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Le Brexit… débattu par des étudiants français au King’s College

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Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 22 février 2018, mis à jour le 26 février 2018

Oui, les jeunes se préoccupent du Brexit – et ils maîtrisent le sujet. Pour le premier débat organisé par la Fédération Française de Débats du Royaume-Uni (FFD UK), huit étudiant(e)s ont échangé des arguments sur ce sujet : « Brexit : faut-il se quitter pour mieux se retrouver ? »

Le défi était de taille, mais Raphael Zyss, président de FFD UK, l’a relevé haut la main : réunir dans la même salle des étudiant(e)s français(es) ou francophones des universités anglaises des plus prestigieuses : King’s College, Université de Cambridge, UCL… Des étudiant(e)s ont mis de côté les rivalités entre leurs établissements le temps d’un débat autour du Brexit et devant un jury d’exception : des parlementaires français venus exprès pour l’occasion. Le débat a d’ailleurs été inauguré par Alexandre Holroyd, député LREM de la troisième circonscription des Français de l’étranger et ancien élève de King’s College. Le député a salué l’initiative des étudiant(e)s de perpétuer la tradition du débat, bien présente au Royaume-Uni et a remercié les autres député(e)s, faisant toutes et tous partie du groupe d’amitié entre la France et le Royaume-Uni.

Alexandre Holroyd devant un amphi attentif
Alexandre Holroyd devant un public attentif

Un vrai débat de fond... tout en humour

Devant un amphithéâtre plein, deux équipes s’affrontent : l’un représentant le gouvernement britannique défendant le Brexit, et l’autre portant les arguments de l’opposition. Chaque étudiant(e) avait quelques minutes pour présenter ses arguments, de manière accessible voire drôle. Ainsi, l’on a pu entendre : « Si les Spice Girls ont réussi à se réunir après 20 ans de séparation, pourquoi n’y aurait-il pas d’espoir pour le Royaume-Uni ? » ou encore une allusion à Jacques Brel : « Ainsi, pour mieux nous retrouver, ne nous quittez pas, ne me quittez pas ! ».

Les étudiant(e)s ont également mis en lumière les arguments marquants de cette décision. Pour les (faux) représentant(e)s du gouvernement, le Brexit était nécessaire dans le climat de tension qui régnait entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Ils ont dénoncé le « paternalisme » de l’Union européenne qui handicape l’économie britannique et ont montré leur volonté de « prendre en main leur destinée ». Cependant, ils se voulaient confiants sur de nouvelles relations possibles post-Brexit. Les opposants ont montré l’absurdité d’une rupture qui mènerait vers des retrouvailles : « les liens du divorce sont encore plus indissolubles que les liens du mariage ». Le leader de l’opposition a rappelé qu’en termes de sécurité notamment, le Royaume-Uni risquait de ne plus avoir accès à la base de données de l’Union européenne. Dans un discours tout en humour, Léo Paillard a fait rire toute l’audience en imaginant les conséquences désastreuses de la réduction du nombre d’expatriés français à Londres : « la liste d’attente du lycée Charles De Gaulle descendrait à moins de 3 ans, la queue devant le consulat français à moins de 45 minutes… Chaos, terreur, c’est impossible ! On ne peut imaginer South Kensington comme ça ! »

Etudiant devant le public pour son discours pro-Brexit

Après délibération, les parlementaires français ont attribué à Léo Paillard la première place pour son éloquence et annoncé que l’équipe de l’opposition avait remporté la bataille face à l’équipe du gouvernement. Suite au débat, parlementaires et étudiants ont pris un moment pour échanger. Les parlementaires ont notamment donné des conseils d’éloquence aux huit étudiant(e)s, devant l’amphithéâtre de King’s College… puis dans un pub.

Les parlementaires donnent des conseils aux étudiants suite au débat
Les parlementaires donnent des conseils aux étudiants après le débat

Finalement, comme l’a conclu l’un des membres de l’opposition : « all we need is love ! ». Ce qu’ont montré ces étudiant(e)s à travers ce débat, c’est que les cultures britannique et française s’entrecoupaient et s’enrichissaient mutuellement, tant dans la musique… que dans la langue – à l’instar de ce discours de François Hollande rappelé pendant le débat.

 

Retrouvez la vidéo du débat ici : https://www.facebook.com/FFDebat/videos/760400457492511/?hc_ref=ARSc6BIsuA8_o8l5HP8dOFSdlq4TffPv_wmqjcEFu6NNrTreLCEMYFKsau-ec1gM-BU&fref=nf

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Publié le 22 février 2018, mis à jour le 26 février 2018