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Mieux connaître les risques de maladies cardiovasculaires

Sarah pensait qu'elle était jeune et en bonne santé, jusqu'à ce qu'elle se retrouve aux urgences avec des douleurs thoraciques.

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Écrit par Article Partenaire
Publié le 19 janvier 2024, mis à jour le 25 janvier 2024

Sarah pensait qu'elle était jeune et en bonne santé, jusqu'à ce qu'elle se retrouve aux urgences avec des douleurs thoraciques.


« Le médecin m’a dit : ‘Vous avez fait une crise cardiaque, et je l'ai simplement regardé avec incrédulité », nous raconte-t-elle.

« Je savais qu'il y avait des antécédents de maladies cardiaques dans ma famille, mais je n'aurais jamais cru que cela puisse m'arriver. J'avais 46 ans, je n'avais pas de tension artérielle élevée, je ne fumais pas et je ne buvais pas souvent d'alcool. Je pensais être en bonne forme.

J'ai simplement présumé que, si je me sentais bien, cela voulait dire que j'étais en bonne santé. »

« Sarah n'est pas un cas unique - il est facile de croire que les maladies cardiaques, les crises cardiaques ou les AVC n'arrivent qu'aux autres », déclare le Dr Mohit Mandiratta, médecin généraliste dans les Midlands. « Mais cela peut nous arriver à tous. Il est donc important de comprendre les différents facteurs de risque. »

« Nous sommes là pour vous informer sur les choses à mettre en place afin de réduire ces risques, et pour vous indiquer où trouver de l'aide en cas de besoin. » ajoute le Dr Chris Olukanni, médecin généraliste à Thurrock, dans l’Essex, et spécialiste de la santé cardiovasculaire.
 

Sept étapes pour prendre soin de votre cœur

1. Soyez physiquement actif tous les jours. Chaque semaine, pratiquez 150 minutes d'activité modérée (pour augmenter votre souffle) ou 75 minutes d’activité soutenue.
 

2. Maintenez un poids santé grâce à une alimentation équilibrée. Le programme gratuit de gestion du poids de la NHS Digital propose de l'aide aux personnes atteintes d'obésité et de diabète et/ou d'hypertension artérielle.

3. Ne fumez pas. Toutes les formes de tabac (y compris le tabac à mâcher et la chicha) augmentent les risques de cancer et de maladies cardiovasculaires. Obtenez des conseils gratuits auprès de votre service local Stop Smoking.

4. Réduisez votre consommation d'alcool. Une consommation excessive peut, à long terme, entraîner une augmentation du volume du cœur.

5. Protégez-vous - les vaccinations gratuites de la NHS protègent les personnes éligibles contre des maladies telles que la rubéole et la grippe, qui peuvent exercer un stress sur le cœur.

6. Restez en bonne santé en participant aux dépistages et aux bilans de santé de la NHS (pour les personnes de 40 à 74 ans) et aux rendez-vous de routine pour toute maladie chronique, afin de détecter et de prendre en charge les problèmes de manière plus efficace et rapide.

7. Prenez vos médicaments prescrits. Votre pharmacien peut vous aider à gérer votre prise de médicaments et vous conseiller sur l'obtention d'une aide pour les coûts de la prescription.

 

 

Qu'est-ce qu’une maladie cardiovasculaire ?

Les maladies cardiovasculaires, connues sous le nom de MCV, sont des affections du cœur ou des vaisseaux sanguins, telles que l’AVC, la démence vasculaire et les maladies cardiaques, explique le Dr Olukanni.

« Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès prématuré et d'invalidité dans le monde. Elles peuvent se développer sans symptômes. Comme Sarah, votre premier signe pourrait donc être une crise cardiaque ou un AVC.

La maladie coronarienne est une forme de maladie cardiovasculaire où la circulation sanguine vers le cœur est obstruée ou réduite. Elle est généralement due à une accumulation de graisses qui rétrécit nos artères et vaisseaux, un processus connu sous le nom d'athérosclérose, qui peut entraîner une angine de poitrine, des crises cardiaquesou des AVC. »

Quels sont les facteurs de risques ?

Le Dr Mandiratta souligne que nos décisions en matière de mode de vie jouent un rôle déterminant dans les risques de développer une MCV.

« Des facteurs tels que le tabagisme, la consommation excessive d'alcool, le manque d'activité physique et le surpoids favorisent tous l'accumulation malsaine de graisse dans nos artères et vaisseaux. Cela peut causer des problèmes supplémentaires comme l'hypertension artérielle et rendre plus difficile le bon fonctionnement de notre organisme.

