L'ancien président américain Donald Trump fait face à une nouvelle bataille judiciaire après avoir été reconnu coupable d’avoir utilisé, sans autorisation, la célèbre chanson Electric Avenue du musicien Eddy Grant dans une vidéo de campagne en 2020. Le juge a rejeté l'argument de "fair use" avancé par l’équipe de Trump, ouvrant la voie à des dommages-intérêts.
Quand Electric Avenue mène droit au tribunal
Eddy Grant, 76 ans, n'a pas lâché l'affaire. Après avoir découvert que Electric Avenue, son hit de 1983 inspiré des émeutes de Brixton, avait été utilisé dans une vidéo de campagne contre Joe Biden, le chanteur londonien avait immédiatement envoyé une lettre de mise en demeure à l’équipe de Trump. Malgré cela, la vidéo, vue plus de 13 millions de fois sur Twitter, n'avait pas été retirée. Trump pensait que l'utilisation était protégée par le "fair use", mais le juge John G. Koeltl a rejeté cet argument.
Ce dernier a statué que la vidéo ne modifiait pas la chanson de Grant et représentait une simple "reproduction totale" du morceau. Grant, à travers son avocat Brian D. Caplan, s’est dit "ravi" de cette décision, rappelant que les artistes doivent avoir le contrôle sur leur création, peu importe qui tente de l'utiliser, y compris les hommes politiques.
Donald Trump n’en est pas à sa première confrontation avec des artistes. Ces derniers mois, des musiciens comme Beyoncé, Céline Dion, ABBA ou encore les Foo Fighters ont exprimé leur mécontentement face à l’utilisation non autorisée de leurs œuvres lors des rassemblements de l’ex-président. Ce jugement pourrait bien marquer un précédent important dans la protection des droits des artistes face aux figures publiques. Le montant des dommages-intérêts qu'il devra verser à Eddy Grant sera décidé lors de prochaines audiences.