En ces temps si bizarres durant lesquels la pandémie nous force à garder nos distances ou à nous isoler, vivre auprès d’autres individus parsèment les rêves de beaucoup d’entre nous. Figurez-vous que c’est malgré tout plus que faisable. Au Royaume-Uni, la vie en communauté connaît même un essor phénoménal.
Les communautés, souvent agricoles, ne datent pas d’hier. Depuis le siècle dernier, elles font l’objet de curiosité au Royaume-Uni qui en accueille de plus en plus. À l’origine, ces collectivités correspondaient à une contre-culture établie en réponse à la flambée technologique, véritable figure de proue de la période d’après-guerre. Aujourd’hui, cette façon atypique de vivre représente une nouvelle tendance. La principale cause de sa création : l’augmentation du prix de l’immobilier. Le loyer est de plus en plus dur à honorer au début du mois, surtout au sein de la capitale britannique et de ses alentours. La solution encense un concept des plus simplistes : vivre à plusieurs pour payer moins.
Loin d’être une simple colocation, la vie en communauté trouve son essence dans l’autosuffisance. Le Royaume-Uni compte environ 400 collectivités de ce genre. Certaines se rapprochent de la colocation avec des parties communes et un intérêt commun tel que le végétarisme, la bisexualité, etc. D’autres ressemblent davantage à de pittoresques hameaux où l’entraide et la cohabitation en sont au cœur. Au temps du Covid-19, le désir d’intégrer l’une de ces communautés accroît drastiquement.
Un choix de vie contraire à la distanciation
Vivre avec plusieurs dizaines d’autres personnes ne paraît pas idéal en période de pandémie. C’est pourquoi certaines communautés ont choisi de créer leurs propres « règles » afin d’éviter la propagation du virus entre leurs membres. Pouvant être composées en leur sein de personnes considérées comme étant à risque, la vigilance est de rigueur, notamment lors des travaux collaboratifs. Le large espace dans lequel tout ce joli petit monde cohabite relève un avantage certain. Garder ses distances n’est pas un problème.
Des communautés ont vu leur demande d’intégration augmenter de plusieurs centaines de pour cent. Les membres qui y vivent doivent s’acquitter d’une cotisation annuelle. La plupart sont titulaires d’un emploi en dehors de la collectivité mais s’évertuent tout de même à travailler au sein de cette dernière. Moissons, récoltes, élevages bovins, porcins ou encore avicoles, ces communautés sont de vraies exploitations agricoles. Leur autosuffisance n’engendre que très peu de sorties pour leurs membres. Ces derniers n’ont du coup pas à s’aventurer de trop à l’extérieur. Seuls les déplacements pour se rendre à leur travail ou les achats de nécessités premières comme des produits de pharmacie donnent lieu à des sorties en dehors de la communauté.
Un désir de simplicité pour tous
L’objectif principal de cette vie en communauté, outre le fait de pallier un sentiment d’isolement, constitue une envie de retourner aux choses les plus essentielles et de prôner la vie dans son plus simple apparat. Se nourrir à partir des produits que l’on plante et que l’on récolte nous-mêmes, élever des animaux qui produisent des œufs ou du lait. Ces actions se forment à partir d’un véritable désir de subvenir à ses propres besoins sans s’appuyer exclusivement sur la société et son capitalisme.
Les collectivités procurent une sorte de liberté pour leurs membres. Une liberté recherchée par beaucoup pendant ces temps où nous sommes confinés ou en télétravail, collés à nos téléphones ou à nos ordinateurs. Vivre en communauté est synonyme d’être sur un même pied d’égalité. Toutes générations se mélangent et se confondent. L’ouverture d’esprit et le contact avec autrui atteignent leur paroxysme. Vivre ensemble devient la nouvelle tendance. Et vous, ça vous tente ?
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