Du samedi 4 au dimanche 12 octobre, la Princesse Astrid de Belgique présidera une mission économique en Californie, avec une délégation de 500 dirigeants et responsables politiques belges. Alain Charbonnier, à la tête de BelWest, à Los Angeles, décrypte les enjeux de cette visite royale.


C’est un petit événement pour la Belgique : ça n’était plus arrivé depuis 13 ans ! Du samedi 4 au dimanche 12 octobre, la Princesse Astrid, sœur cadette du Roi Philippe de Belgique, présidera une mission économique multisectorielle en Californie. 500 participants feront partie de la délégation. Parmi eux, des chefs d’entreprises comme Proximus et Belfius Bank ou encore le Comité Olympique et Interfédéral Belge seront représentés. Il y aura aussi des représentants académiques, de la KU Leuven, notamment, l’une des plus grandes universités au monde, de l’Université de Namur et de l’Université d’Anvers, entre autres.
Theo Francken, ministre de la Défense en charge du Commerce extérieur et Pierre-Yves
Jeholet, vice-président du gouvernement de Wallonie et ministre de l'Économie, de l'industrie, du numérique, de l'emploi et de la formation seront également du voyage. Au cours de cette semaine riche en activités, les entreprises belges seront mises en lumière aux États-Unis (programme complet ici). Les dirigeants pourront rencontrer des acteurs clés du marché californien afin de comprendre la manière dont on fait des affaires ici, dans l’idée de s’implanter ou se développer en Amérique.
Deux événements seront organisés à Los Angeles par BelWest, la chambre du commerce belgo-luxembourgeoise en Californie, fondée par Alain Charbonnier : le mercredi 8 octobre, un drink en soirée permettra de réseauter et le vendredi 10 octobre, une matinée sur le thème “Faire des affaires à Los Angeles”. Les deux événements sont réservés aux membres de BelWest.
Quand Alain Charbonnier a lancé BelWest, son but était de créer du lien et de mettre les gens en relation avec des experts, selon leurs besoins. La mission économique permet cette mise en contact de façon exponentielle, autant pour les Belges désireux de faire du business aux USA que pour les Américains qui voudraient s’implanter en Europe. “Ça donne de la visibilité au pays”, se réjouit Alain Charbonnier, qui rappelle : “La Belgique est un point d’entrée extraordinaire pour le marché international.”
“Les États-Unis restent la première puissance économique mondiale, ça ne va pas changer”
Au vu de l’actualité des derniers mois, de la hausse des tarifs douaniers, des difficultés d’immigration, la question se pose : l’Amérique fait donc toujours rêver les entrepreneurs ? “Les États-Unis restent la première puissance économique du monde et ça ne va pas changer”, note Alain Charbonnier. “Et la Californie est la quatrième puissance économique mondiale, c’est l’équivalent de l’Allemagne, qui est la première puissance économique européenne.” Les opportunités sont toujours là, il faut simplement pouvoir encore les saisir malgré l’instabilité et le manque de confiance. “La mission sert aussi à se demander: comment on fait maintenant? Être ensemble, c’est avoir plus de poids, voir plus de gens, croiser plus d’experts…”
En plus de Los Angeles, la princesse Astrid et sa délégation se rendront également à San Francisco, dont l’économie est principalement basée sur le software et la tech. “À Los Angeles, par contre, c’est plus diversifié”, analyse Alain Charbonnier. “Il y a beaucoup d’entreprises tech du côté de Playa Vista mais il y a aussi l’aérospace à LA, qui existe depuis le début du XXᵉ siècle.” En effet, Santa Monica était le siège de la société Douglas, qui a employé jusqu’à des dizaines de milliers de personnes pendant la Seconde Guerre mondiale et qui a produit des avions militaires et civils emblématiques. L’entreprise a été rachetée par Boeing en 1997.
Los Angeles, c’est aussi l’économie de l’entertainment, de l’écologie, du manufacturing et des soins de santé. “C’est pour ça que l’économie est plus résiliente à LA. Quand il y a une crise, elle n’arrive jamais dans tous les secteurs en même temps et donc la vie continue. C’est différent à San Francisco. S’il y a une crise dans le secteur de la tech, l’économie s’arrête.” Le coup d’envoi de la mission économique belge en Californie sera donné le dimanche 5 octobre. Elle débutera par une visite du Musée de la Légion d’honneur, à San Francisco et la visite de
l’université UC Berkeley.
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