Les chauffeurs de bus londoniens bientôt en grève ?

« Épuisés », les chauffeurs de bus londonien envisagent de partir en grève pour protester contre leurs conditions de travail jugées trop difficiles.

L’Unite union, plus gros syndicat britannique, a révélé que les chauffeurs de bus de la capitale anglaise souffraient de « fatigue chronique » et « avaient atteint un point de non- retour ». La cause de ce ras-le-bol : les conditions de travail avec des journées qui dépassent parfois les 12 heures de conduite nécessitant une concentration extrême. La situation délicate des chauffeurs n’est pas une nouveauté. Déjà en 2018, Sadiq Khan, le maire de Londres, avait débloqué 6 millions de livres pour fournir un accès aux toilettes régulier aux employés des services publics.

Mais ces mesures n’ont pas l’air d’avoir suffi, ce lundi 6 janvier, l’Unite Union a brandi la menace d’une grève si rien n’était fait dans les prochains mois. « Les grèves arriveront cette année à moins que des mesures ne soient prises pour s’assurer que les problèmes causant la fatigue chronique de nos membres soient résolus » confirme un porte-parole.

Un danger pour les usagers

Le véritable problème mis en avant par le syndicat, c’est que cette fatigue extrême met en danger les conducteurs, mais aussi les passagers, comme le confirme John Murphy, chef régional de l’Unite union « Les chauffeurs sont constamment fatigués et ça risque de devenir un danger pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres usagers de la route et les passagers des bus. »

Ce constat a obligé la mairie à réagir. Claire Mann, directrice des opérations de bus à la TFL (Transport for London) a rappelé que « la priorité de la mairie est la sécurité de tous et nous allons tout faire pour éliminer les risques de mortalité routière. » Elle en a profité pour demander au syndicat de collaborer avec la TFL plutôt que d’entamer une grève qui ne profiterait à personne.