Édition internationale

JUSTICE - Londres bloque l'extradition du hacker Gary McKinnon aux USA

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 21 novembre 2012

Le pirate informatique Gary McKinnon, accusé d'intrusion dans des ordinateurs de l'armée américaine, ne sera pas extradé aux Etats-Unis en raison de son état de santé, a annoncé mardi 16 octobre la ministre britannique de l'Intérieur Theresa May, après une saga judiciaire de dix ans. "M. McKinnon est accusé de délits graves mais il est indubitablement gravement malade", a déclaré la ministre devant le parlement, soulignant que son extradition contreviendrait aux droits de l'Homme et ferait courir le risque qu'il se suicide. "Par conséquent, j'ai retiré l'ordre d'extradition visant M. McKinnon", a-t-elle ajouté. Désormais, le parquet britannique va décider si le pirate doit être poursuivi ou non au Royaume-Uni, a-t-elle précisé.

Gary McKinnon, un Britannique de 46 ans qui souffre d'une forme d'autisme, avait été arrêté à Londres en 2002 pour avoir piraté des dizaines d'ordinateurs de l'armée américaine et de la Nasa, laissant 300 appareils d'une base militaire inopérants peu de temps après les attentats du 11 septembre 2001. Il n'a pas nié les faits mais a toujours soutenu qu'il ne faisait que rechercher des documents américains secrets prouvant l'existence des extraterrestres. Accusé d'être l'auteur du "plus important piratage de tous les temps dans le système informatique militaire" américain, il encourait jusqu'à 60 ans de prison aux Etats-Unis, selon ses défenseurs. Washington a évalué à 800.000 dollars (615.000 euros) les dommages qu'il a causés.

C.B. (www.lepetitjournal.com/londres) mercredi 17 octobre 2012

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Publié le 17 octobre 2012, mis à jour le 21 novembre 2012
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