Parmi les facteurs de risque figurent également les enseignements que nous avons tirés des individus les plus affectés et des similitudes qu'ils partagent, telles que leur origine ethnique, leur âge, ou leur lieu de résidence.

Les personnes noires, asiatiques ou issues d’une minorité éthnique ont plus de risques de développer une MCV que des individus caucasiens. Il existe de plus une probabilité accrue de rencontrer d'autres problèmes de santé qui augmentent ce risque, tels que les maladies rénales, l'hypertension artérielle, et le diabète de type 2.

Il est fréquent que les individus cumulent plusieurs facteurs de risque. Certains d'entre eux sont compressibles et d'autres non, tels que notre âge ou notre origine ethnique.

Si vous êtes concerné par ces risques, sachez que la MCV n’est heureusement pas une fatalité. En faisant des choix de mode de vie adaptés, vous pourrez considérablement réduire votre risque de maladie cardiovasculaire. Obtenez des conseils et de l'aide pour mener une vie saine, gérer les problèmes de santé existants, vous faire vacciner gratuitement par la NHS, et passez des examens de santé et des bilans de santé quand vous y êtes invités. »

Connaissez-vous les 3 conditions médicales à risque ?
 

Le Dr Olukanni explique que trois conditions médicales sont considérées comme à haut risque de MCV.

« Ces affections sont traitables, mais trop de personnes ignorent qu'elles en souffrent avant de subir un symptôme majeur. »

1 : La Fibrillation auriculaire (FA). Provoquant une irrégularité du rythme cardiaque, la FA est une cause majeure d'AVC. Elle est plus fréquente chez les personnes âgées et chez les individus souffrant de problèmes de santé chroniques, comme une maladie cardiaque, une hypertension artérielle, une obésité, ou des troubles des valves cardiaques.

Le Dr Olukanni précise : « Il arrive parfois que la FA soit asymptomatique, mais certaines personnes rapportent des vertiges, de la fatigue, une impression de palpitations dans leur poitrine, une accélération du rythme cardiaque, voire des interruptions de battement.

Si vous expérimentez ces symptômes, vérifiez votre pouls et parlez-en à votre cabinet médical. Un rythme cardiaque normal se situe entre 60 et 100 battements par minute. »

2 : L’hypertension artérielle. Affectant environ 1 adulte sur 4, elle est liée à environ la moitié des crises cardiaques et des AVC au Royaume-Uni. La moitié des personnes atteintes d'hypertension artérielle ne s'en rendent pas compte, car elle ne provoque généralement pas de symptômes.

Le Dr Olukanni ajoute : « Si vous avez des origines afro-caribéennes ou sud-asiatiques, vous avez une probabilité accrue d’avoir une pression artérielle élevée, et ce, à un âge plus précoce. Le seul moyen de la surveiller est de procéder à un test de pression artérielle. »

3 : Le taux de cholestérol élevé, qui peut obstruer nos artères, à travers l'athérosclérose.

« Les niveaux élevés de cholestérol sont souvent le résultat de notre mode de vie, mais ils peuvent également être héréditaires. Associés à une anomalie transmise dans les gènes, cela conduit à une condition appelée hypercholestérolémie familiale, HF en abrégé, pouvant entraîner des niveaux de cholestérol excessivement élevés.

La seule façon de vérifier votre taux de cholestérol est par le biais d’un test sanguin ou d’une piqûre au doigt. »

Renseignez-vous sur vos antécédents familiaux

Sarah, gestionnaire du NHS à Yorkshire, ne savait pas qu'elle avait hérité d'un taux élevé de lipoprotéine(a), ou LP(a), une protéine grasse qui transporte le cholestérol dans le sang, avant sa crise cardiaque. La plupart des individus ont des niveaux de cholestérol bas, mais certaines personnes, comme Sarah, sont nées avec des niveaux plus élevés, susceptibles d'entraîner une obstruction de leurs artères.

« Les indices étaient dans l'histoire de ma famille, mais je n'en avais discuté avec personne », dit-elle. « Je me souviens d'avoir été invitée, mais je n'avais pas encore effectué mon bilan de santé NHS, et ce n'est que lorsque l'hôpital a réalisé des tests que j'ai pris connaissance de mes taux de cholestérol.

