La version britannique de l’application de traçage des cas contact rencontre un succès en Angleterre en nombre de téléchargements, mais doit aussi se confronter à ses premiers bugs et critiques.
Une réussite britannique ? L’application NHS Covid-19 lancée en Angleterre fin septembre a déjà été téléchargée près de 16 millions de fois. Le traçage des cas contact version britannique semble être une réussite en nombre d’utilisateurs, notamment en comparaison avec la France qui va devoir lancer une deuxième version de son StopCovid le 22 octobre prochain en raison du faible nombre de téléchargements. Toutefois, cette technologie soulève des questions et a rencontré ses premières difficultés.
Pour rappel, l’application utilise le bluetooth pour identifier les personnes à proximité de l’utilisateur. Si l’une d’entre elles, elle aussi détentrice de l’application, est testée positive au coronavirus, et a rentré son résultat, toutes les personnes à moins de deux mètres pendant quinze minutes recevront une notification leur demandant de s’isoler et d’aller réaliser un test de dépistage du Covid-19. L’application permet aussi de connaître le taux de contamination autour de soi et de commander des tests.
Des fausses notifications envoyées aux utilisateurs
NHS Covid-19 a connu sa première grosse mise à jour ce mardi 13 octobre pour régler un problème de “notifications fantômes”. Des utilisateurs ont reçu un message sur leur téléphone les avertissant qu’ils ont été en contact direct avec une personne testée positive au coronavirus, mais en cliquant sur la notification l’information disparaissait. Impossible de savoir si c’était vrai ou non. Selon les autorités sanitaires britanniques, Apple et Google sont à l’origine de ces erreurs.
Ces notifications fantômes existeront malheureusement toujours mais le gouvernement britannique invite ses utilisateurs à vérifier dans l’application si ils ont réellement été considérés comme cas contact ou si il s’agit d’une de ces notifications fantômes. Seules les informations dans l’application sont considérées comme fiables. De plus, d’autres utilisateurs isolés ont rencontré des difficultés pour enregistrer les résultats de leurs tests ou pour connaître le lieu et le moment où ils ont été en contact avec une personne malade.
La confidentialité des données remise en question
Parmi les données fournies par les utilisateurs à l’application se trouvent leur nom, adresse, téléphone, et mail. Des informations qui valent de l’or pour les publicitaires. NHS Covid-19 et les lieux où les utilisateurs se sont enregistrés au travers d’un QR code sont censés garder ces informations pendant 21 jours et les utiliser uniquement pour tracer les cas contact. Néanmoins, des juristes britanniques ont mis en garde les utilisateurs contre l’utilisation de ces informations.
Les politiques de confidentialité de certaines entreprises peuvent en effet leur permettre de garder ces données pendant des années et de les revendre à d’autres sociétés spécialisées notamment en marketing ou en communication. La question de la protection des données personnelles dans l’utilisation des nouvelles technologies reste encore et toujours d’actualité alors que ces nouvelles applications de traçage viennent bouleverser l’équilibre. Un point qui nécessite interrogation et méfiance.
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