On pouvait penser qu'avec l'investiture de Pedro Sanchez, les rues d'Espagne allaient se calmer mais il n'en est rien. Ce samedi, la manifestation convoquée par différentes organisations civiles a rassemblé des milliers de personnes dans le centre de Madrid.
Après le succès des manifestations dans toute l'Espagne de dimanche dernier, le soufflé n'est pas tombé et des milliers de personnes ont manifesté à nouveau à Madrid pour montrer qu'une grande partie de l'Espagne n'accepte pas les pactes de Pedro Sanchez avec les indépendantistes catalans et basques. Une fois de plus, la manifestation est une guerre des chiffres: 170.000 manifestants selon le gouvernement, près d'un million selon les organisateurs, constitué d'une centaine d'associations et d'organisations de la société civile.
Une fois la manifestation finie, plusieurs centaines de personnes ont poursuivi leurs revendications en deux autres points de la capitale: le Palacio de la Moncloa, où réside Pedro Sanchez, et le siège du PSOE, rue Ferraz. En se rendant à la Moncloa, quelque 400 manifestants ont bloqué le premier tronçon de l'autoroute A-6, provoquant des embouteillages sur plus de 3 km.
Environ 200 personnes ont atteint le mur extérieur de la Moncloa, où une barrière de police les empêchait de passer, et certains manifestants ont décidé de commencer un sit-in devant la police anti-émeute. La circulation a finalement été rétablie après deux heures d'occupation de la route par les manifestants. Quant à la rue Ferraz, un groupe d'environ 3.000 personnes a poursuivi, pour le 16e jour consécutif, sa protestation contre l'amnistie devant le siège des socialistes.