Vendredi 13 juin marquait une étape clé pour plusieurs centaines de lycéens : la remise de leur diplôme de fin d’études. Entre cérémonie façon Star Wars, discours inspirants de parrains, et lancers de toques, le Lycée français Charles de Gaulle a célébré ses élèves avec entrain. Mais où iront-ils l’an prochain ? Qu’ont-ils pensé de cette soirée ? Récapitulatif de la soirée : “Chers élèves, ce soir, vous passez du monde des petits à celui des grands (...) et vous savez à quel point ce grand pouvoir implique de grandes responsabilités”, rappelle Catherine Bellus-Ferreira, proviseure de l’établissement.


Ce 13 juin, le 35 Cromwell Road avait des airs de bataille intergalactique. Pas seulement à cause des cris des élèves, diplôme en main, prêts à toucher les étoiles, ni des lancers de toques qui ont semé un joyeux chaos noir dans la cour du lycée. Mais surtout grâce aux discours de Catherine Bellus-Ferreira, proviseure de l’établissement et à la vidéo de présentation des diplômés, largement inspirée de la Guerre des étoiles.

Pour des centaines d’étudiants, cette soirée marquait la fin d’un cycle, et le lycée français Charles de Gaulle tenait à rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à cette réussite :“Chers parents, chers collègues, chers élèves, c’est avec une émotion toute particulière que je prends la parole ce soir pour introduire la cérémonie de fin d’études de la promotion 2025. Parce qu’une graduation, ça ne se raconte pas, ça se rêve, je tiens à remercier le comité qui s’est réuni toute l’année pour imaginer cette soirée”, introduit la proviseure.
“Je ne pensais pas que la cérémonie me toucherait autant.”
“Je suis très fier de moi. Surtout parce que beaucoup se sont moqués quand j’ai dit que je voulais devenir pâtissier. Il ne me manquait plus que le bac et c’est le plus important !”
Alors que les discours de remerciements s’enchaînent, la proviseure cède la place à deux invités de marque : les parrains de la promotion 2025. Et qui de mieux que Clarisse Agbegnenou, possiblement meilleure judoka de l’histoire, et Charles Hay, diplomate britannique, ancien ambassadeur du Royaume-Uni en Corée et en Malaisie, pour évoquer les enjeux à venir pour ces jeunes gens ?
“Je ne pensais pas que la cérémonie me toucherait autant. Monter sur scène, entendre tous les amis crier… ça m’a fait quelque chose que je n’aurais jamais imaginé”, confie Arman, après être monté sur l’estrade pour récupérer son diplôme. Devant des centaines de parents, fonctionnaires et invités du lycée, la cérémonie, qui a duré près de deux heures, s’est déroulée sans temps mort. Les prises de parole s’enchaînent, tout comme la distribution de trophées : "Prix de l'excellence sportive", "Best Improvement Award", "Prix de l'excellence académique", et enfin "Prix de l'excellence citoyenne"
Et pour ceux qui n’ont pas eu de deuxième trophée sur scène, le véritable prix est ailleurs.
“Je suis très fier de moi. Surtout parce que beaucoup se sont moqués quand j’ai dit que je voulais devenir pâtissier. Il ne me manquait plus que le bac et c’est le plus important !”, lance Charles, encore porté par l’excitation de la soirée.
Les parrains de la promotion 2025 au coeur de la cérémonie
Clarisse Agbegnenou est donc venue féliciter les étudiants et avec la manière : en apportant avec elle ses toutes dernières médailles glanées à Paris 2024. “Aujourd’hui, je suis cinq fois championne d’Europe et six fois championne du monde”, rappelle-t-elle, devant un public admiratif.
Mais plus encore que des trophées, elle est venue partager une inspiration, en racontant son parcours hors du commun : “Je suis une enfant prématurée. Au moment où les médecins allaient me débrancher, j’ai commencé à respirer. Cette façon d’arriver à la vie m’a donné le pouvoir de me battre.” Elle a également tenu à souligner l’importance de l’éducation dans son cheminement : “Moi qui n’aimais pas les études, il y a eu un moment dans ma vie où j’ai eu besoin d’apprendre. Le corps ne fonctionne pas sans le cerveau, et inversement. Pensez à votre corps : vous êtes aussi les athlètes de demain.”
Charles, de son côté, a lui aussi inspiré les leaders de demain : “Félicitations à vous qui avez travaillé si dur et qui repartez avec, au minimum, deux langues dans vos bagages; c’est un cadeau devenu rare aujourd’hui.” Ancien ambassadeur britannique, il a tenu à saluer l’engagement de la communauté éducative : “Mes enfants ont étudié dans des lycées français, et je tiens ce soir à souligner le travail remarquable de Madame la Proviseure et de toutes ses équipes.”

“Pas diplômés, mais déjà dans le futur” : cap sur la prochaine vie des étudiants
À l’heure actuelle, les élèves n’ont pas encore leurs résultats, mais ils savent déjà où ils vont aller, enfin presque… : ”Je vais être honnête, je n’ai encore aucune idée de la suite. Je veux d’abord bien profiter avec mes proches”, confie Arman.
Malgré les incertitudes, beaucoup ont un plan. Eliott, qui vise une carrière d’agent de foot après des études à Northeastern, entre Londres et Boston, assume tout haut : “Je ne suis pas l’élève le plus brillant de ma génération, mais cette graduation, c’était bien, parce que ça montre que tout le monde peut réussir.” Charles, lui, a déjà les mains dans la pâte, littéralement. “Je vais à l’école Ducasse, à côté de Lyon. La meilleure école de pâtisserie au monde. J’étais déjà accepté, il ne manquait que le bac !”
Mais au-delà de l’euphorie du moment, ce sont bientôt de nouveaux défis qui attendent les nouveaux diplômés. Madame la Proviseure a d’ailleurs le mot de la fin : “Nous espérons vous avoir appris à saisir les opportunités… et qu’elles vous porteront vers l’infini et au-delà !”
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