Les nouveaux droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium sont entrés en vigueur ce lundi. Le Royaume-Uni, lui, bénéficie pour l'instant d'une exemption.


La politique protectionniste de Donald Trump passe à la vitesse supérieure. Depuis lundi, les importations d'acier et d'aluminium vers les États-Unis sont frappées de nouvelles taxes pouvant aller jusqu'à 50 %. L'objectif : défendre l’industrie nationale, à quelques mois de l’élection présidentielle. Le Royaume-Uni échappe temporairement à ces nouvelles taxes.
Une taxe de 50 % pour certains, pas pour tous
Ce relèvement des droits de douane vise plusieurs pays, notamment la Chine, le Mexique et l’Union européenne. Mais pas le Royaume-Uni. Londres bénéficie pour l’instant d’un traitement à part. Washington a annoncé que le pays ne serait pas concerné par la surtaxe, au moins temporairement.
Cette décision intervient alors que les discussions sur un accord commercial post-Brexit entre Londres et Washington sont au point mort. L’exemption britannique soulève donc des questions. Est-ce un geste stratégique pour séduire le gouvernement britannique ? Ou une façon de diviser les alliés européens ?
Une exemption de taxes sous conditions
Le département du Commerce américain a précisé que cette suspension pourrait être remise en question "dans les prochaines semaines". Des discussions sont en cours pour que le Royaume-Uni impose un plafond à ses exportations d'acier vers les États-Unis.
Côté britannique, le soulagement est réel, mais teinté d’inquiétude. Les industriels espèrent que l’exemption sera prolongée. "On gagne du temps, mais rien n’est garanti", confie un acteur du secteur de l’acier.
Une manœuvre politique de la part de Donald Trump?
Certains analystes y voient une opération politique. En ciblant les grands partenaires commerciaux tout en ménageant certains alliés, Donald Trump cherche à rassurer sa base électorale, sans se couper complètement de ses partenaires les plus proches.
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