À peine un mois après son investiture, Pedro Sánchez a procédé à son premier remaniement, dû au départ de Nadia Calviño à la présidence de la Banque européenne d'investissement (BEI).


Pedro Sanchez n'a pas voulu retarder plus la décision et avant que Nadia Calviño ne prenne ses nouvelles fonctions en janvier, il a nommé Carlos Cuerpo Caballero nouveau ministre de l’Economie, du Commerce et des Entreprises. Il était jusqu’à présent secrétaire général du Trésor et du Financement international.
Renforcement de María Jesus Montero
Ce n'est pas la seule décision. Dans le même temps, la ministre des Finances et de la Fonction publique, María Jesús Montero, sort renforcée et devient première Vice-présidente du gouvernement. Elle sera la principale autorité économique du gouvernement. Montero conserve le ministère des Finances mais le secrétariat d’Etat à la Fonction publique reviendra désormais au ministère de la Transformation numérique dirigé par José Luis Escrivá.

"Ces changements contribuent à renforcer le profil politique élevé et la solvabilité technique avérée du gouvernement", a affirmé Pedro Sánchez lors d'une déclaration institutionnelle à La Moncloa. Ce remaniement du gouvernement signifie que désormais il n'y aura plus quatre, mais trois vice-présidentes - Montero, Díaz et Ribera.
Carlos Cuerpo, un profil technique
Carlos Cuerpo faisait jusqu'à présent partie de l'équipe de Calviño. Il était secrétaire général du Trésor et des Finances internationales, titulaire d'un doctorat en économie, et ses fonctions incluaient la gestion de la dette publique, la régulation du secteur financier et la représentation de l'Espagne auprès d'institutions et d'organisations économiques étrangères, entre autres.
Pourquoi Calviño est-elle restée jusqu'au bout?
Lorsque Pedro Sánchez a nommé son équipe en novembre, on savait que c'était provisoire pusque, si tout se passait comme prévu, Nadia Calviño serait nommée à la présidence de la Banque européenne d'investissement, ce qui s'est finalement produit. Néanmoins, le premier ministre a décidé de la maintenir à son poste jusque fin décembre. Deux facteurs ont conduit à cette décision: l'aboutissement de la présidence tournante de l'UE avec la négociation des nouvelles règles fiscales, dont Nadia Calviño était chargée, et la négociation et l'approbation en Espagne du nouveau paquet anti-crise, qui a nécessité d'intenses négociations entre les socialistes et Sumar.