Boldini, le plus français des peintres italiens de la Belle Epoque

La Fondation Mapfre organise pour la première fois en Espagne une exposition monographique présentant le travail de l’un des peintres italiens les plus influents du Paris de la Belle Epoque: "Boldini et la peinture espagnole à la fin du XIXe siècle. L'esprit d'une époque".

L’exposition, qui peut se visiter jusqu'au 12 janvier 2020 à la Fondation Mapfre, (Paseo de Recoletos, 23 de Madrid) présente l’œuvre du peintre Giovanni Boldini, le plus important et prolifique des artistes italiens vivant à Paris dans la seconde moitié du XIXe siècle. Cette rétrospective s’effectue en parallèle avec des œuvres de quelques peintres espagnols qui se trouvaient également dans la capitale française à la même époque.

"Boldini et la peinture espagnole de la fin du XIXe siècle" illustre le parcours du peintre italien depuis son séjour à Florence, en passant par ses années parisiennes, où il a vécu pratiquement toute sa vie, jusqu'à son arrivée à New York en tant que peintre de prestige. Celui que l’on surnommait à juste titre le "Paganini de la peinture" fut non seulement un brillant portraitiste de jeunes beautés et de dandys, mais surtout l’un des peintres les plus influents du Paris de la Belle Epoque.

Alors que l'impressionnisme arrive à Montmartre, Boldini s'efforce de représenter la joie de vivre dans le grand monde et ses tableaux de petit format déclenchent une véritable fièvre parmi la grande bourgeoisie qui se l’arrache. Boldini devient un personnage essentiel de la vie sociale de la "jet set" de l’époque. Les femmes qu’il représente sont toujours belles, élégantes et riches. Son succès débordant le conduit à se rendre à New York en 1897, où il est reconnu comme le maître incontesté du portrait moderne.

Peu connu en Espagne, Boldini est un artiste dont le travail est presque entièrement entre les mains de collectionneurs privés. Pour cette première exposition, la Fondation Mapfre a donc fait appel à plus de soixante fournisseurs publics et privés. Parmi les 120 œuvres exposées, on peut admirer des peintures à l'huile de Mariano Fortuny, Raimundo de Madrazo, Ignacio Zuloaga, ou son grand ami Joaquín Sorolla.