout, il s'agit d'une croissance "historique", ce qui est logique, puisque nous comparons avec le deuxième trimestre de 2020, le pire de toute la pandémie en raison du fait que l'économie était pratiquement paralysée.
Le gouvernement a cependant annoncé qu'il maintenait ses prévisions de croissance à 6,5% pour cette année et à 7% pour 2022. De son côté, la Banque d'Espagne table sur une croissance de 6,3% en 2021, soit un dixième de point de pourcentage de plus que dans ses précédentes estimations en juin, et de 5,9% en 2022.
À cet égard, la consommation privée pèse sur la révision du PIB et la Banque d'Espagne a prévenu qu'il existe une "incertitude considérable" quant aux décisions de dépenses des ménages qui ont pourtant accumulé un important stock d'épargne. Les projections supposent que les ménages ne puiseront que très partiellement dans leur bas de laine, craignant une éventuelle augmentation des impôts.
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