Olivier Cadic, élu à l'Assemblée des Français de l'Étranger pour le Royaume-Uni, a reçu lundi 3 octobre 2011 la médaille de l'ordre national du Mérite des mains de l'ambassadeur. Ému, il a tenu à remercier tous les gens qui l'ont accompagné tout au long de son parcours
(Crédits: Simon Gleize)
Comme l'a présenté Bernard Émié, ambassadeur de France en Grande-Bretagne dans son discours d'introduction, Olivier Cadic est un "self-made man".
Un parcours exceptionnel
Né en 1962, il n'attend pas plus de vingt ans pour lancer sa propre entreprise. Deux ans après avoir passé son baccalauréat informatique et avec 20.000 francs en poche, il crée Info Elec. Laquelle entreprise deviendra sept ans plus tard une société anonyme au capital de un million de francs. Il ne s'arrête pas là. Tour à tour, il siège à la section française de la Commission des Finances d'Amnesty International, dénonce la répression des Kurdes, le régime de Saddam Hussein, organise un concert en la mémoire du journaliste britannique Farzad Bazoft puis lance en 1995 Pistes et Pastilles, un bimestriel qui devient rapidement incontournable dans le monde de l'industrie électronique. En 1996, il décide de faire ses valises et transfère le siège de son entreprise à Ashford, à deux heures de Paris. Il en profite pour fonder l'association "La France libre?d'entreprendre". Trois ans plus tard Olivier Cadic crée PCB007.com, la première place de marché mondiale du circuit imprimé sur internet. En 2005, l'entrepreneur prend un nouveau chemin et se lance dans la promotion de la bande dessinée franco-belge au Royaume-Uni et aux USA au travers de sa société d'édition Cinebook. Déjà président de la section britannique de l'Union des Français de l'Etranger, il devient en 2006 Conseiller élu à l'Assemblée des Français de l'Étranger (AFE).
(Crédits: Simon Gleize)
Un travail au service des Français du Royaume-Uni
À presque 50 ans et après un parcours assez exceptionnel, Olivier Cadic reçoit donc la médaille de l'Ordre national du Mérite. Dans son discours, il a tenu à remercier toutes les personnes qui l'ont accompagné dans sa réussite. Notamment Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France, qui l'a poussé à s'engager en politique et à lui succéder à l'AFE : "C'est un vrai défi pour un entrepreneur de penser d'abord à l'intérêt général. Je la remercie. Elle m'a rendu meilleur". Le consul général Édouard Braine n'a pas non plus été oublié : "Je veux vous parler de quelqu'un qui m'a transmis des valeurs humanistes qui m'ont transformé?Édouard Braine m'a certainement adressé le plus beau compliment de ma vie. Il a dit : "Olivier permet à deux montagnes de se rencontrer"". C'est bel et bien ce sur quoi Olivier Cadic a insisté. Il veut créer le "consensus comme préalable à l'action". "Je ne suis pas au service d'un parti ou d'une idéologie. Ce qui est important pour moi c'est d'agir au service des Français du Royaume-Uni" a-t-il expliqué. Un peu plus tôt, il avait déjà insisté sur ce point faisant le parallèle avec le Général de Gaulle, créateur de l'Ordre National du Mérite : "C'est ici qu'il a rassemblé les Français de toutes opinions et de toutes conditions pour lutter et sauver l'honneur de la France. Il donne un sens à mon engagement. Travailler au service des Français sans esprit partisan. Les rassembler pour avancer vers de nouveaux progrès, avec l'honneur pour boussole".
Simon Gleize (www.lepetitjournal.com/londres) mardi 4 octobre 2011
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