Si j'avais eu une meilleure compréhension des risques, j'aurais pu prendre des mesures pour y remédier. »

« L'histoire médicale de votre famille revêt de l'importance. », souligne le Dr Mandiratta.

« Les patients sont souvent surpris quand je leur demande leurs antécédents familiaux, mais cela m'aide à appréhender leur risque de développer des maladies graves. Par exemple, si votre père, votre mère, votre sœur ou votre frère ont été victimes d'une crise cardiaque ou d'un AVC avant l'âge de 60 ans pour les hommes, ou de 65 ans pour les femmes, vous présentez également un risque accru de subir un AVC, même si cela n'est pas inévitable.

Être attentif à votre risque de présenter ces conditions ou de les développer vous permet de recevoir des conseils de prévention et de connaître les symptômes à surveiller ; dans l'espoir de repérer et de traiter toute affection en développement avant la survenue de problèmes majeurs, d’événements cardiaques graves, ou d’AVC. »

Comment puis-je prendre connaissance de mes facteurs de risques ?

 

Mieux connaître les risques de maladies cardiovasculaires

 

Le Dr Olukanni explique que si vous avez des antécédents familiaux de maladie coronarienne ou d'autres affections, votre cabinet médical peut souhaiter vérifier régulièrement votre taux de cholestérol ou votre tension artérielle. Il peuvt également réaliser des tests sanguins supplémentaires pour dépister d’éventuelles affections héréditaires.

« Je conseille à toutes les personnes de 40 ans et plus de faire un bilan de santé NHS gratuit tous les cinq ans, auprès de leur cabinet médical, de leur conseil local ou de certaines pharmacies. Ces bilans peuvent permettre de détecter les premiers signes de maladies cardiaques et d'AVC, ainsi que de maladies rénales, de démence et de diabète de type 2. »

De nombreuses pharmacies proposent également des vérifications gratuites de la tension artérielle, ainsi qu'une aide pour arrêter de fumer et pour réduire sa consommation d'alcool. Vous pouvez localiser une pharmacie de proximité et vérifier les services qu'elle propose en utilisant le site web de la NHS.

Et en ce qui concerne les dépistages ?
 

Mieux connaître les risques de maladies cardiovasculaires

 

La NHS ne dépiste pas les maladies cardiovasculaires, mais propose un dépistage des anévrismes de l'aorte abdominale (AAA) chez les hommes. Il s'agit de dilatations de l'artère aorte, qui transporte le sang du cœur vers le ventre (abdomen). En cas de rupture, cela peut entraîner une hémorragie potentiellement mortelle.

Le dépistage de l'AAA est proposé une fois, l’année où les hommes atteignent l'âge de 65 ans. Il consiste en une échographie rapide et indolore de leur abdomen, similaire à celles proposées aux femmes pendant la grossesse.

Le Dr Mandiratta explique : « L'AAA est plus courant chez les hommes de plus de 65 ans, chez ceux souffrant d'hypertension artérielle ou de taux de cholestérol élevés, chez les hommes qui fument ou ont fumé, ou encore chez ceux qui souffrent d'autres conditions, incluant une maladie cardiaque coronarienne. Le dépistage permet de repérer toute dilatation de l'aorte à un stade précoce, lorsqu’elle est encore le plus souvent traitable.

Vous pouvez réduire vos risques de complications en perdant du poids, en arrêtant de fumer, en faisant de l'exercice et en adoptant une alimentation saine. »

Investissez dans votre santé
 

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« Je prends plus de temps pour m'occuper de moi dernièrement et je prends mes médicaments tous les jours », dit Sarah. « Je mange plus d'aliments bons pour mon cœur et je fais de ma santé une priorité.

Ayant déjà subi une crise cardiaque, je suis plus à risque d'en faire une autre. Prendre soin de moi maintenant signifie que si quelque chose d'autre se produit ou si j'ai besoin d'un traitement supplémentaire, je serai suffisamment en forme pour le recevoir et récupérer rapidement. »

« Nous ne voulons pas que les gens attendent d'avoir un problème avant de venir nous consulter. », précise le Dr Olukanni. «Tout comme Sarah, le plus grand impact que vous pouvez avoir sur votre santé et votre bien-être dépend de vos choix de vie et de votre démarche proactive, même si vous êtes déjà atteint d'une maladie cardiovasculaire.

Modifier ses habitudes de vie peut être un défi, mais les bénéfices que vous en tirerez pourraient transformer, voire même sauver votre vie. »

 

Publié le 25 janvier 2024, mis à jour le 25 janvier 2024